LES RESSORTISSANTS EN CONCLAVE SOLLICITENT LE PUDC
SEDHIOU - PLAIDOYER POUR SORTIR SAFANE DES ENTRAILLES DE LA PAUVRETE
Les populations du village de Safane, dans le département de Goudomp, ont pris part ces dernières soixante-douze heures, à un conclave visant à cogiter les pistes de sortie de pauvreté qui étrangle leur terroir. Face à une absence inquiétante de services sociaux de base, les populations ont sollicité le programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) pour la réalisation d’investissements répondant à leurs attentes.
Le village de Safane, en plein cœur du Balantacounda, dans le département de Goudomp, a mis à profit les fêtes de fin d’année pour cogiter sur les enjeux de son développement local. Le thème générique porte sur le rôle d’un jeune dans le développement de son terroir. Pour Mactar Sadio chancelier des affaires étrangères et coordonnateur de la 4e édition des journées de réflexion de Safane, «ces journées sont parrainées par Lalla Aïcha Fall haut conseiller des collectivités territoriales, Maël Thiam administrateur de l’alliance pour la République (APR au pouvoir) haut conseiller des collectivités territoriales et mon frère Moussa Baress Diatta l’inspecteur de l’éducation et de la formation de Goudomp. Le thème choisi colle bien à l’actualité et sonne comme un vibrant appel à la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat, son Excellence Macky Sall. Aidons le Président à nous aider » dit-il.
A Safane, une kyrielle de problèmes ponctue le vécu quotidien des populations notamment l’accès aux services sociaux de base. Denis Mansaly, le président de la jeunesse de Safane, a fait observer que «l’eau potable est une denrée introuvable à Safane. Les populations font recours aux eaux de puits traditionnels qui présentent beaucoup de risques sanitaires alors que le village s’agrandit avec les enseignants et autres fonctionnaires de l’Etat ». Denis Mansaly de poursuivre «Nous appelons au programme d’urgence de développement communautaire (PUDC) pour accéder à notre requête. Nous disposons de l’énergie solaire mais qui est trop cher et n’est pas disponible à tout moment. Dans le domaine de la santé nous avons un poste de santé, une ambulance, un infirmier mais nous n’avons toujours pas la maternité. Les femmes souffrent et perdre la vie en donnant la vie »
Les collectifs d’élèves et d’étudiants ressortissants du village ont relevé les contraintes auxquelles ils font face. Vincent Mané, le président de l’amicale des élèves et étudiants de Safane note que « les étudiants ressortissants de Safane souffrent beaucoup dans les grandes villes comme à Dakar car nous n’avons pas de logement ni d’aide de la part de nos collectivités locales ».
Les recommandations issues de cette 4e édition exhortent à l’organisation d’autres actions de mobilisation et de sensibilisation pour amener les décideurs à faire de Safane une priorité dans l’exécution des programmes et projets de développement et mettre fin au calvaire des habitants de la zone ayant vécu les horreurs du conflit armé en Casamance.