PLUS DE 2 HECTARES DE FORETS DE FILAOS DEVASTES
Des centaines d'arbres abattus dans l'indifférence totale
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Des centaines d’arbres de filaos sont entrain d’être abattus dans l’indifférence et l’incompréhension totales, sur le littoral, plus précisément à Kayar, commune située à 60 kilomètres de Dakar sur la grande-cote. La gendarmerie a ouvert une enquête pour trouver les auteurs de ce saccage et leurs complices où qu’ils se trouvent.
«Un corps sain dans un environnement sain », dit un célèbre dicton. Cela peut être vrai partout, sauf à Kayar où des individus n’habitant pas la localité, ni celles environnantes sont venus nuitamment avec une « autorisation douteuse de couper » délivrée par le chef secteur des Eaux et forêts de Mbayakh, informe une source anonyme. Les « coupeurs » visiblement peut respectueux de l’environnement n’ont trouvé mieux à faire que de s’attaquer à la « forêt classée de filaos » située entre l’océan atlantique et les habitations. En quelques jours, ces « coupeurs de bois » dont on pensait qu’ils n’opèrent que dans les espaces boisés du Sud ont dévasté littéralement quelque 2 hectares de forêts de filalos, c’est à dire l’équivalent de deux terrains de football. Nul n’a besoin d’être un spécialiste savoir, cette localité de Kayar comme la plupart de celles situées le long de la grande côte dispose des plus belles plages. Dans cette zone, le foncier es très prisé pour faire de l’immobilier, mais aussi surtout pour y implanter des infrastructures touristiques comme les hôtels, mais aussi des usines.
Les populations de Kayar, paisible commune de pêcheurs, situé sur la grande côte, entre Dakar et Saint-Louis qui ne veulent pas voir leur « forêt classée » disparaître. Celle-ci, toujours protégés contre l’avancée de la mer, des dunes de sables et des vents marins trop forts. En plus, il a fallu le sacrifice de nombreux agents des forêts et de volontaires pour faire pousser et grandir ces filaos, véritables brise-vents pour Kayar, à l’heure où les gouvernements du monde en général et celui du Sénégal en particulier, cherchent des stratégies d’adaptation aux changements climatiques.
Suite aux interpellations incessantes de la population, les « coupeurs » ont désigné un anonyme donneur d’ordre habitant Pikine et dont on dit qu’il est un Monsieur haut placé dans l’Etat. En tout état de cause, à l’arrivée d’un camion rempli de gendarmes les « coupeurs » de forêts ont pris la fuite en toute vitesse et ont disparu dans la nature. Tout comme le donneur d’ordre et le chef de secteur des Eaux forêts de Mbayakh dont on dit qu’il avait autorisé la coupe des filaos. Aux dernières nouvelles, le chef du service régional des Eaux et forêts de Thiès s’est saisi de l’affaire, après un déplacement sur le terrain. Une enquête est déjà ouverte par la gendarmerie nationale qui dispose depuis longtemps d’une section environnement avec à son actif plusieurs interventions marquées du sceau du succès.