SEULS TROIS CAS SONT AVÉRÉS
Depuis quelques mois, les Sénégalais vivent dans la psychose à cause des atrocités commises sur les enfants (rapts, viols et meurtres)
Depuis quelques mois, les Sénégalais vivent dans la psychose à cause des atrocités commises sur les enfants (rapts, viols et meurtres). Pour l’heure, trois enfants ont été tués après avoir été enlevés. Devant cette situation cauchemardesque, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye s’est entretenu avec les journalistes pour leur rappeler que les investigations se poursuivent et que les fautifs seront arrêtés et jugés à la hauteur de leurs forfaits. Accompagné de sa collègue en charge de la Protection de l’enfance Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, le ministre de l’Intérieur donne des pistes de solutions et demande aux parents de ne pas fuir leurs responsabilités.
Les nombreuses atrocités commises sur les enfants dont le cas le plus retentissant est le meurtre du petit Fallou Diop à Rufisque préoccupent toujours les autorités étatiques. Hier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait le point sur ces actes de barbarie qui touchent le pays. Devant les journalistes, Aly Ngouille Ndiaye informe que les cas de meurtre d’enfants qui ont été enlevés sont au nombre de trois. «Il y a le cas de la fillette de huit ans violée et tuée à Mbao, celui de Fallou Bâ de Keur Niang. Et le dernier cas concerne Fallou Diop, lui aussi enlevé et tué à Rufisque», indique le premier flic du pays. Pour tous ces trois cas, Aly Ngouille Ndiaye assure que les investigations se poursuivent afin de trouver leurs auteurs.
A côté de ces cas avérés, souligne le ministre de l’Intérieur, certaines informations concernant les enlèvements d’enfants se sont avérées fausses. Ces rapts sont souvent commis à l’approche d’élections. Donc, pour beaucoup de personnes, il faut chercher les causes dans les sphères politiques». Mais pour le maire de Linguère, le Sénégal n’est pas le seul pays de la sous-région à connaître cette situation. «On voit des enfants enlevés dans d’autres pays. Et pourtant, nous n’avons pas le même calendrier électoral. Cette situation n’est pas liée aux prochaines élections», recadre l’occupant de la Place Washington qui avait à ses côtés le ministre en charge de la Protection de l’Enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop. En attendant d’arrêter les meurtriers qui courent toujours dans la nature, le ministre de l’Intérieur déclare : «une fois l’enquête bouclée et les assassins arrêtés, la justice fera son travail. Les assassins seront jugés en assises», avertit-il.
FUITE DE RESPONSABILITÉ
Présente au point de presse, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop demande aux parents de ne pas fuir leurs responsabilités. «Car, ils sont les premiers protecteurs des enfants. Il leur revient de les protéger, de les éduquer et de les accompagner», affirme le ministre en charge de la Protection de l’Enfance. A l’en croire, les autorités ont décidé de relancer l’opération visant à retirer les enfants de la rue. «Il revient à la famille de prendre en charge ses enfants, il en est de même pour la communauté», dit Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop.
Abondant dans le même sens, le ministre de l’Intérieur pense que l’une des solutions est l’accompagnement des parents. «On est parti du principe qu’un enfant n’ayant pas les capacités d’aller seul à l’école soit accompagné de ses parents ou d’un membre du voisinage», explique le maire de Linguère qui trouve dangereux de laisser un enfant seul aller à l’école. Par ailleurs, Aly Ngouille Ndiaye recommande aux populations d’éviter de vouloir se faire justice elles-mêmes. «Nous avons vu beaucoup de cas où des gens ont failli être tués parce qu’étant suspectés. Même si c’était le cas, les populations ne doivent pas agir de la sorte. Encore qu’on a des doutes», argue le ministre de l’Intérieur qui magnifie certaines initiatives visant à sécuriser les quartiers.