"RENFORCER LA SURVEILLANCE DES RÉSEAUX…"
Lutte contre la criminalité et le terrorisme
L'importance de la coopération entre les différentes entités en charge de l'application de la loi est primordiale dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme. C'est dans ce sens qu'une rencontre a été organisée pour voir l'état actuel de la coopération internationale et aussi les difficultés rencontrées.
La coopération entre les différentes entités en charge de l'application de la loi au niveau national, sous-régional, régional et international dans le cadre de la lutte contre la criminalité a occupé les débats lors d'un séminaire qui s'est tenu du 25 au 27 mai dernier à Dakar.
Cette rencontre, qui avait comme thème "Drogue et terrorisme : l'interministérialité comme moyen de renforcement de la coopération", a enregistré la participation de 7 pays de l'Afrique de l'Ouest. Selon le rapport final de la rencontre, les thématiques abordées ont permis "aux différents acteurs de passer au peigne fin l'état actuel de la coopération internationale et par ricochet les difficultés rencontrées dans le cadre de l'effectivité des missions quotidiennes".
Ayant constaté que l'élan de coopération fait souvent défaut, des recommandations allant dans ce sens ont été formulées. "Il faut le renforcement de l'interministérialité au niveau national, le renforcement de la coopération sous régionale, régionale, le renforcement de la capacité des acteurs chargés de l'application de la loi. Il est recommandé de mettre à contribution les bureaux centraux nationaux dans le cadre des enquêtes, de procéder à des exercices de simulation au niveau régional et de poursuivre ces rencontres dans d'autres pays de la sous-région", a-t-on fait savoir dans le document.
Lors de la cérémonie de clôture de cette rencontre, les autorités ont aussi insisté sur la nécessité de privilégier l'approche globale pour anticiper sur les crises. Selon le secrétaire général du ministère de l'Intérieur et de la sécurité publique, il faut "se préparer efficacement ensemble si nous ne voulons pas que nos pays soient de cibles faciles sans moyens de se défendre".
D'après Cheikhou Cissé, il faut renforcer "la collaboration entre nos services en matière d'échanges d'informations, de collecte de données et de surveillance des réseaux de criminalité transfrontalière". "C'est de cette manière que nous pourrons combattre de façon plus efficace et durable les violences qu'aucun pays à lui seul ne peut éradiquer. En renforçant nos collaborations nous nous préparons à la gestion de la crise", a-t-il fait savoir.
Abondant dans le même sens, le directeur de la coopération de la France estime que "par la mise en cohérence et la mise en collaboration nous arriverons à gagner en efficience". Pour Emile Perez, "partager sur la base de la confiance est quelque chose de nécessaire d'obligatoire qui n'est pas naturel".
Ainsi à l'en croire, "nous avons besoin de forcer le naturel pour que cette confiance créée, renouvelée nous permette de partager ce que nous savons pour mieux protéger nos concitoyens". "Ces réunions doivent nous permettre à terme d'avoir des actions de terrain mieux coordonnées, peut-être que nous aurons à l'avenir la capacité de faire des exercices sur le terrain pour mieux lutter contre les fléaux qui affectent nos sociétés", a-t-il dit.