MESSAGE POUR LA CONSTRUCTION D’UN MONDE DE PAIX
Célébration de la nativité
Mgr Benjamin Ndiaye, pour son premier message Noël en tant qu’archevêque de Dakar, a fait un plaidoyer en faveur de la paix dans le monde. L’humanité doit saisir la venue de l’Enfant Jésus, Prince de la paix, pour mettre fin aux différentes formes de conflits. Selon lui, c’est dans un monde de paix que les adultes pourront veiller sur l’avenir de leurs enfants dont certains sont soumis à des travaux qui ne conviennent pas à leur âge.
La fête de la nativité est marquée, cette année, par des conflits et des actes de terrorisme faisant des centaines de morts à travers le monde. L’Archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, a profité de son traditionnel message de Noël pour inviter le monde à la paix. L’autorité diocésaine a prié pour que la présence salutaire du Verbe de Dieu se manifeste abondamment dans le monde.
Un monde qui a tant besoin de la paix de Dieu. « Que cette paix se répande en abondance sur toute l’humanité », a souhaité Mgr Benjamin Ndiaye. Le prélat a imploré le Christ, Prince de la paix, de chasser dans le monde le démon de la haine, de la division, de la guerre, du radicalisme et du terrorisme.
Il a prié Jésus-Christ afin qu’il soutienne les efforts de tous ceux qui cherchent à promouvoir la paix dans la monde. Il rappelé que la fête de Noël arrive au cœur de la vie de chaque homme parce que Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son fils unique pour sauver les hommes du péché.
L’archevêque de Dakar a accordé, dans son message, une grande place aux enfants parce que tout simplement Noël est l’avènement de l’enfant de Dieu dans la vie des hommes.
« Nous évoquons cet enfant unique en faveur de tous les enfants du monde, et plus particulièrement des enfants pauvres, maltraités, abandonnés, abusés, exploités, exposés à la mendicité ou soumis à un dur travail qui ne répond pas à leur âge », a regretté Mgr Ndiaye, avant de dire : « Laissons-nous transformer par la grâce de l’Enfant de Bethléem. Ne blessons pas les enfants. Ne les persécutons pas. Respectons-les. Aimons-les au nom de Jésus-Christ, l’Enfant de Dieu de la Crèche ».
L’archevêque de Dakar a aussi sollicité le Prince de la Paix (Jésus-Christ) pour qu’il soulage la peine et la souffrance des malades. « Qu’il leur fasse sentir, ainsi qu’à tous les blessés de la vie, comme aux désespérés et aux isolés, la réalité de la tendresse de Dieu, de son réconfort et de son soutien », a dit Mgr Ndiaye qui a demandé à l’enfant de Jésus d’aider les médecins et le personnel médical à se donner sans compter au service de la vie, à contribuer à la guérison par leur savoir-faire, avec la grâce de Dieu, Maître de la vie.
Il ne s’est pas privé de parler de la Cop21, la Conférence internationale sur l’environnement qui a fait naître de l’espoir dans le monde avec ce que l’on appelle l’accorde de Paris. Le chef religieux s’est félicité dans ce sens de l’expansion de la culture écologique à travers le monde pour protéger et préserver l’environnement.
MGR BENJAMIN NDIAYE, ARCHEVEQUE DE DAKAR : « La proximité des fêtes de Maouloud et de Noël contribue à une grande communion des croyants »
L’archevêque de Dakar, Mgr Benjamin Ndiaye, est content de voir les musulmans et chrétiens célébrer ensemble l’anniversaire de la naissance de leurs prophètes. Il a rendu hommage aux musulmans qui ont célébré, dans la ferveur, la naissance du Prophète Mohamet.
Selon l’archevêque de Dakar, la proximité des fêtes de Maouloud musulman et de Noël chrétien contribue à une grande communion des croyants, dans la prière et l’amour fraternel. « Nous rendons grâce au Dieu de toute miséricorde ! Et nous nous rappelons ces paroles de Pape François nous invitant à vivre pleinement l’Année Sainte de la Miséricorde », a souligné Mgr Ndiaye.
Ajoutant que « la valeur de la miséricorde dépasse les frontières de l’Eglise. Elle est le lien avec le Judaïsme et l’Islam qui la considèrent comme un des attributs les plus significatifs de Dieu ».
Le patron de l’archidiocèse de Dakar a prié pour que cette année jubilaire vécue dans la miséricorde favorise la rencontre avec ces religions et les autres nobles traditions religieuses. « Qu’elle nous rende plus ouverts au dialogue pour mieux nous connaître et nous comprendre. Qu’elle chasse toute forme de fermeture, de mépris, de violence et de discrimination », a-t-il souhaité.
