PLUS DE 9,8 MILLIARDS POUR RENFORCER LA RESILIENCE
Dans le cadre du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis), il a été lancé hier, mardi 9 novembre 2021, le démarrage des activités du système d’information géographique appliqué à la cartographie des surfaces inondables et des risques

Le Sénégal a bénéficié d’une subvention de plus 9,8 milliards du Fonds vert climat et de l’Agence française de développement (Afd) afin de développer un projet de résilience contre les inondations. L’annonce a été faite hier, mardi 9 novembre 2021, par le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, qui présidait le lancement des activités du système d’information géographique appliqué à la cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation, une des composantes du projet.
Dans le cadre du Projet de gestion intégrée des inondations au Sénégal (Pgiis), il a été lancé hier, mardi 9 novembre 2021, le démarrage des activités du système d’information géographique appliqué à la cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation.
Le Pgiis s’inscrit dans la continuité du Plan décennal de lutte contre les inondations et est financé par le Fonds vert climat et l’Agence française au développement (Afd), pour un montant de 15 millions d’euros (9,825 milliards de F Cfa). Ce projet permettra, selon le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam, de dresser la cartographie des risques d’inondation au niveau national et de mener des activités de sensibilisation des populations. Il cherchera aussi, dit-il, à initier des mesures structurelles et non structurelles en vue de la réduction des risques d’inondation. Le projet qui est lancé vise également à faciliter une meilleure prévention et le renforcement de capacité des acteurs.
En outre, l’objectif du projet est, à en croire Serigne Mbaye Thiam, de diffuser la connaissance des phénomènes en jeu, en associant les différents champs d’expertise concernés, en vue d’anticiper sur les inondations à venir. Le projet permettra aussi aux institutions d’avoir des données fiables sur les inondations et un portail web. Déjà, en fin 2020, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a lancé une procédure de sélection de consultants pour la première composante qui porte sur la mise en place d’un système d’information géographique appliqué à la cartographie des surfaces inondables et des risques d’inondation au Sénégal. Le groupement IGN FI/ BRLi a été choisi pour conduire les travaux qui ont démarré en octobre 2021. Le choix a été judicieux, explique Serigne Mbaye Thiam.
«Le choix a été fait sur la base d’un Appel d’offres international de deux phases : dans la première, 21 manifestations d’intérêt dont 6 cabinets ou groupement de cabinet internationaux Et c’est à la suite de ce processus compétitif que ce groupement a été choisi», dit-il. Toutefois, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement relève que le projet ne vise pas pour le moment à sortir les populations des inondations. «On est dans des interventions pour mieux connaître le risque d’inondation, mais aussi pour avoir une cartographie des écoulements d’eau sur le territoire national. Et savoir quelles sont les zones qu’il faut éviter pour des établissements humains, pour y habiter ? Quelles sont également les zones qu’il faut réserver à l’écoulement des eaux ? On est dans cela. On est dans l’anticipation et la meilleure connaissance du risque d’inondation», précise-t-il.
Le Projet de gestion intégrée des inondations sera déployé dans 7 zones prioritaires dont une dans la zone Dakar, Thiès et Mbour et les 6 autres seront définis à partir du premier modèle numérique de terrain. Sa durée est de 30 mois. Pour Serigne Mbaye Thiam, les récentes inondations ont démontré la nécessité de poursuivre la recherche de solutions durables et innovantes contre les inondations.