LES GANDIOL-GANDIOL CRIENT AU SECOURS
Ils ont tenu une conférence de presse pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de la brèche de Saint-Louis
La convention des Gandiol-Gandiol a tenu une conférence de presse, ce samedi, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur les conséquences de la brèche de Saint Louis. Son coordonnateur, El Hadji Ndiogou Diop, a renseigné, à cette occasion, que des villages ont disparu, la pêche et la culture sont devenues impraticables. Pis, d’autres endroits risquent de disparaitre si rien n’est fait.
En 2003, pour trouver une solution durable aux récurrents problèmes d’inondations dans la ville de Saint-Louis, les autorités avaient, à l’époque, précipitamment creusé un canal ou brèche de cent (100) mètres de long sur quatre mètres de large, en aval de la ville, afin de permettre aux eaux du fleuve de se déverser dans la mer. Selon El Hadji Ndiogou Diop, coordonnateur de la convention des Gandiol-Gandiol, aujourd’hui, cette brèche s’est élargie en amont vers l’ancienne embouchure à une vitesse inattendue pour atteindre plusieurs Kilomètres à cause de la pression combinée des eaux du fleuve et de la mer. Face à la presse, ce samedi, il a encore sensibilisé les autorités sur les conséquences de cette brèche. « En organisant cette conférence de presse, notre objectif était de sensibiliser l’opinion nationale et internationale. La brèche a été creusée à Saint Louis, mais les conséquences sont à Gandiol, à 19 km. Et nous déplorons le fait que toutes les actions qui se font pour arrêter cette brèche-là sont faites à Saint Louis, alors que les conséquences sont à Gandiol. Aujourd’hui, il y a des villages qui sont rayés de la carte à Gandiol. Je veux parler de Doune Baba Dièye et des îlots environnants », a-t-il déclaré.
Poursuivant, il ajoute que des hôtels ont également disparu et le parc de la Langue de Barbarie risque de disparaitre si rien n’est fait. Lors de son échange avec la presse, El Hadji Ndiogou Diop a informé que la culture, une des principales activités de cette zone, risque de disparaitre à Gandiol. « Je veux parler du maraîchage. En fait, c’est la zone où l’on cultivait des légumes. Aujourd’hui avec la salinisation de la terre, on ne peut plus cultiver. On ne peut plus pratiquer la pêche comme on le faisait. On ne peut plus aussi bénéficier des activités touristiques parce que la Langue de Barbarie risque de disparaître. Beaucoup de jeunes qui n’avaient que ces deux principales activités ont pris les pirogues pour aller en Espagne », s’est-il désolé. Toutefois, il lance un appel au Président de la République et à tout le gouvernement de prendre des mesures fortes pour combler cette brèche. Il estime également que la visite à Saint Louis du Président français, Emmanuel Macron, sera une occasion d’aborder le sujet.