NIAFRANG REDOUTE L'EXPLOITATION DU ZIRCON
Selon la population, cette activité présente des risques de disparition de la mangrove, des produits halieutiques, et constitue une menace pour leur existence
L’exploitation du zircon n’a pas encore démarré dans les sables mouvants de Niafrang puisque les populations s’y opposent et manifestent de plus en plus pour des études sérieuses sur son impact sur l’écosystème. Selon elles, cette activité présente des risques de disparition de la mangrove, des produits halieutiques, et constitue une menace pour leur existence. D’où leur incompréhension dans une zone pourtant classée « Aire marine protégée ». A les en croire, la dune à exploiter protège les rizières et les habitations et sert également de digue naturelle contre l’avancement de la mer et l’érosion côtière.
Niafrang est situé entre Diouloulou et Kafountine, en retrait un peu de la route nationale qui les relie. Une fois arrivé au village de Bandjikaky, on emprunte une bifurcation, lieu choisi par les conducteurs de moto « Jakarta » pour y installer leur gare routière. Et comme les véhicules ne prennent pas cette direction, les voyageurs ralliant ce bled sont obligés de descendre pour ensuite monter à bord de ces engins à deux roues. Et avant d’y parvenir, une vraie odyssée commence à travers une route rouge ocre, poussiéreuse, faite en latérite et minée par de nombreux dos-d’âne à chaque deux cents mètres presque et souvent dangereux. Au cours du voyage, nous traversons le village de Kabadio, celui-là réputé célèbre pour le repos des victimes du bateau le « Joola ». Ce cimetière situé à la sortie des habitations, dans une zone pleine d’arbres ombrageux qui décorent la végétation forestière. Le reste du parcours pour regagner notre destination doit se faire sur un sentier pas encore inscrit dans l’agenda du Programme d’urgence et développement communautaire (Pudc), domaine de prédilection des charrettes et autres transports ruraux. Après quelques minutes d’arrêt d’observation et de recueillement pour les victimes ci-gît, l’aventure se poursuit sous un air doux découlant du vent de la mer.
Situé dans la commune rurale de Kafountine, au Nord du département de Bignona, ce beau village ressemble à une presqu’île. Il est juché au bord de la mer à l’Ouest, limité au Nord la Gambie, au Sud par Abéné et à l’Est par Kabadio. Si proche, si loin, Niafrang qui demeure enclavé et repoussé aux confins d’un océan qui l’empêche de s’étendre, se pointe à l’horizon. Les pilons et autres bruits des habitants résonnent à peine. Nous sortons des sentiers battus de la forêt de Kabadio et apercevons une rizière reliée par un petit pont et les premières maisons. Et sur l’entrée principale, se trouve une église, au milieu d’une place publique avec des arbres à palabres. Celle-là dont la cloche a servi d’alerter les populations lorsqu’il s’est agi de les mobiliser pour arrêter le début d’exécution des travaux d’exploitation du zircon.
A Niafrang, la plupart de la population provient des îles Karones en Casamance qui, à force d’exode rurale en quête de nourriture, ont fini par s’installer il y a presque près d’un siècle. C’est un petit village où vivent cinquante âmes dans une harmonie parfaite. Il y a les familles Coly, Diabang, Sadio, Diassy, Mané, etc. Les populations vivent d’agriculture, de pêche et de cueillette. Le chef de village, Amaye Sadio, alerté par notre visite, nous accueille dans une ambiance conviviale malgré son âge et son état de santé qui n’est pas des meilleurs. C’est son petit frère Frédéric Momo Sadio qui reprenait ses paroles. « Nous vivons dans la paix et la concorde dans ce village. Tous les sujets qui surviennent sont soumis à discutions au sein de la population », dit-il.
