NON PAIEMENT DES HEURES SUPPLÉMENTAIRES, PRISE EN CHARGE MÉDICALE, PRIMES DE PANIER
Colère des Cheminots de Dakar-Bamako-Ferroviaire
Lors d’un point de presse tenu hier devant l’entreprise, les cheminots sont en colère. Face à la presse hier devant l’ entreprise, le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de Transrail (Sutrail), Mambaye Tounkara révèle que les heures supplémentaires, les prises en charge médicale, les primes de panier, etc… ont été défalquées des salaires. Mambaye Tounkara parlait au nom du cadre unitaire des syndicats de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF).
Les cheminots de Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) ont vu des éléments variables de leurs salaires, sauter de leurs bulletins de paie. Le secrétaire général du Syndicat Unique des Travailleurs de Transrail (Sutrail), Mambaye Tounkara, qui parlait au nom du cadre unitaire des syndicats de Dakar Bamako Ferroviaire (DBF), a donné cette information hier lors d’un point de presse. A l’en croire, les travailleurs ont constaté ces deux mois que l’administrateur général de DBF a défalqué des salaires, des éléments variables comme les prises en charge médicales, de paiement des heures supplémentaires, de primes de panier, des indemnités de déplacement et de congés. En plus de cela, les femmes ayant un contentieux judiciaire sont restées 4 mois sans percevoir.
Les cotisations syndicales qui sont conventionnelles, renseigne le syndicaliste, ont également subi le même sort. «Et depuis deux mois, le problème est là sans que la direction ne puisse apporter une réponse claire et précise. La direction de l’entreprise se contente seulement de dire que les montants qu’il a reçus ne pouvaient pas couvrir toutes les charges. Ce qui est totalement en contradiction de ce qu’il avait publiquement dit, à savoir qu’il peut récolter 60 millions de FCFA supplémentaires dans l’entreprise. En effet la Grande Côte Opération (GCO/SA) paie des factures de prestations de services, compte non tenu des baux, etc.», dit-il. Pourtant, indique Mambaye Tounkara, son prédécesseur payait régulièrement ces charges sociales. A l’en croire, il est temps de travailler, mais cela doit être fait en étroite collaboration avec les structures organisationnelles de l’entreprise. Il soutient par ailleurs que DBF souffre d’un problème de gestion interne. Le Président Macky Sall a respecté son engagement par rapport à son homologue du Mali parce qu’il était retenu qu’à la suite de la résiliation du contrat, les salaires seront assurés jusqu’à la mise en place du nouveau schéma institutionnel. «Malheureusement, il y a eu parfois des retards dans la mise en place des salaires. Ce qui a toujours eu des conséquences fâcheuses sur les travailleurs».
Parlant de la dynamique globale de relance de l’activité ferroviaire, il affirme que les cheminots ne doutent pas de l’engagement et de la volonté du président de la République, mais il y a matière à réflexion entre les actes posés au Sénégal et ceux accomplis par le Mali alors qu’il s’agit d’une entreprise binationale. A Bamako, souligne le sieur Tounkara, la société de patrimoine est déjà mise en place. Elle est même en train de faire des démarches qui sont de la responsabilité de DBF, ce qui veut dire que les deux Etats ne sont pas dans le même sillage. «Il est tant que les deux Etats prennent leurs responsabilités, car l’arrêt a trop duré», râle Mambaye Tounkara. Il révèle que les pluies diluviennes de l’année dernière ont endommagé la voie entre Tambacounda et Kidira et jusqu’à présent aucun dispositif n’est mis en branle pour prendre en charge cette question. Pendant ce temps, se désole-t-il, l’on veut faire croire que la reprise sera effective au mois d’Avril alors que la réparation de la voie ne peut pas se faire en moins de trois mois.
«Nous ne voulons plus de déclarations politiciennes, mais que la volonté du Président de la République soit réalisée et que le train recommence à siffler», déclare le secrétaire général du Sutrail. «Il est temps que les cadres ferroviaires se retrouvent autour d’une table pour explorer les moyens permettant au moins d’assurer la circulation du train entre Dakar et Kidira où un port sec arrangerait bien les camionneurs maliens ». Dans ce cas de figure, il a agité l’idée d’une société nationale interne pour desservir toutes les zones stratégiques du pays. Si l’Etat n’a pas les moyens d’une telle initiative, dit-il, un appel d’offre peut bien capter des capitaux nationaux largement suffisants.