MOUSATPHA NIASSE PRONE LA COOPERATION ETROITE ENTRE LES ETATS
«Dans les zones confrontées aux crises sécuritaires, le droit à la vie est quotidiennement compromis, comme la liberté de circuler librement et de mener les activités économiques nécessaires à la survie des populations»
S’informer de la situation des droits humains dans les zones en crise sécuritaire dans l’espace communautaire et apporter sa contribution à l’amélioration des conditions des populations victimes. Tels sont les objectifs de la réunion délocalisée de la commission mixte du parlement de la cedeao. cette rencontre qui s’est ouverte hier, va se poursuivre jusqu’au 15 avril.
Durant 5 jours, les parlementaires de la Cedeao vont se pencher sur la situation des droits humains dans les zones en crise sécuritaire en Afrique de l’Ouest. Ils vont essayer de trouver des solutions et d’apporter leur aide à ces populations qui sont souvent des réfugiés dans d’autre pays. Venu présider la rencontre, le Président de l’Assemblée nationale du Sénégal prône la coopération étroite des Etats dans l’espace communautaire. «Aujourd’hui, avec l’expression de cette violence qui ignore les frontières, l’on comprend aisément l’impérieuse nécessité de promouvoir une coopération étroite entre les Etats, pour juguler un mal souvent mû par un aveuglement qui charrie des certitudes aux antipodes de la rationalité consubstantielle à notre condition d’homme», déclare-til.
Selon lui, en Afrique de l’Ouest, ces nouveaux conflits mettent parfois en jeu l’autorité de l’Etat. Ainsi, ces conflits ne sont pas sans conséquences et pour Moustapha Niasse, dès lors, on mesure les préjudices subis par nos pays et leurs populations. «Il y’a la paralysie de l’économie, l’exclusion des minorités, la violation des libertés publiques, la marginalisation des populations les plus vulnérables, bref un condensé d’écueils à l’encontre de l’épanouissement et du bien-être de l’homme», regrette-t-il. Pour sa part, le président du parlement de la Cedeao Moustapha Cissé Lô est d’avis que le respect des droits humains dans un contexte marqué par l’insécurité est sans doute une des préoccupations majeures des différentes communautés qui vivent dans l’espace Cedeao. «Le terrorisme et les rebellions armés, les crises politiques constituent des facteurs qui fragilisent la jouissance effective des droits fondamentaux reconnus, à la fois par les Constitutions nationales des Etats membres et par les protocoles de la Cedeao», souligne-t-il. Poursuivant, il indique : «Dans les zones confrontées aux crises sécuritaires, le droit à la vie est quotidiennement compromis, comme la liberté de circuler librement et de mener les activités économiques nécessaires à la survie des populations».
A en croire Cissé Lô, le lot important de réfugiés et de déplacés, les atteintes au respect des droits de l’homme, en particulier dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, sont des preuves évidentes du lien entre sécurité- droits humains et développement qui constituent les défis majeurs de notre temps. En outre, il déclare qu’ils vont se doter de capacités et de moyens communs pour réagir rapidement et de manière plus efficace aux demandes d’aide des citoyens touchés.