SAUVEGARDE DE L’ÉCOSYSTÈME
Une visite guidée par le président du Comité de lutte contre l’exploitation du zircon et le président de la jeunesse de Niafrang a permis de voir le périmètre qui est la cause du litige entre les populations et la société exploitante. Ousmane Sané, président du Comité de lutte contre l’exploitation du zircon et Michel Coly, président de la jeunesse, nous conduisent afin de constater sur le terrain les effets que pourrait induire l’exploitation du zircon. Ces deux responsables gardent espoir que leur combat pour un développement harmonieux de la zone sera bien soutenu par les pouvoirs publics et les personnes de bonne volonté qui participent aux initiatives de la sauvegarde de l’écosystème. « Cette partie-là en hauteur est censée arrêter l’avancée de la mer contre le village qui est dans le bas-fond », explique le jeune exploitant d’un campement touristique sur les abords.
Quand on quitte le village pour la mer, et avant de voir l’océan, s’érige une montagne, c’est cette bande dunaire ciblée pour être affaissée. On monte et on descend. « Voyez les rizières, quand tu viens, tu montes et puis tu descends; donc jusqu’à Diouloulou, c’est un bas-fond », explique M. Sané, selon qui « la mer avance, zircon ou pas, l’eau progresse vers les habitations ». Ainsi à l’en croire, il faut penser à mettre des digues pour éviter d’autres catastrophes. La plage perd de plus en plus sa surface, engloutie par les eaux qui gagnent du terrain. « Si on rase cette partie à la recherche de zircon, on fait un boulevard ouvert à l’eau qui va remonter facilement pour gagner le village », raconte-t-il.
Entre cette dune et le village, se trouvent des rizières qui permettent une activité agricole comme unique survie de ces populations. Et comme en Basse Casamance, la culture du riz est le moteur de la vie des populations. Ces dernières n’entendent pas compromettre ces vastes surfaces rizicoles qui les stabilisent dans leur fief rural face à une émigration de plus en plus pressante chez les jeunes. Et, selon nos sources sur place, c’est même toute la partie ouest, du Nord au Sud de la Casamance, où l’on retrouve la présence du zircon.
Conscientes de la menace sur les changements climatiques, les populations demeurent sur le qui-vive et entreprennent des actions pour faire face à l’avancée des eaux de l'océan. Ousmane Sané soutient ne pas être un scientifique ni un géologue, mais sa présence depuis les années 90 permet de percevoir les effets néfastes qu’un tel projet entraîne. « Il y avait un pont dans les années 90 qui permettait de traverser pour aller de l’autre côté, mais vous avez vu, il s’était affaissé car l’eau a tout pris, il a été submergé », affirme-t-il. Aujourd’hui, ce pont qui permettait aux populations de se rendre dans les bolongs pour cueillir les huitres et autres produits de pêche artisanale a disparu. On y voit que les mouvements des vagues très fortes de l’océan. Le risque est grandissime et personne ne peut s’aventurer. Car en marée haute ou basse, on ne peut traverser pour se retrouver de l’autre côté. Autre beau rêve de développement des populations, c’est l’essor du tourisme sur la zone côtière. Quelque cinq campements ruraux fonctionnent sur place. Ce qui permet à quelques jeunes du village de trouver une activité lucrative évitant le syndrome de l’exode rural ou l’émigration vers d’autres eldorados. Les petits hôtels, les rangées de filaos qui existaient ne sont plus qu’un mauvais souvenir pour les populations qui continuent de subir les affres de l’avancée de la mer.
Une végétation de mangroves alignée sur une bande ne constitue que le seul rempart de protection pour tout ce qui reste de la terre avant les dunes à polémique. « Nous pensons que les pouvoirs publics pourraient aider à un développement endogène de ces zones riches en matières premières pour aider les jeunes à rester sur place et non abandonner leur localité d’origine pour aller souffrir ailleurs », s’émeut-il. Seulement, s’interroge-t-il, ces zones ne contiennent que de zircon qui serait exploité pour une durée de cinq ans et puis c’est fini ? Il ne reste qu’un bolong qui jouxte les dunes à zircon.
