MAMADOU LAMINE DIALLO INTERPELLE MACKY SALL
Le président du mouvement Tekki a adressé une correspondance au Président Macky Sall, dont l’objet porte sur l’exclusivité de la nationalité sénégalaise du président de l’Assemblée nationale
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Si le souhait du président de Tekki, Mamadou lamine Diallo, est de disqualifier Moustapha niasse (président de l’assemblée nationale) de la présidence de la République en cas de suppléance au motif de l’exclusivité de la nationalité sénégalaise, il peut déchanter. la lettre qu’il avait adressée à cet effet au président Macky sall est jugée sans objet par le destinataire. en effet, le chef de l’etat considère que cette disposition de l’article 28 de la Constitution n’est pas applicable au président de l’assemblée nationale.
Le président du mouvement Tekki a adressé une correspondance au Président Macky Sall, dont l’objet porte sur l’exclusivité de la nationalité sénégalaise du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse. Dans sa correspondance, Mamadou Lamine Diallo écrit : «comme vous le savez, l’article 28 de la Constitution soutient de fait que le président de la République doit être exclusivement de nationalité sénégalaise, puisque le candidat à la présidence de la République doit l’être selon cet article. En outre, l’article 39 dit que le président de la République est suppléé par le président de l’Assemblée Nationale, ce dernier doit aussi en conséquence être exclusivement de nationalité sénégalaise». Le patron de Tekki invite ainsi le chef de l’Etat à «faire observer la Constitution» en édifiant les Sénégalais sur la nationalité de Moustapha Niasse. En effet, Mamadou Lamine Diallo soupçonne le leader de l’Afp de détenir une autre nationalité en plus de celle sénégalaise.
Par le biais de son directeur de Cabinet Me Oumar Youm, le Président Macky Sall a répondu à la missive de Mamadou Lamine Diallo. Dans sa lettre réponse, le chef de l’Etat se félicite de la démarche du patron de Tekki qui participe, selon lui, «du renforcement de la vitalité de la démocratie sénégalaise». A la suite de cela, il a soutenu que les conditions d’éligibilité aux fonctions de président de la République et de président de l’Assemblée nationale sont différentes. Contrairement à l’avis du député de Tekki, il estime que, «pour les cas de démission, d’empêchement ou de décès, prévus par l’article 39 de la Constitution, le Président de l’Assemblée nationale, qui assure la suppléance pour une durée bien encadrée, n’est pas soumis aux dispositions de l’article 28 de ladite Constitution, applicables au Président élu». Ce qui veut dire, en d’autres termes, qu’il n’est nullement fait obligation au président de l’Assemblée nationale élu en cas de suppléance d’avoir exclusivement la nationalité sénégalaise pour accéder à la magistrature suprême.