LEGISLATION SUR LES AIRES MARINES PROTEGEES, LES PAYS LITTORAUX PLAIDENT POUR UNE POLITIQUE COMMUNE
La protection de l’écosystème nécessite une motivation supplémentaire pour accentuer les efforts en matière de conservation de la biodiversité.
La protection de l’écosystème marin est un devoir pour l’homme qui agresse de plus en plus la nature, entraînant un dérèglement de l’écosystème. Pour mettre en place une politique commune légiférant sur les aires marines protégées, le secrétariat de la coordination des projets à la convention d’Abidjan tient une rencontre de 3 jours à Saly.
La protection de l’écosystème nécessite une motivation supplémentaire pour accentuer les efforts en matière de conservation de la biodiversité. C’est ainsi que lors de la COP13 tenue en décembre 2021, les Etats parties ont adopté la décision 13/5 portant élaboration d’un protocole additionnel à la Convention d’Abidjan sur les aires marines protégées (AMP). Son objectif est de doter la Convention d’un outil permettant de mieux protéger les ressources océaniques et côtières et d’enrayer, ou tout au moins ralentir la perte de la diversité biologique face aux pressions et aux menaces en tous genres, principalement du fait des activités humaines : surpêche, exploration et exploitation minière, rejets illicites, chalutage de fond, introduction d’espèces envahissantes. Pour élaborer un tel plan, le Secrétariat exécutif s’est réuni à Saly.
A cette occasion, le Mauritanien Abdoulaye Diagana, coordonnateur des projets à la convention d’Abidjan, a insisté sur l’urgence d’élaborer un protocole commun des 22 pays membres, de la Mauritanie à l’Afrique du Sud. «Cette rencontre est importante en ce sens qu’elle permet l’élaboration du protocole à la convention d’Abidjan auquel nous travaillons depuis quelques mois déjà et qui est appuyé par une décision de la COP qui a eu lieu à Brazzaville virtuellement en décembre dernier, et qui demande à la convention de doter la région d’une nouvelle aire marine protégée. D’autant que avons constaté qu’il y a lieu d’harmoniser sur ce qu’on attend, sur ce qui se dit aire marine protégée dans notre région, et aussi de fixer des standards pour que tous les pays de la sous-région, à partir de l’Afrique du Sud jusqu’à notre pays, puissent tomber d’accord sur la meilleure façon de protéger les espaces qui se trouvent dans les zones marines et côtières.»
A l’en croire, il y a une diversité à préserver et qui va permettre à chaque espèce de jouer son rôle pour faire marcher l’écosystème. «Quand on était en confinement, les animaux qui ont été chassés de leur espace sont revenus sur leur espace qui leur a été volé. Il faut laisser ces espèces vivre, car cela va permettre à nos enfants de vivre et de voir des choses que nous avons héritées des générations précédentes et de disposer de ressources, parce que qui dit aire marine protégée dit aussi aire qui permet aux poissons et aux mammifères marines de se protéger», indique Abdoulaye Diagana.
Pour sa part, le Directeur de l’Environnement et des Etablissements Classés (DEEC) du Sénégal estime que le Sénégal est sur la bonne voie.
De l’avis de Baba Dramé, «cette rencontre est très importante parce qu’elle réunit les pays membres de ladite Convention pour échanger sur le protocole qui doit être un instrument d’intégration dans les différents pays. Nous sommes obligés de réunir la condition écologique minimale à travers les parcs nationaux».