SAINT-LOUIS A L’ÉPREUVE D’UNE ATTAQUE TERRORISTE
Les forces de défense et de sécurité de la région de Saint-Louis ont procédé, hier, à un test grandeur nature de leurs capacités de réaction et d’intervention face à une attaque terroriste

Les forces de défense et de sécurité de la région de Saint-Louis ont procédé, hier, à un test grandeur nature de leurs capacités de réaction et d’intervention face à une attaque terroriste, lors d’un exercice de simulation qui a été jugé concluant.
SAINT-LOUIS - Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, l’armée et les forces de défense basées à Saint-Louis ont effectué, hier, précisément sur la route nationale 2, une opération de simulation d’un attentat terroriste. Une attaque menée par trois individus armés en prenant, avec prise d’otage, un camion citerne contenant des produits inflammables. L’exercice s’est déroulé dans la route nationale 2, vers le quartier Ngalléle.
L’opération coordonnée par le Commandant de la Légion Nord de la gendarmerie, le Colonel Pape Souleymane Cissé et le gouverneur de Saint-Louis, Alioune Aïdara Niang, a été bien exécutée par les forces de défense et de sécurité. En effet, faisant le point face à la presse, au terme de l’exercice, le Colonel Cissé, a expliqué le synopsis de l’opération. «C’est un exercice qui, dans son contexte, a allié une opération de dépollution et une opération de prise d’otages. Nous avions comme mission de mener un assaut sur un véhicule dangereux, déjà parce que transportant des produits dangereux, qui a été pris d’assaut par des terroristes dont l’objectif est de faire une tuerie de masse. C’est dans ce contexte que le CRCO (Centre régional de coordination des opérations) a été activité depuis ce matin. Vous avez pu voir, à travers les séquences les opérations qui ont été menées», a-t-il indiqué. «Dans un premier temps, des primo intervenants, à savoir les unités de police et de gendarmerie qui sont régulièrement sur les axes, ont effectué les opérations de bouclage et de régulation de la circulation routière pour sécuriser l’axe.
Ensuite, il y a eu un bouclage renforcé avec les interventions des unités mobiles, notamment les escadrons de police et de la gendarmerie pour un bouclage beaucoup plus hermétique autour du site de crise. Ils ont eu également à sécuriser les populations environnantes et isoler complètement la zone de crise, en attendant que des éventuelles décisions d’intervention soient prises par l’Etat-major, le CRCO et le gouverneur qui en est le coordinateur principal», a-t-il expliqué. «La troisième phase, c’était la phase d’intervention des unités d’élite du GIGN (Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale) qui sont installées ici à Saint-Louis dans le cadre de la décentralisation des moyens dans les régions pour mener une intervention contre un groupe terroriste.
Globalement, nous avons tiré un bilan positif de cet exercice que nous avons l’habitude de faire sous la conduite du gouverneur de la région»,s’est félicité le Colonel Cissé, espérant à l’avenir avoir d’autres thématiques qui s’insèrent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Sur la capacité de réaction de la région de Saint-Louis en cas d’attaque terroriste, le Colonel Cissé s’est voulu rassurant. «Je voudrais vous rassurer que, au niveau de la région de Saint-Louis, nous avons un dispositif d’intervention capable de prendre en charge tous les chocs de moindre envergure. En tout cas, tout dépendra du niveau de danger que présente la menace. Nous avons un dispositif pour prendre des chocs de certains niveaux», a-t-il confié. Coordonnant l’opération avec le Comité régional de coordination des opérations (CRCO), Alioune Aïdara Niang a loué la capacité de réaction des forces de sécurité et de défense. Selon lui, cette opération d’exercice de simulation a permis au transporteur Total de tester son plan d’urgence, de tester la réactivité de sa cellule de crise. «Les forces de défense, ont également testé leur capacité à absorber un choc lié à un accident de camions transportant de produits inflammables, mais aussi à absorber un choc lié à une action terroriste. Nous avons planifié cette opération pendant deux mois. Et aujourd’hui, ce qui a été vu a démontré qu’on a les capacités pour absorber un choc, selon la situation», a soutenu le gouverneur.