UN VILLAGE NICHÉ DANS LES BAS-FONDS
La zone d’exploitation est une dune qui fait face à la mer comme un oiseau dans le ciel surplombant l’océan. Si l’on se met sur le site, on aperçoit à perte de vue la surface plane des eaux et les mouvements ondulatoires sans cesse des vagues. Pour le petit frère du chef du village, le sujet sur l’exploitation du zircon est un problème qui dérange tout le monde.
Frédéric Momo Sadio admet que les populations souffrent même d’une peur énorme comme au temps des moments durs de la rébellion dans cette partie de la Casamance. « On ne veut même plus parler de zircon et on compte sur la raison d’exploitabilité d’un tel projet avec des personnes qui prennent en compte l’intérêt des populations », déclare le frère cadet du chef de village. Si l’on en croit les populations trouvées sur place, le village de Niafrang niché dans les bas-fonds n’a que ça comme protection contre la menace de la mer qui ronge peu à peu le continent.
Cette zone longue de 6 km et large de 150 à 200 m par endroit va de Katong en Gambie à Abéné au Sénégal, en passant justement par Niafrang. Elle concerne les communes de Kafountine, de Diouloulou et de Kafountine qui restent unies pour défendre leur écosystème. Notre visite des lieux sur place nous permet de découvrir effectivement que la menace de l’érosion côtière est bel et bien réelle. « Nous aimerions que des experts de l’Etat viennent ici, en même temps que les fils de la Casamance pour s’enquérir de la situation, car il y a trop de bruit, alors que nous voulons préserver notre vie » a-t-il encore soutenu. Si l’on en croit Momo Sadio, ancien ouvrier à Dakar, avant de revenir au bercail, le débat reste très pollué et dégradé sur l’exploitation ou non du zircon.
« Voilà encore qu’on nous instaure un débat politique avec des intérêts cachés derrière, alors qu’on n’est pas en mesure de bâtir des maisons solides, ni assurer notre survie », s’exclame-t-il.
PROMOTION DE L’AUTO-DÉVELOPPEMENT
Mais, pour le moment, c’est une zone qui connaît une activité économique avec des partenaires extérieurs. « Tout ce que nous avons ici, c’est avec nos partenaires français, hollandais, norvégiens, qui nous ont apporté quelque chose », renseigne M. Sané.
A part ça, le président du Comité de lutte salue l’effort des populations à faire de l’auto-développement la clé de voute de leurs actions. « Il n’y a rien qui nous a été servi, même l’école du village, c’est nous qui l’avons construite et équipée en matériel, avec une salle informatique, grâce à l’appui de nos partenaires. Nos enfants ont leur ordinateur, pas un franc de l’Etat, à part les deux enseignants qu’il nous a envoyés. Nous achetons même la craie pour l’école, les livres, les tables-bancs, avec deux classes, nous sommes parvenus à en faire l’une des plus belles écoles du Sénégal », révèle-t-il. Selon le président de ce Comité de lutte, les habitants vont tout perdre avec l’exploitation de cette mine. « Ce ne sont pas les infrastructures touristiques qui vont en pâtir, car elles seront indemnisées et délocalisées ailleurs. Mais le gros souci, ce sont les habitants qui vivront le calvaire, si ce n’est la disparition des villages », clame M. Sané. Il estime qu’il y a lieu de regarder les rizières, les plantations et les populations elles-mêmes dont les maisons seront submergées ou inondées par les eaux de mer. « Les exploitants de campement sont les victimes directes, mais les victimes indirectes qui sont les populations vont ressentir les conséquences des années plus tard, que vont-elles devenir ? », se demande ce responsable.