Les Sénégalais invités à parler avec retenue et responsabilité
Mgr Benjamin Ndiaye a présidé les 24 et 25 décembre les messes de la nativité du Christ à Tivaouane Peulh et à la cathédrale de Dakar. L’archevêque de Dakar, après avoir prié pour que la naissance Jésus-Christ apporte aux hommes la paix et la joie, a invité les Sénégalais à parler moins pour agir davantage.
La cathédrale Notre-Dame des Victoires de Dakar, comme à chaque événement, a fait peau neuve ce 25 décembre 2015. Des fleurs pour l’embellir étaient visibles tout autour de l’autel. Cette décoration, en plus de la lumière de la nativité, a fait de l’église mère de Dakar un lieu agréable pour accueillir l’enfant Jésus-Christ.
Le fils de Dieu a été d’ailleurs accueilli par de nombreux fidèles venus des différents quartiers de Dakar. Parmi ces fidèles, les ministres des Forces armées Augustin Tine et sa collègue de la Fonction publique Mme Viviane Bampassy, représentant le gouvernement. Ils ont pris part à la messe solennelle de Noël présidée par Mgr Benjamin Ndiaye.
L’archevêque de Dakar avait à ses côtés l’abbé Léon Diouf, le vicaire général et l’abbé Gérard Marie Diène, curé de la cathédrale. Mgr Ndiaye, après les deux lectures tirées respectivement du livre d’Isaïe et de la lettre aux hébreux ainsi que l’Evangile de Saint Jean, a délivré son message à l’assistance. Il a démarré son homélie en ces termes : « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné, l’insigne du pouvoir est son épaule, on l’appelle messager de Dieu » (Is9, 5).
Après ces propos, Mgr Benjamin Ndiaye a prié pour que la naissance du sauveur du monde apporte aux hommes la paix et la joie dans l’assurance de Dieu d’amour car il aime les hommes sans mesure. « Il est le miséricordieux, qui nous veut tellement de bien qu’il ne peut se résoudre à nous laisser à nous-mêmes, dans nos révoltes, nos insuffisances et nos fautes, sachant qu’en dehors de lui nous ne pouvons rien faire (Cf. Jn 15,5) », a commenté l’archevêque de Dakar.
Ajoutant que Dieu, à travers Jésus-Christ, a voulu se faire l’un de nous. « Il s’est fait homme, pour nous enrichir de sa divinité», a souligné le prélat. L’autorité diocésaine, en décortiquant le message de la première lecture tirée du livre d’Isaïe qui parle de la mission, a essayé de trouver des solutions sur comment un chrétien doit vivre aujourd’hui cette mission.
Le texte de la prophétique trace la voie en suggérant aux chrétiens de se comporter en guetteurs en sachant lire les signes de Dieu en faveur de son peuple. « Autrefois, le prophète avait entrevu la fin de la captivité (6ème siècle av J.C.) et le retour des exilés à Jérusalem. Guetteurs et messagers devaient alors se tenir prêts pour annoncer la joie de cette libération voulue et suscitée par Dieu », a raconté le chef religieux.
Selon lui, cette disposition des guetteurs ne pousse-t-elle à nous interroger sur l’actualité de notre mission dans l’Eglise et dans la société ? « Il me semble, par exemple, que nous sommes un peuple religieux et pratiquant. Mais ne devons-nous pas faire preuve de plus d’effort de conversion véritable pour vivre plus en cohérence entre la foi que nous confessons et le témoignage qui en est attendu, pour mieux traduire en actes concrets et dans nos comportements ce que nous croyons », a dit Mgr Ndiaye.
L’archevêque de Dakar en s’appuyant sur les écrits de Saint Jacques (Jc2, 14) est convaincu qu’il ne sert à rien de dire qu’on a la foi si on n’a pas les œuvres. Il a rappelé que pour franchir la porte du royaume des cieux, il ne suffit pas de dire « Seigneur, Seigneur, il faut faire la volonté de Dieu qui est aux cieux » (Mt, 7, 21).
Pour tout cela, le prélat a demandé aux Sénégalais de parler moins pour agir davantage. « Et même si nous devons parler, que ce soit avec économie et retenue pour dire des paroles vraies, raisonnables, responsables, constructives et crédibles », a suggéré Mgr Ndiaye qui saisi l’occasion pour un clin d’œil sur l’année de la miséricorde et évoquer la situation de certaines couches sociales.
Ainsi, il a invité les chrétiens, au cours de cette année sainte, d’ouvrir les yeux pour voir les misères du monde, les blessures des gens privés de dignité.