L'EMIGRATION A TOUT PRIX
Au sud du pays, le phénomène de l’immigration irrégulière ne s’est pas arrêté. Le drame de Kafountine qui avait fait une quinzaine de morts, il y a 3 semaines, n’a pas découragé les jeunes.
Au sud du pays, le phénomène de l’immigration irrégulière ne s’est pas arrêté. Le drame de Kafountine qui avait fait une quinzaine de morts, il y a 3 semaines, n’a pas découragé les jeunes. D’après le maire de cette localité, les jeunes continuent à rejoindre les réseaux de passeurs.
David Diatta, qui s’est confié à Iradio, déplore le mutisme de l’État central face à ce phénomène. « Ce qui m’inquiète, c’est le silence radio des autorités de l’État central, jusque-là, alors que la situation devient de plus en plus grave. Ce sont ces mesures de prévention qu’il faudrait, à mon avis, privilégier que d’attendre qu’un drame se produise pour que l’on réagisse », a-t-il déclaré.
En l’en croire, après le drame de Kafountine, d’autres embarcations ont été déjouées. « Le jour de la tabaski, nous avions été alertés qu’il y avait une embarcation qui se préparait. Tout de suite, nous avons informé tous les chefs de villages, les présidents d’association de jeunes et quelques pêcheurs, et effectivement, on a pu déjouer cela. Pas plus tard qu’avant-hier (vendredi), j’ai été informé d’une pirogue de 30 mètres aux embouchures de Sankoy. Là aussi, j’ai informé les autorités militaires ensuite les chefs de villages, des villes et des pêcheurs pour qu’ils veillent sur tout mouvement à ce niveau », renseigne-t-il.
Au niveau local, le maire de Kafountine se mise sur la sensibilisation pour décourager les jeunes. Il exhorte les autorités étatiques à faire autant pour que les jeunes évitent de prendre les pirogues pour aller en Europe.