Les villageois de Niafrang demandent qu’une commission d’études indépendante sur l’impact environnemental soit mise sur pied pour étudier les risques que l’exploitation du zircon induirait sur le village et sur la zone. « Exploiter le zircon et, après cinq années, on nous met dans des problèmes; on ne veut pas de cette situation », fustige-t-il. Dans la perspective de la constitution de ladite commission, le président du Comité de lutte rassure déjà que leur partie a fini de préparer les personnes ressources devant les représenter. « Il y a des professeurs spécialistes, des scientifiques qui ont leurs compétences et leurs connaissances pouvant faciliter leur intégration », s’est-il confié. A en croire les populations, l’Etat a les moyens de mener une étude sérieuse sur l’exploitation du zircon dans cette zone. Elles entendent accepter si les résultats s’avèrent concluants sans conséquence aucune sur leur vie. « Si, après cette étude, on ne trouve pas de conséquences ni de risques, nous l’acceptons, c’est bien là notre dernière position », a déclaré notre guide des lieux Ousmane Sané, président du Comité de lutte du zircon à Niafrang. Les membres du comité avaient d’ailleurs organisé des marches de protestation le 10 septembre à Ziguinchor, Dakar, Paris, Barcelone, Madrid, Canada, avec à la clé un mémorandum envoyé au président Macky Sall pour une autre étude environnementale indépendante. Il faut noter que le forum sur l’exploitation du zircon prévu dans la zone n’a pu finalement se tenir du fait de la tension qui couvait au sein des populations de la zone. Et, selon Ousmane Sané, il n’y a jamais de problème de communication comme certains ont pu le faire croire. Seulement il insiste sur la rétention d’informations par des gens, surtout hommes politiques qui font croire au chef de l’Etat qu’il y avait une mésentente. « Il y a eu deux audiences publiques qui ont été organisées à Kabadio en 2011 et 2015. Parce qu’un tel projet nécessite la connaissance des positions des populations. Si elles veulent et pourquoi elles ne veulent pas », confie le président du Comité de lutte.
Pour cela, le président du Comité de lutte à Niafrang crie ainsi à la corruption orchestrée et l’achat de conscience par de soi-disant enquêteurs pour obtenir ce qu’ils voulaient sans que la majorité des populations ne sache réellement les tenants et les aboutissants du projet. « Ce projet n’a jamais été validé par la municipalité, quand nous rencontrions le gouverneur pour parler de ces informations. L’enquête n’a pas été entérinée par le Conseil municipal de Kafountine, ni par le Crd du Conseil municipal, tout est loin de la vérité et c’était facile de vérifier toutes ces allégations », soutient fermement M. Sané. Et selon notre interlocuteur, le président Sall a demandé à son ministre des Mines de « résilier le contrat dans la même semaine entre Astron et le gouvernement ».
« NOUS AVONS ENTREPRIS UNE ACTION EN JUSTICE CONTRE L’ETAT »
«Nous avons entrepris une action en justice contre l’Etat, parce que sur le plan administratif, ici la zone est une aire marine protégée. Et comment un arrêté ne peut aller à l’encontre d’un décret qui érige la zone en aire marine protégée et c’est un arrêté qui a donné autorisation d’exploitation et autorisation d’exploration, il y a là vice de forme. Du coup, l’enquête publique ne peut valider un projet au-delà de ça », précise-t-il. Ousmane Sané se dit serein tout en soulignant que les populations se sont mobilisées au plan juridique. Ce n’est pas un refus de développement, comprenons bien », assure-t-il.
Même s’il ajoute ne pas savoir dans quel état cette société va laisser l’écosystème. «Il va tout déboiser pour une durée de 3 à 5 ans et le zircon n’est pas pour nous, mais pour l’extérieur.
