NETCHA CO AVAIT DISSIMULE LES BOULETTES DE COCAÏNES DANS SES PARTIES INTIMES
«L’expéditeur m’avait dit que c’était des médicaments, j’ai cru qu’il s’agissait bien de médicament »
Netcha Co, une Bissau-guinéenne, alpaguée au niveau du poste de contrôle de Keur ayib alors qu’elle tentait de convoyer 9 boulettes de cocaïne, est plus que rusée. Face aux policiers, elle enroba 4 boulettes de la drogue dure dans son slip. le destinataire, Godfred, d’origine nigériane, a écopé de la même peine, c’est-à-dire 10 ans de prison ferme et une amende de 13,75 millions.
La chambre criminelle du Tribunal de Grande instance de Kaolack a condamné une femme d’origine Bissau-guinéenne et un nigérian. Tous les deux sont mouillés dans un trafic international de chanvre indien. Les faits remontent en février 20015. Netcha Co, une Bissauguinéenne, âgée de 35 ans, prépare un voyage à Dakar. Un pasteur nigérian, établi à Bissau, lui transmet des produits à remettre à un autre pasteur nigérian, du nom de Godfred, établi à Dakar, au quartier Thiaroye, moyennant une somme de 300 000 francs. La veille, Netcha avait reçu de l’expéditeur les deux numéros de téléphone du destinataire. Ce dernier devait l’attendre à la station Shell, au quartier Diamaguène. C’est au niveau du poste de contrôle frontalier de Keur-Ayib que le périple de Netcha a tourné court. Malgré sa roublardise, elle n’a pas échappé à la vigilance des policiers.
Suite à une perquisition, les flics découvrent par devers elle 9 boulettes de cocaïne. Les 5 boulettes de la «drogue dure» se trouvaient dans sa caméra et 4 autres dans ses parties intimes. Devant les enquêteurs, elle a reconnu sans ambages les faits. Elle manifeste dans un premier temps un élan de bonne foi « au nom de la vérité ». Elle cite le nom de Godfred, un nigérian de 52 ans, établi à Thiaroye, comme étant le destinataire de la marchandise prohibée. Godfred a été alpagué par les éléments de la brigade de lutte contre les stupéfiants au moment où il attendait l’arrivée de Netcha à la station Shell à Diamaguène. Il a été surpris avec deux téléphones, deux rouleaux de scotch, deux bouteilles contenant du liquide visqueux.
À l’audience, Netcha a soutenu avoir était berné. «L’expéditeur m’avait dit que c’était des médicaments, j’ai cru qu’il s’agissait bien de médicament » a-t-elle déclaré hier devant la barre. Quant à son coaccusé, Godfred, il a indiqué n’avoir jamais ni connu, ni rencontré, encore moins communiqué avec Netcha. Pour le procureur de la République, les faits sont constants. Selon lui, le transport est établi tout comme la détention. Après avoir reconnu les accusés coupables, le président de la chambre criminelle a prononcé une peine de 10 ans de travaux forcés en plus d’une amende de 13,75 millions.