LES RAISONS DU REFUS DE LA LIBERTÉ PROVISOIRE À ADAMA GAYE
"Ils disent que le trouble à l’ordre public est persistant. Il y a des risques de récidive, de soustraction à l’action de la justice. Voilà ce qu’ils ont retenu"
Son avocat, Me Khoureychi Ba, joint par “EnQuête’’, renseigne que le parquet s’y est opposé, dans son réquisitoire. Et dans le cas d’espèce, le juge a les mains “liées’’. “Le parquet ne peut plus expier de la raison tenant au fait qu’Adama Gaye n’a pas été entendu au fond. Cela est de gré, car il a été entendu au fond. Ils disent que le trouble à l’ordre public est persistant. Il y a des risques de récidive, de soustraction à l’action de la justice. Voilà ce qu’ils ont retenu. La chose qui explique leur motivation.’’
Ainsi, la robe noire dit attendre l’ordonnance du juge, puisqu’il y a le double degré de juridiction. A son avis, il y aura certainement le déferrement du dossier au juge de la chambre d’accusation. “La bataille va se poursuivre de plus belle. Il y a d’autres procédures qui nous permettront de suivre carrément l’annulation de la procédure et la mainlevée du mandat de dépôt. On peut contourner jusqu’à la libération de notre client’’, dit-il optimiste. Adama Gaye, 60 ans, a été arrêté, le 29 juillet 2019 à l’aube, chez lui.
Une arrestation qu’il a annoncée lui-même par trois posts lapidaires via son compte Facebook. Il est sous le coup des chefs d’‘‘offense au président de la République’’ et d’‘‘atteinte à la sûreté de l’État’’.
Dans une interview dans son ancien magazine “Jeune Afrique’’, son avocat Seydou Diagne dénonçait des accusations ‘‘fantaisistes’’ visant à faire taire ses critiques trop virulentes envers le président Macky Sall.