LES ASP DÉCRÈTENT UNE GRÈVE DE 72 HEURES
Renouvèlement de leurs contrats, matérialisation des promesses de président
Réclamant le renouvèlement de leurs contrats et le respect des promesses faites par le chef de l’Etat, les Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP) vont décréter une grève de 72 heures. Elle va démarrer à partir d’aujourd’hui, mercredi 05 janvier
Certains services de l’Etat vont certainement fonctionner pendant trois jours sans les Assistants à la Sécurité de Proximité (ASP) qui ont annoncé une grève de 72 heures, à compter d’aujourd’hui. Dans un document adressé à leurs collègues, « l’Union des ASP du Sénégal (UAS) fait appel à tous les assistants à la sécurité de proximité (ASP) sans distinction de rangs, à répondre massivement par abstinence, aux soixante-douze (72) heures sans ASP sur l’étendue du territoire national notamment les 5,6 et 7 janvier 2022». Elle invite «également tout un chacun vers un rassemblement devant toutes les unités départementales (UD) durant ces trois (03) jours, qui seront suivis d’un communiqué de presse unique au niveau national» et demande à ses membres de respecter strictement le mot d’ordre.
Même si, selon des informations de « L’As», le mot de grève ne sera pas respecté par tout le monde, les grévistes comptent aller jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Ils dénonçant en effet la non prolongation de leurs contrats, expirés depuis le 31 décembre dernier et l’absence de matérialisation des promesses faites par le Président Macky Sall en début de l’année 2021. «Nous comptons faire 72 heures sans ASP dans tous les services des 46 départements du Sénégal. Peut-être qu’il y aura un impact sur le quotidien des Sénégalais. Vous savez bien que là où vous entrez au Sénégal, vous trouvez les ASP, même en Fonguélémie. Il y aura un impact. Que les Sénégalais sachent que nous sommes Sénégalais comme eux. Nous sommes prêts à écouter l’Etat, mais pas arrêter notre lutte. Nous n’allons pas arrêter notre lutte, tant que nous n’aurons pas satisfaction», a déclaré Antoine Preira, président de l’amicale départementale des APS de Ziguinchor.
En janvier 2021, le chef de l’Etat avait invité le ministre de l’Intérieur «à consolider, avec les ministères, les collectivités territoriales et autres partenaires de l’État, les résultats notables de la politique de promotion de la sécurité de proximité et de formation citoyenne des jeunes», pour renforcer les dispositifs de promotion de la sécurité de proximité. Ainsi, il avait demandé à Antoine Diome d’engager la réflexion sur la pérennisation du modèle des ASP, en envisageant la création d’un corps spécial pour ces personnels.
Sur les 10 000 volontaires de la première génération, 4 000 ASP ont été insérés dans la vie professionnelle, avant fin 2020. Puisqu’ils ont été engagés en 2014, leurs contrats devaient expirer en 2017, mais le président de la République leur avait accordé trois ans de plus. En 2021, il y a eu une autre prolongation de leurs contrats pour un an, c’est à dire jusqu’au 31 décembre dernier. «Beaucoup de maires ont pris des engagements dans le cadre de nos conventions partenariales. Et en fonction du décret portant création et fonctionnement de l’ASP, notre mission c’est de recruter, de former et de déployer pour appuyer la police et la gendarmerie, mais également les autres administrations.
Et consécutivement, nous avons 2 000 éléments à la police, 1 000 à la gendarmerie, 2 000 dans les collectivités territoriales à travers une convention partenariale avec l’Uael, 500 dans les familles religieuses, 1 000 dans l’Administration territoriale», avait indiqué Birame Faye, le directeur général de l’Agence de sécurité de proximité (ASP).