LES IMPACTEES DU TER DANS LA RUE LE 13 JANVIER PROCHAIN
« Depuis novembre 2016, les propriétaires de maisons impactés par le projet du Ter partagent avec les concitoyens leurs craintes de se voir exproprier »
Les propriétaires de maisons impactés par le projet du TER (Train express régional) ne sont pas satisfaits, alors pas du tout, du Plan d’action et de réinstallation(Par) proposé par l’Apix. N’adhérant pas à ce Par, ils comptent se faire entendre des autorités en organisant une marche nationale le 13 janvier 2018.
Le Collectif national des impactés du Ter, (Train express régional) a fait le constat d’un statu quo au sujet de la réinstallation et de l’indemnisation des Personnes impactées par le projet (Pap). « Depuis novembre 2016, les propriétaires de maisons impactés par le projet du Ter partagent avec les concitoyens leurs craintes de se voir exproprier», souligne le communiqué du Collectif, reçu à «L’As».
Face à ce blocage et aux nombreuses craintes, le Collectif a concocté un plan de riposte pour faire entendre sa colère. Ainsi, bat-il, le rappel de ses membres. «Le bureau du collectif national porte à la connaissance de ses membres et sympathisants du lancement de son nouveau plan d’action articulé sur 2 points», lit-on sur le communiqué. Il s’agit de la mobilisation sociale nationale, prévue le samedi 6 janvier 2018 à Rufisque et d’une marche nationale de sensibilisation et d’information à Thiaroye Gare, le samedi 13 Janvier 2018 à 8 heures 30 minutes. «A ces rendez-vous, nous invitons les organisations des droits de l’homme, le Forum civil et tous citoyens épris de justice et de paix sociale», indique la même source.
Par ailleurs, le Collectif est revenu sur les points de divergences avec l’Apix, le maître d’oeuvre des travaux du Ter. Pour ce qui est de l’indemnisation «le barème établi sur le foncier et le bâti par le comité ad hoc et validé par les décrets présidentiels a été systématiquement contesté par le collectif national», renseigne la même source. Cette dernière, a également exprimé son rejet du Plan d’action et de réinstallation qui ne tient aucunement compte des intérêts et préoccupations des impactés. «Toutefois, malgré les nombreux désagréments et le traumatisme psychologique déjà causés aux populations concernées, l’Apix persiste dans sa volonté de vouloir imposer ses conditions pour les exproprier de force», déplorent les impactés.
Le communiqué rappelle que, le bureau du Collectif, dans un esprit constructif et à travers plusieurs plaidoyers, a entrepris des démarches qui ont permis la tenue de deux rencontres avec les plus hautes autorités. C’est ainsi que le 16 novembre dernier, le Collectif national que dirige Ibrahima Cissé a rencontré le ministre d’Etat chargé des affaires politiques à la présidence de la République, Mahmouth Saleh au palais en présence de Mountaga Sy directeur de l’Apix.
L’autre rencontre s’est tenue le 28 novembre à la maison du Ter à Rufisque, une délégation des bailleurs du projet (Afd / Bad) a rencontré les responsables du collectif pour reconnaitre les préoccupations légitimes de ses membres et à l’occasion manifester sa volonté de trouver une solution à la situation de blocage.