MANSOUR FAYE MET EN GARDE CONTRE UNE HAUSSE DES PRIX DE TRANSPORTS
Des chauffeurs des cars de transport en commun privé sectionnent les distances, poussant les usagers à payer le double, voire le triple du tarif normal pour arriver à destination, avant l’entrée en vigueur du couvre-feu à 21h
En cette période d’état d’urgence assorti de couvre-feu partiel sur l’étendue des régions de Dakar et Thiès, de 21h à 5h du matin, plusieurs transporteurs en commun notamment privés revoient à la hausse les prix des transports publics aux heures de pointe, surtout le soir. Parfois, des chauffeurs des cars de transport en commun privé sectionnent les distances, poussant les usagers à payer le double, voire le triple du tarif normal pour arriver à destination, avant l’entrée en vigueur du couvre-feu à 21h.
Autant de coups bas qui exposent ces derniers et expliquent souvent les foules immenses repérées depuis mercredi soir au niveau des arrêts-cars ou sur les trottoirs, avec certains optant pour la marche, à partir de 18h ou 19h. Suffisant pour que le ministre des Transports terrestres, Mansour Faye rappelle les acteurs et opérateurs à l’ordre. «Il nous est revenu que des opérateurs de transport auraient des velléités d’augmentation des tarifs des transports publics routiers de personnes. A cet égard, le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement (MITTD) rappelle que les tarifs susmentionnés sont fixés par le décret n°2009-20 du 22 janvier 2009.
Le décret précité étant toujours en vigueur, lesdits tarifs doivent alors être strictement respectés. Au demeurant, l’entrée en vigueur de l’arrêté n°0099 du 07 janvier 2021 relatif aux mesures de restriction dans le secteur des transports routiers pour la lutte contre la Covid-19, pris dans le contexte de l’état d’urgence instauré à travers le décret n°2021-0001 du 05 janvier 2021 proclamant l’état d’urgence sur toute l’étendue des régions de Dakar et Thiès, ne saurait constituer un prétexte à une quelconque hausse des tarifs des transports routiers publics en commun de personnes», met en garde Mansour Faye, à travers un communiqué qu’il a signé le 09 janvier 2021, reçu à Sud Quotidien.
Par conséquent, insiste l’autorité, «les contrevenants aux dispositions du décret fixant lesdits tarifs sont passibles du retrait de l’agrément de transport, sans préjudice des peines prévues par la loi n°94-63 du 22 août 1994 sur les prix, la concurrence et le contentieux économique.
Ainsi, le MITTD qui, après concertation avec les opérateurs des transports routiers publics de personnes, a pris des mesures de restriction des nombres de places pour certains véhicules de transport en commun dans le contexte de la lutte contre la COVID-19, tout en prenant en compte l’équilibre financier de leur exploitation, les invite au strict respect des tarifs en vigueur», conclut la source.