LES RELATIONS EXTRACONJUGALES ET AMOUREUSES EN ZIGZAG
La distanciation physique est la règle d’or pour se protéger du coronavirus qui a fini de se propager à l’échelle du monde entier. Qu’en est-il de la vie de couple ?
La distanciation physique est la règle d’or pour se protéger du coronavirus qui a fini de se propager à l’échelle du monde entier. Qu’en est-il de la vie de couple ? Face à l’augmentation des cas communautaires, certains ont vite fait de raréfier leurs déplacements extraconjugaux alors que des femmes qui connaissent la vie trépidante de leurs époux, ont vite fait de prendre leurs précautions pour ne pas être contaminées. Du coup, chacun surveille l’autre. Et les « deuxièmes bureaux » ne savent plus à quel saint se vouer !
Nabou Diallo a perdu le sommeil. Depuis qu’elle a entendu l’explosion des cas communautaires, elle ne dort plus. Chaque jour, elle pense avoir contracté la maladie. Mère de cinq enfants, cette bonne dame est connue pour être casanière. Ce qui est loin d’être le cas de son époux, éternel coureur de jupons en dépit — ou à cause ? — de son statut de monogame. « Même avec l’état d’urgence, il s’arrangeait à aller voir ses conquêtes. Je ne pense pas que l’explosion des cas communautaires l’amène à changer de comportement » dit la dame d’une voix résigne. Et pour se protéger et mettre en sécurité sa progéniture, elle a imposé à son mari des règles draconiennes. Dès qu’il met les pieds dans la maison, son épouse lui demande de se laver les mains avant de toucher un quelconque objet dans la maison. Les loquets sont immédiatement nettoyés. « C’est tout ce que je peux faire tout en le suppliant de mettre son masque hors de la maison. Nos récurrentes disputes sont dues à son infidélité. N’y pouvant rien et pour la quiétude des enfants, j’ai décidé de le laisser vivre sa vie. Mais avec la pandémie, j’ai perdu toute assurance et crains qu’il contamine la famille avec ses nombreuses sorties » déclare la dame qui n’a pourtant rien perdu de son charme. Elle est toute belle mais son époux ne peut s’empêcher d’aller humer d’autres senteurs. « C’est dans son sang », dit-elle en signe de désespoir.
Plus chanceuse, Fanta Cissé, elle, dit vivre pleinement sa vie de couple. « Je sais certes que mon mari courtise ailleurs, mais depuis l’avènement du coronavirus et l’explosion des cas communautaires, il a réduit ses escapades. Je crois qu’il craint plus que moi d’être contaminé ». Une situation qui arrange cette mère de 5 enfants. D’après elle, rien n’a changé dans son quotidien ni dans sa vie de couple. « Depuis que la pandémie est apparue, nous avons toujours respecté les mesures édictées par les autorités. Mais cela ne m’empêche pas de vivre pleinement ma sexualité dès lors que le coronavirus n’est pas classé comme infection sexuellement transmissible », confie cette femme qui a choisi de ne pas s’aventurer à donner des baisers à son époux. C’est une des mesures de précaution qu’elle dit avoir prises en ce temps de Covid19. Selon elle, si les couples décidaient d’arrêter de faire l’amour à cause du coronavirus, beaucoup d’entre eux se briseraient et les divorces vont se multiplier. Aussi, dès lors que son époux a limité ses sorties, elle se donne à fond à lui. Madeleine Faye, une belle célibataire, la quarantaine, dit croquer la vie à belles dents sans se préoccuper du coronavirus. Toutefois, elle tient à respecter certaines règles tout en surveillant son copain à qui elle a tenu un langage clair par rapport au respect du port du masque et autres. Mais quand il s’agit de se faire du plaisir, elle avoue ne pas connaitre d’interdit en dépit de la maladie.
Le calvaire des polygames…
Mais si certains couples parviennent à s’accommoder du virus, les ménages polygames sont eux dans la précaution. Ce, à l’instar de ce polygame de 68 ans qui gère depuis plus de 25 ans ses deux foyers. Mais avec le temps du coronavirus, il a pris la décision de rester pour l’instant avec la première jusqu’à nouvelle ordre, surtout que son état de santé n’est pas des meilleurs. Bien entendu, il reste en contact avec la deuxième qui a compris les précautions prises par son époux compte tenu de son état de santé. Et n’hésite pas à aller le voir chez la première épouse.
Alfred Ndiaye, un jeune marié de 45 ans, qui entretenait une belle romance avec une jeune fille qu’il s’apprêtait à prendre comme deuxième épouse, dit avoir espacé ses rencontres. Sa décision a été prise quand un cas a été confirmé dans l’entourage de sa maitresse. « Je suis obligé de rester fidèle à ma femme, car c’est le contexte actuel qui l’exige. J’avoue que les caresses et les baisers de ma maîtresse me manquent. Parfois j’ai une folle envie d’être dans ses bras mais je résiste », a-t-il indiqué. Quant aux personnes qui avaient l’habitude de fréquenter les prostituées, beaucoup d’entre elles ont pris du recul. « C’est flippant d’être dans les bras d’une inconnue surtout si l’on sait qu’elle peut avoir plus de trois partenaires par jour » se désole Salam. Qui dit aimer la compagnie des filles de joie. Ces dernières font également dans la prudence. Et beaucoup d’entre elles vivent dans la crainte de rentrer avec le virus. Mais devant faire vivre une famille, elles sont obligées de travailler tout en priant d’être épargnées par le monstre invisible. Autant dire que le virus a décidément changé nos vies !