L'INDISCIPLINE QUI RONGE LE SÉNÉGAL
À Mbour, l'imam ratib, El hadj Ibrahima Faye, a dénoncé, lors de la célébration de la Tabaski, l'indiscipline notoire au Sénégal qui est la plus grande gangrène de notre société
L’imam ratib de Mbour (ouest), El Hadji Ibrahima Faye qui a dirigé, samedi, la prière de l’AId-el-kébir ou Tabaski, a pointé du doigt "l’indiscipline notoire" qui prévaut au Sénégal, a constaté l’APS.
"Le véritable problème, la plus grande gangrène de notre société demeure l’indiscipline notoire, parce qu’il n’y a pas d’éducation. Laquelle a perdu son lustre d’antan à cause notamment des grèves répétitives des enseignants", s’est indigné l’imam ratib de la capitale de la Petite Côte.
El hadji Ibrahima Faye a rangé le secteur de la santé dans le même tiroir, soutenant qu’une telle situation est favorisée par les mauvais comportements et l’indiscipline.
Devant plusieurs centaines de fidèles qui ont bravé la chaleur de plomb qui a sévi sur Mbour et l’espace dit "Terrain Santessou" qui a accueilli la prière des deux raakas, Imam Faye a d’abord expliqué le sens et les vertus de l’Aïd-el-kébir.
Invitant les musulmans à avoir foi en Dieu et au respect des préceptes de l’islam et à la Sunna du prophète Mohamed (PSL), El Hadji Ibrahima Faye a signalé que "la véritable richesse qui peut apporter quelque chose à un individu, ce ne sont pas forcément les belles femmes, les belles voitures, les jolies maisons et autres comptes bancaires bien fournis".
A en croire le guide religieux, ces "belles choses, qui ne valent pas grand-chose ne sont utiles que dans ce monde ô combien éphémère" d’autant que, selon lui, "la mort peut à tout moment et à n’importe quelle circonstance, frapper à la porte".
Sur un autre registre, l’imam ratib a tenu à préciser que les lois votées par des institutions comme l’Assemblée nationale, malgré leurs bonnes intentions, ne peuvent et ne pourront "nullement" valider les interdits de Dieu à travers le Coran.
Par ailleurs, El Hadji Ibrahima Faye est d’avis qu’il ne faut plus penser que, "parce qu’il y a nécessité d’opérer une alternance générationnelle que les personnes âgées n’ont plus voix au chapitre et qu’elles devraient céder la place à plus jeunes".
"Les personnes âgées ont toujours leur place dans ce qui se fait autour d’elles. Avec leur vécu et leurs expériences accumulées durant plusieurs années, la jeune génération, en manque de repères, de modèles, a besoin d’être accompagnée", a lancé imam Faye, qui a demandé aux fidèles musulmans à adopter "des comportements irréprochables" axés sur les valeurs islamiques.