L’ETAT S’ENGAGE A FAIRE RESPECTER L’ORDRE REPUBLICAIN EN CASAMANCE
Selon un conseiller du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, tant que des individus (Ndrl : émissaires de Salif Sadio) poursuivront leur dessein d’organiser des rassemblements non autorisés, l’Etat sera dans la logique de les interdire
Depuis presque deux mois, le chef de l’aile combattante du Mfdc, Salif Sadio, enchaîne les réunions populaires de nature à troubler l’ordre républicain. Heureusement que la provocation de Diouloulou et de Kagnobon (Bignona) qui devraient être celles de trop ont été rigoureusement interdites. Mieux l’Etat, par le biais du ministère de l’intérieur, s’engage sans complaisance à rétablir ou à faire respecter l’ordre républicain jusqu’en rase campagne, histoire de prouver qu’il ne saurait laisser squatter le moindre pouce du territoire par des voyous armés. Ce qui justifie l’arrestation de treize (13) membres du Mfdc par la Brigade de gendarmerie de Bignona pour avoir bravé l’interdiction préfectorale.
L’Etat, par le biais du ministère de l’Intérieur, est plus que jamais décidé à consolider l’ordre et la sécurité publics sur toute l’étendue du territoire national. Et surtout faire régner l’Etat de droit jusqu’en rase campagne ou la Casamance des profondeurs. Selon un conseiller du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye, tant que des individus (Ndrl : émissaires de Salif Sadio) poursuivront leur dessein d’organiser des rassemblements non déclarés et non autorisés, l’Etat sera dans la logique de les interdire. Et se donnera les moyens de faire appliquer cette interdiction. Ce tout en sauvegardant le processus de paix engagé par le président de la République dans cette région meurtrie.
A tous points de vue, les populations de Casamance ont besoin d’être sécurisées et tranquillisées pour avoir beaucoup souffert d’une situation de non droit et d’un régime de persécution en zones rebelles. Aux origines, Salif Sadio, le chef autoproclamé de la branche armée du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), qui ne cessait de multiplier ses samedis de provocation de nature à troubler l’ordre républicain. La preuve par les assemblées populaires illégalement organisées dans le département de Bignona, précisément dans les communes de Koundjoughor et Thionck-Essy. Et récemment celles qu’ils tentaient de tenir à Diouloulou et Kagnobon où treize (13) rebelles du Mfdc ont été arrêtés par la Brigade de gendarmerie de Bignona pour avoir bravé une interdiction préfectorale de réunion publique. C’était le samedi 06 juillet dernier. Aux villageois contraints de venir assister à ces réunions, les émissaires de Salif Sadio tentaient de les adhérer à leur cause consistant à libérer la Casamance des « envahisseurs » sénégalais.
A chaque réunion en brousse casamançaise de préférence les samedis, les mandataires de Salif Sadio se défoulaient sur l’ancien ministre Robert Sagna et les membres de son groupe de réflexion pour la paix en Casamance qu’ils qualifiaient de « traitres » et de « corrompus alliés à l’ennemi pour tuer leur propre peuple ». Des attaques outrageantes, injurieuses et diffamatoires qui ont fini par pousser les citoyens sénégalais à se demander dans quel pays sommes-nous ? Une question pertinente qui ne peut être dissociée de l’Etat de droit. Car, au moment où des rebelles du Mfdc troublaient l’ordre public dans la forêt casamançaise, les éléments de la police et de la gendarmerie, sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, dispersaient et réprimaient des manifestations non autorisées dans des villes et zones urbaines à savoir Colobane, Guédiawaye (Dakar), Thiès et Saint-Louis par exemple. Comme si les interdictions préfectorales ne s’appliquaient qu’à une catégorie de citoyens…
Naissance d’un vrai ministre de l’Intérieur nommé Aly Ngouille Ndiaye
« L’ordre public ne se négocie pas ! » martelait vigoureusement Nicolas Sarkozy alors ministre français de l’Intérieur en visite dans la banlieue parisienne lors des émeutes de Bobigny (2005). Pour ce coup-ci, il s’agit de l’ordre républicain en Casamance qui ne doit faire l’objet d’aucune négociation, semble faire entendre le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. D’où l’interdiction salutaire de la troisième « rencontre populaire » que le chef de l’aile combattante du Mdfc, Sadio Sadio, voulait organiser à Diouloulou (Bignona) près de la frontière gambienne. Ils reviennent encore à Kagnobon pour défier l’autorité de l’Etat. Heureusement que cette provocation de trop n’a pas eu lieu du fait de l’interdiction de tout rassemblement non autorisé de la part du commandement territorial. Pour appliquer à la lettre l’arrêté préfectoral, les éléments de la Gendarmerie lourdement armés ont arrêté les représentants de Salif Sadio après avoir sommé les organisateurs du Mfdc de décamper et de quitter la place publique de Kagnobon.
Ouf, l’Etat de droit était sauvé ! Et l’ordre républicain rétabli sans effusion de sang. De ce fait, il nous convient de saluer la naissance d’un vrai ministre de l’Intérieur nommé Aly Ngouille Ndiaye. A Bignona, il a accompli sans ciller ses missions régaliennes de sécurité intérieure. Ne serait-ce que le temps d’une manifestation du Mfdc non autorisée et légalement empêchée en territoire sénégalais. En dépit du dispositif militaire ayant fait capituler la bande à Salif Sadio, le ministre de l’Intérieur a su allier l’ordre et la fermeté d’un côté ; la justice et la liberté de l’autre. Placé au cœur de l’État, Aly Ngouille Ndiaye s’est montré « très combatif », pour une fois, et déterminé à protéger les populations de Casamance. Chassé par les politiciens, les maitres-chanteurs et les messieurs Casamance, l’« Ordre républicain » revient manu militari pour retrouver toute sa place au cœur de l’Etat.