Qu’est-ce que nous avons à y gagner ? », se demande le représentant des populations. M. Sané dit avoir une expérience sur l’exploitation du zircon en Gambie. Selon lui, cette activité ne crée pas d’emplois. « On y a été voir, il n’y a que deux emplois. Un gardien le jour et un gardien la nuit, le reste est constitué d’ingénieurs qui s’activent. Si on n’est pas ingénieur, on ne fait pas partie des exploitants », relève-t-il, soulignant que tout est informatisé pour ne pas concerner les populations. « Autrement dit, il faut décaver avec un tracteur, alors qu’on n’a pas de conducteur chez nos populations, après tout ce qui se passe dans une drague, une machine… Ce n’est pas du tout facile et elle ne crée pas d’emplois », informe-t-il. A l’en croire, les populations locales n’ont rien à y gagner. Même s’il doit y avoir de l’argent, c’est la commune de Kafountine qui en bénéficiera pour plus d’une vingtaine de villages.
La Basse Casamance doit sa popularité grâce à son environnement propice à un développement tous azimuts. Les experts évoquent une zone fertile à de multiples activités qui stabilisent et même attirent les populations. Ainsi le président de la jeunesse de Niafrang pense à l’avenir des enfants du village qu’il est censé représenter. Selon Michel Coly, le langage est le même, sans exclure une partie qui défie leur combat. « Cette activité ne résout pas le problème majeur des jeunes qui est le chômage, et qui ne pensent qu’à émigrer pour aller chercher des conditions de vie meilleures », dit-il. Selon lui, déjà ils ont pris le chemin de l’exode par manque d’initiatives de développement dans la zone, alors que leur rêve consiste à s’investir avec des projets durables.
Le représentant de la jeunesse souhaite l’abandon du projet et suggère la mise sur pied d'activités de développement durable. « Imaginez-vous, les jeunes signent des contrats à l’ouverture de la saison touristique avec les campements ici présents et ils sont contents. Cela leur permet de rester sur place puisqu’ils gagnent leur vie avec cette activité. Voilà le type de travail qui ne demande pas de gros investissements que nous demandons à l’Etat et aux partenaires », affirme-t-il. Michel Coly évoque un projet dont les conséquences seront désastreuses. Lui qui fut réfugié en Gambie lors des moments douloureux dit profiter de l’accalmie pour signer son retour dans son village natal. « Je préfère rester réfugié en Gambie que de revenir ici pour vivre un autre calvaire dans mon village avec de tels projets», se désole-t-il.
« C’EST JUSTE DE L’INTOXICATION », SELON L’INGÉNIEUR IBRAHIMA DIAW
Le site du zircon de Niafrang se situe sur un espace dunaire de six kilomètres englobant une superficie de 180 hectares. Une capacité totale de 4,5 millions de tonnes a été prospectée.
L’exploitation de ce minerai a été confiée par l’Etat à la compagnie australienne Astron.
Si l’on en croit directeur de Harmony Group, chargé de la mise en œuvre de l’étude d’impact environnemental dudit projet, « il s’agit d’une intoxication sur le projet d’exploitation du zircon ».
Selon Ibrahima Diaw, le risque zéro n’existe pas dans toutes initiatives, mais il faudrait s’assurer que des études ont été faites et des mesures de protections ont été identifiées sur le site. « La compagnie devra contribuer aux activités de préservation de l’aire marine protégée avec la population. Elle a prévu la restitution de la mangrove par le respect d’une zone tampon constituée par la moitié occidentale de la dune et autre mesure de protection des rizières », a fait savoir l’ingénieur spécialiste des mines. Pour tout cela, il indique que « tous ces gens qui parlent ne maîtrisent pas tous les contours du projet ». L’ingénieur chargé de l’étude d’impact environnemental explique que « ces parcelles cibles d’exploitation sont délimitées par des murets. Il y a une seule famille qui vit sur la dune qui vit sur cette dune et va être délocalisée et indemnisée et, au bout de trois ans, après l’exploitation, elle va revenir pour reprendre ses activités de maraîchage », concède-t-il. Ibrahima Diaw soutient qu’il y a eu un Conseil régional et puis un Conseil communal qui se sont réunis pour donner leur consentement en vue de l’exploitation du projet. Aussi, un mémorandum d’entente a été validé par les villages concernés.