L’OIM INVITE LES ETATS À S’IMPLIQUER DAVANTAGE
"Nous devons apporter une réponse commune et solidaire à l’afflux croissant des migrants"

Le Sénégal a validé hier sa politique nationale de migration. Celle-ci va désormais prendre en charge de manière cohérente et durable l’ensemble des questions liées à la migration, afin qu’elles puissent contribuer de manière optimale au développement économique et social du Sénégal.
La politique nationale des migrations est un document qui permet d’assurer une gouvernance efficace des questions migratoires. Visant également à maximiser les bénéfices de la migration pour un développement durable, elle a été validée hier par le ministère de l’Economie et des Finances. La validation porte l’empreinte du directeur de la Planification des politiques économiques (Ppe), Pierre Ndiaye, qui informe que le processus a été lancé en juillet 2015. «Il y avait beaucoup d’initiatives autour de la question de migration. Cette question est extrêmement importante parce que les populations se déplacent à cause des disparités entre les régions, la pauvreté et le chômage», indique le directeur de la Ppe.
Selon Pierre Ndiaye, la problématique de la migration doit être abordée de manière globale. «Nous devons apporter une réponse commune et solidaire à l’afflux croissant des migrants. A ce titre, la promotion d’une société pacifique et la mise en place de stratégies de création d’emplois dans les pays d’origine constitue des actions décisives qu’il serait opportun de réaliser», déclare le sieur Ndiaye qui reconnaît que le Sénégal ne disposait pas d’un document de politique nationale de migration. «C’est dans le souci de corriger ce dysfonctionnement que le ministère de l’Economie et des Finances, avec la collaboration de tous les acteurs intervenant dans le domaine, a validé ce document de politique nationale de migration».
Pour le directeur régional adjoint de l’Organisation internationale de la migration (Oim) Sophie Nonnenmacher, ce document va permettre d’avoir une approche cohérente sur la migration. «La migration est un facteur positif tant qu’elle est régulière et encadrée. C’est quand la migration entraine des incidents dramatiques comme sur la route de la Méditerranée qu’elle est négative», soutientelle avant d’inviter les pouvoirs publics à remémorer l’importance de la contribution de la diaspora dans l’économie du Sénégal.