LES SINISTRÉS DE KHAR YALLA ATTENDENT LE MAIRE
Ils sont relogés dans des tentes à la sortie de la commune de Saint-Louis depuis presque trois ans - Ils avaient quitté leurs maisons dans la Langue de Barbarie, particulièrement à Guet-Ndar
Les sinistrés de la Langue de Barbarie, installés à Khar Yalla, dans la périphérie de la ville de Saint-Louis, bénéficieront de 450 logements pour leur recasement définitif. Ces logements qui seront construits sur le site de Djougop, dans la commune de Gandon, seront financés par le Projet d’urgence de relogement et de résilience de Saint-Louis (Serrp), financé à hauteur de 18 milliards F Cfa, a annoncé Balla Guèye, adjoint au maire chargé du Cadre de vie, des domaines publics et privés qui faisait face à la presse. Lequel était destiné à évaluer la situation des sinistrés de Khar Yalla. Selon Aïda Mbaye Dieng, première adjointe au maire, la commune de Saint-Louis a «toujours mis en œuvre tout ce qui était de son ressort pour soutenir ces populations qui sont dans le besoin à cause de l’avancée de la mer». Elle a toutefois rappelé que «la mission d’accompagnement des sinistrés est une tâche qui incombe aussi à l’Etat du Sénégal qui a de son côté pris un certain nombre d’initiatives». Alors que Balla Guèye a insisté sur l’appui de la commune de Saint-Louis aux sinistrés dès le début du sinistre en «relogeant beaucoup d’entre eux dans des bâtisses en dur».
Pressé par l’avancée de la mer, après les houles des mois de février et d’août derniers, l’Etat a décidé d’installer des tentes pour «reloger ceux qui étaient dans un dénuement total en attendant que des solutions définitives soient trouvées». «Les concernés ont toujours été associés dans toutes les prises de décision. La commune avait proposé à ces derniers de les sécuriser dans les établissements scolaires pendant les vacances. Une solution qui demeure encore une proposition du maire de la ville qui n’a jamais cessé de rechercher des solutions en portant le plaidoyer partout dans le monde, ce qui a même poussé la Banque mondiale à accorder au Sénégal un fonds de 30 millions de dollars pour le financement du projet de relogement et de résilience à Saint-Louis, destiné à recaser les victimes de l’avancée de la mer.» La première étape consistait à mettre en place des unités mobiles résilientes à toutes les intempéries sur le site du village de Djougop, en attendant la construction de 450 logements sur le même site.
Il est aussi prévu une deuxième phase de construction de logements et d’une digue d’une vingtaine de mètres pour séparer la côte des maisons. «Ces travaux sont prévus, selon l’adjoint au maire, dans le cadre des engagements pris par le Président français Emmanuel Macron lors de sa visite à Saint-Louis au cours de laquelle il avait annoncé une enveloppe de 30 millions d’euros pour stopper l’avancée de la mer dans la Langue de Barbarie», explique M. Guèye.
Les sinistrés de Khar Yalla sont relogés dans des tentes à la sortie de la commune de Saint-Louis depuis presque trois ans. Ils avaient quitté leurs maisons dans la Langue de Barbarie, particulièrement à Guet-Ndar, à cause de l’avancée la mer suite à de fortes houles qui avaient à l’époque ravagé tout sur leur passage. Il y a quelques jours, ces sinistrés ont marché pour dénoncer leurs dures conditions de vie sur le site de Khar Yalla, suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur la ville de Saint-Louis.