LES PARTENAIRES METTENT LA PRESSION
L'apération du retrait des enfants des enfants de la rue se poursuit-elle? Elle est-elle étendue dans toutes les régions du pays ? L'administration territoriale applique-t-elle la loi relative à ce retrait ? - Les partenaires dans le doute
Après l’annonce , au mois de juin, à grands renforts médiatiques du retrait des enfants de la rue dans le pays où en est l’Etat du Sénégal ? Manifestement quelques jours après avoir tenté de retirer une infime minorité, l’opération s’est arrêté et l’Etat désemparé face à la lourdeur de la tache. Mais du côté du groupe de la Société Civile et des Partenaires Techniques et Financiers pour la Protection de l’Enfance, on ne s'arête pas. L’heure est à la pression. L’opération ne doit de retrait ne doit pas s’arrêter et la mesure doit être, au contraire, appliquée par l’administration territoriale partout au Sénégal. Les autorités doivent être en phase avec les engagement internationaux du Sénégal.
La mesure du retrait des enfants de la rue dans tous les pays avait été annoncée aux sons de fanfares et de trompettes au mois de juin d’une manière tout à fait inattendue. Une annonce qui a suscité le débat et polarisé la société sénégalaise. L’engagement des autorités semblait sincère, total et ne souffrait d’aucun doute : « Aujourd’hui plus rien ne justifie la présence massive de centaines de milliers d’enfants dans la rue. Il est de notre devoir de freiner ce phénomène qui inhibe tous les efforts entrepris pour promouvoir un capital humain capable de porter haut le flambeau de notre nation » avait déclaré Niokhobaye Diouf, Directeur de la protection des Droits de l’Enfance et des Groupes Vulnérables du Ministère de la Femme et de l’Enfance. Cette déclaration faite à la ville et au monde, personne ne pouvait rien soupçonné. Au contraire, bien des Sénégalais ont trouvé cette mesure courageuse et salutaire.
Mais le temps passant, les médias ont révélée que la mesure n’est pas en tant que telle une politique volontariste de l’Etat du Sénégal, mais une des conditionnalités imposées au Gouvernement par des bailleurs étrangers, notamment MCC. Une révélation qui a déçu plus d’un Sénégalais.
Toujours est-il que l’annonce aussitôt faite, l’on a joint l’acte à la parole. Les médias ont fait part de ce que quelques centaines d’enfants ont été retiré de la rue. Mais le nombre d’enfants sortis des rues et ceux qui sont encore actif dans les rues, c’est comme une goute d’eau dans la mer. Après quelques jours, il ne s’est plus rien passé
Et comme il fallait s’y attendre évidemment ceux qui avaient commandé l’opération reviennent à la charge. Le Groupe de la Société Civile et des Partenaires Techniques et Financiers pour la Protection de l’Enfance ne semble pas manifestement satisfait de qui a été fait jusqu’ici en termes de retrait, notamment dans les régions du pays.
Dans un communiqué reçu par SenePlus, le Groupe demande à l’administration territoriale d’appliquer cette loi relative au retrait des enfants de la rue dans toute sa rigueur et partout sur le plan national
A la faveur d’une réunion de l’ensemble des préfets et gouverneurs du Sénégal tenue du 23 et 24 aout, le Groupe de la Société Civile et des Partenaires Techniques et Financiers pour la Protection de l’Enfance, a saisi l’occasion pour interpellé directement « l’administration territoriale pour une application rigoureuse de la mesure de retrait des enfants de la rue ».
Le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique est prié de prendre ses responsabilité en donnant des instructions nécessaires au commandement territorial pour l’application de « la décision du président de la république de retirer les enfants en situation de la rue à Dakar et dans toutes les régions du pays ». L’objectif de cette opération est de « mettre fin à leur exploitation par la mendicité et aux violences, abus auxquels ces enfants sont soumis dans la rue.
Le Groupe de la Société tout en exprimant sa décision de soutenir l’Etat du Sénégal tient à lui rappeler ses engagements internationaux relatifs au respect de l’intangibilité des droits et à l’intérêt supérieur de l’enfant.
La question du retrait des enfants de la rue est une problématique très délicate quand on sait qu’une bonne partie des enfants de la rue y sont au nom de la religion dont les marabouts sont les garants. Or, il n’est pas toujours facile pour des politique de prendre des mesures radicales à l’encontre de ces tenants de la religion. Ca peut être politiquement dangereux pour la carrière de quelque politiciens qui le tente. Donc, quand on est amené à prendre de telle décision, on est plus que circonspect et précautionneux pour ne pas heurter.
Avant Macky Sall, Abdoulaye Wade l’avait tenté notamment avec son dernier Premier ministre Souleymane Ndene Ndiaye, avant de faire marche arrière.