LES PÊCHEURS ATTENDENT UNE SUBVENTION DE L’ÉTAT
A l’instar des gilets de sauvetage et des moteurs de pirogue, les pêcheurs veulent que le traceur MTM (Moyen de transport maritime), un nouvel appareil de géolocalisation en mer qui leur a été présenté hier soit subventionné
A l’instar des gilets de sauvetage et des moteurs de pirogue, les pêcheurs veulent que le traceur Mtm (Moyen de transport maritime), un nouvel appareil de géolocalisation en mer qui leur a été présenté hier à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng, soit subventionné par l’Etat.
C’est des représentants de pêcheurs enthousiastes qui ont participé jeudi à la présentation de l’appareil de géolocalisation pour la navigation en haute mer à la sphère ministérielle Ousmane Tanor Dieng. Il s’agit du traceur Mtm (Moyen de transport maritime) qui, selon ses concepteurs, «est un téléphone satellitaire imperméable avec une couverture réseau en mode Sat, avec une version simplifiée du Xt et bénéficiant d’une autonomie de la batterie pouvant aller jusqu’à 80 heures». «Il est doté d’un traceur Gps qui envoie les coordonnées géographiques», poursuit le document de présentation remis par les concepteurs. Forcément alors, l’envie d’en disposer devient réel pour les représentants des pêcheurs. Leur souci toutefois, c’est que l’appareil soit financièrement accessible pour que tous puissent l’avoir dans ses accessoires. «On appelle le gouvernement à subventionner cette appareil pour permettre à tous les pêcheurs d’en disposer. Le gouvernement l’avait fait pour les moteurs de pirogue et les gilets de sauvetage. Nous espérons vraiment qu’il va encore le faire pour l’appareil de géolocalisation», a noté Moustapha Senghor, premier pêcheur artisanal à l’avoir testé. Une série de tests a été faite entre SaintLouis, Mbour, Kafountine et Ziguinchor pour donner aux pêcheurs une idée des avantages que procure l’accessoire. «La multifonctionnalité de cet appareil avec la ligne téléphonique, la géolocalisation et le Gps va contribuer à la sécurité en mer des pêcheurs. C’est une solution réelle pour lutter contre la disparition des pêcheurs et de leurs embarcations en haute mer», a assuré M. Senghor.
Le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, qui a présidé la rencontre, a s’est réjoui de l’avènement de cet «appareil innovant» et aussi salutaire. «La géolocalisation pourrait constituer une alternative crédible pour faire face et réduire les pertes en vies humaines et matérielles en mer. En plus d’être un moyen efficace de suivi des pirogues équipées, elle participe de manière déterminante à l’amélioration et à la gouvernance de nos pêches», a fait savoir Aminata Mbengue Ndiaye, tout en promettant le soutien de l’Etat. Elle s’est toutefois abstenue d’un quelconque commentaire sur une éventuelle subvention de la part de l’Etat sur cet appareil. «Notre objectif n’est pas de les vendre à l’unité aux pêcheurs. Ce que nous voudrions, c’est de les prenne en charge pour que tous les pêcheurs puissent en disposer. L’objectif pour nous, c’est d’arriver à zéro perte en mer», a noté Bara Lô, l’un des deux coconcepteurs de l’appareil. Le prix de l’appareil n’a cependant pas été évoqué durant toute la rencontre.