«NOUS NE CEDERONS JAMAIS À L’INTIMIDATION»
Guy Marius et compagnie rejoignent la marche de vendredi
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Noo Lank avait annoncé une manifestation pour le 17 septembre prochain, après l’interdiction de celle de vendredi dernier. Mais il ne sera plus seul puisque Frapp, Ataw, Y’en a marre et autres ont décidé de faire front commun de la Place de la Nation au rond-point de la Rts pour dénoncer la cherté de la vie.
L’arrestation musclée de Guy Marius Sagna et Cie, dimanche à Guédiawaye, a été vigoureusement dénoncée. Après la libération des activistes dans la soirée, Frapp France dégage, Y’ en a marre, Forces démocratiques du Sénégal (Fds), le Collectif Noo lank, Luttons contre l’indiscipline au Sénégal et And taxawu Askan wi (Ataw) ont fait face à la presse hier. Mais selon le coordonnateur de Noo lank, les «menaces» et les «intimidations» ne passeront pas.
Ababacar Mbaye du mouvement And taxaw askan wi (Ataw) condamne la «violation» des libertés comme celle de la marche qui est un droit constitutionnel. Et il ajoute : «Nous continuerons à exiger cette baisse des prix des produits de consommation. Nous ne céderons jamais à l’intimidation. Ce qui s’est passé hier (dimanche) à Guédiawaye est inhumain et indigne d’un pays démocratique. Ceux qui doivent faire respecter le droit ont bafoué le droit de simples citoyens qui manifestaient pacifiquement.» M. Mbaye s’est aussi étonné de l’énorme dispositif de sécurité qui était visible jusque dans les coins des quartiers de Guédiawaye.
En dépit de tout cela, les activistes ont décidé de manifester le vendredi 17 septembre prochain, de la Place de la Nation au Rond-Point de la Rts, comme annoncé par le Collectif Noo lank après l’interdiction de leur marche du 10 septembre. «Nous ne reculerons jamais face à la vérité, surtout quand il s’agit de nos libertés. Après, cette brutalité et ce kidnapping qu’ils ont infligés à nos camarades, ils doivent savoir qu’il y a des milliers de Guy Marius Sagna. Nous appelons tout le monde à la manifestation du 17 septembre qui n’est pas une manifestation de Noo lank ni de Ataw ou de Frapp, mais une du peuple, des travailleurs dans leur ensemble. Il n’y a pas un prix réservé à un policier, à un enseignant ou à une catégorie particulière. Nous sentons tous la cherté de la vie. Un pays où l’eau, l’électricité, le riz, le loyer, le téléphone sont chers, même la tasse de café Touba. On va continuer comme ça ? Alors, oui à la résistance», a conclu Ababacar Mbaye.