L’ETAT SE NOIE DANS SES ECHEANCES
Différentes dates ont été données par les autorités en charge de l’approvisionnement en eau de Dakar sans qu’une solution définitive ne soit apportée
Différentes dates ont été données par les autorités en charge de l’approvisionnement en eau de Dakar sans qu’une solution définitive ne soit apportée. Le 20 juillet 2018 en est une autre échéance. Elle devra être le véritable point d’achèvement des travaux de l’usine de Keur Momar Sarr pour éviter que la population dakaroise ne soit pas replongée dans les mauvais souvenirs et autres désagréments de 2013.
L ’eau ne coule plus dans certains quartiers de Dakar au grand dam des populations. Un délai a été initialement donné pour mettre fin au calvaire des femmes. Au finish, plus de temps annoncé s’est écoulé sans que la situation ne revienne à la normale. Selon les responsables de la Sénégalaise des eaux (Sde) et de la Société nationale des eaux (Sones), cette pénurie s'explique par le non achèvement des travaux de raccordement de l'usine de Keur Momar Sarr. Et pourtant, le calvaire ne devait pas être long. En mai dernier, à la veille des opérations, en visite à l’usine de Keur Momar Sarr, les autorités avaient estimé la durée des travaux à moins d'une semaine. Malgré tout, des quartiers comme les Parcelles Assainies, Niary Tally sont toujours sans eau.
Et la situation reste toujours difficile pour les consommateurs même si le ministre de l’Hydraulique, Mansour Faye avait annoncé le transfert de la quantité d’approvisionnement des zones maraichères vers les zones impactées. «La pénurie s’attenue. Si vous allez dans les points plus touchés, aux Parcelles Assainies par exemple, il y a une amélioration parce que tout simplement nous avons pu réguler l’eau qu’on distribuait aux maraichers et qui représentait un volume de 20.000 m3», avait il-dit. Toutes ces solutions palliatives prendront fin au cours de ce mois de juillet de l’avis des autorités. En effet, le Premier ministre lui aussi avait estimé qu’à partir de ce 20 juillet, la situation reviendra à la normal. «La situation va beaucoup s'atténuer à partir du 20 juillet au plus tard. Le même agenda va se poursuivre pour le mois d'août. Il y a des forages qui sont terminés, mais qui sont en cours d'équipement à Tassette. Ce qui va nous permettre de mobiliser encore un volume assez important, qui sera injecté au niveau de Thiès pour être effectivement refoulé sur Dakar. (...)
Et la deuxième phase de Bayakh, c'est-à-dire les forages de Thieudeme, sera mise en œuvre au plus tard au mois de septembre. Donc, c'est pour dire que le déficit actuellement constaté sera largement couvert et dépassé au plus tard en fin septembre», avait-il indiqué dans les colonnes de l’observateur. Cette échéance a été de nouveau confirmée par le ministre, Mansour Faye avant-hier, à la cérémonie de lancement de trois nouveaux forages. Reste à savoir maintenant si cette nouvelle date sera la bonne.
PENURIE D’EAU A DAKAR, UNE HISTOIRE QUI SE REPETE
Cette pénurie d’eau à Dakar n’en est pas à sa première. En 2013, un problème technique au niveau de ce tuyau de Keur Momar Sarr a assoiffé la capitale pendant plusieurs semaines. Outre des couacs notés de temps à autre à l’usine de production de Keur Momar Sarr, Dakar reste confronté fréquemment à un manque d’eau. Certains quartiers n’ont le liquide précieux qu’à des heures tardives de la nuit. Les forages érigés ça et là n’ont pas réglé grand-chose. L’usine de dessalement de l’eau de mer, la troisième usine de traitement de Keur Momar Sarr dénommé Kms3 sont entre autres solutions préconisées par les autorités étatiques pour sortir de l’ornière.