LES PARCELLOIS EXIGENT LA DÉMISSION DE MANSOUR FAYE
Les habitants des Parcelles Assainies ont fait le tour des 19 unités de la localité pour manifester leur colère contre la pénurie d’eau qui y sévit depuis des mois
Que le palais soit «assoiffé » et les membres du gouvernement privés de l’eau chez eux. Les habitants des Parcelles Assainies ont fait le tour des 19 unités de la localité pour manifester leur colère contre la pénurie d’eau qui y sévit depuis des mois. Excédés par la recherche effrénée et vaine du liquide précieux et dépassés par la tournure des évènements, les parcellois réclament la tête du ministre de l’hydraulique, Mansour Faye, et demande à ce que le Palais soit « assoiffé ». Et que tous les membres du gouvernement soient privés d’un approvisionnement en eau jusqu’à la fin de leur calvaire.
Elles se sont d’abord pliées à ce qu’elles appellent, une « irresponsabilité » d’un Etat « incompétent » et « insensé ». Un Etat, jusque-là, « incapable » de leur fournir de l’eaupendant des mois. Ellessont restéesdes moissans avoir de l’eau de qualité et en quantité suffisante. Elles, ce sont les habitants des 19 unités que compte le fief de Moussa Sy.Lasses d’avoir trop attendu, et excédées par la recherche effrénée et vaine du liquide précieux, elles se sont révoltées. Dans la journée du samedi, hommes, femmes, enfants ont manifesté pour crier leur ras-le bol. Bassines, seaux, bidons et bouteilles, entre autres récipients, en main, elles ont fait le tour de la commune pour montrer leurcolère contre l’interminable pénurie d’eau quisévit dansla localité depuis un bon bout de temps.
Organisée par le collectif national de l’opposition, la marche a débuté au Rond-point Case-ba pour terminer à la sous-préfecture des Parcelles Assainies. De l’Unité 1 à l’Unité 26, les marcheurschantonnaient ceci. « Ndokh lagnou beugg. Ndokh lagnou beugg ». Ils exigent « le retour de l’eau dans les brefs délais » et menacent de« passer à la vitesse supérieure si la situation ne revient pas à la normale dans les jours à venir»,selon leur porte-parole du jour. D’après Dame Niang,« c’est un premier plan d’actions ». Ils y a d’autres activités que le collectif envisage de dérouler. Cette « voix des sans voix » ne fait pas dans la demi-mesure. « La population en a marre et ne peut plus attendre. On doit trouver une solution définitive à ce problème. Les habitants des Parcelles Assainies, surtout les femmes, sont entrain de souffrir.
Dans l’histoire du Sénégal, la situation, telle qu’elle est vécue, n’a pas de précédent.Les gens de la SDE essayent tant bien que mal de chercher des solutions alternatives avec l’installation de points d’eau dans les quartiers les plus touchés et de la mise en disposition de citernes d’eau qui sillonnent les quartiers, mais cela ne peut pas régler le problème. Il faut que les autorités aient le courage de nous dire la vérité», a tonné un M. Niang dépité qui réclame la tête du ministre de l’hydraulique. « Mansour Faye doit rendre le tablier parce qu’il est dans l’incapacité de régler le problème », a-t-il exigé. Les habitants des Parcelles ont arpenté lesrues de la localité avec la ferme volonté de voir le ministre Mansour Faye « démissionné » ou « limogé » par le président de la République pour « incompétence ». « Ce ministre, non seulement, il devrait démissionner, mais il devrait aussi se tirer une balle pour incompétence notoire.
Et s’il s’entête ou tarde à se plier à notre souhait, que le président prenne ses responsabilités pour le remercier », a martelé ce jeune marcheur. Et un autre de lui emboiter le pas. « Il faut couper l’eau à ce ministre. Il ne mérite pas plus ». Ce dernier va plusloin pour demander à ce que « le Palaissoit privé du liquide précieux jusqu’au retour à la normale ». « Ce serait un acte symbolique fort et un signe de solidarité,si le président, lui-même, avait demandé à ce que la pénurie soit sentie au Palais et chez toussescollaborateurs,surtout les membres du gouvernement. Quand on gouverne, on doit pouvoir se mettre dans les mêmes conditions que son peuple jusqu’à ce que le problème devienne un mauvais souvenir », a lancé comme piquesce membre du collectif national de l’opposition.