TRAFIC ILLICITE DE BOIS, UN APPETIT NOCIF POUR LA FORET CASAMANÇAISE
Certains massifs forestiers de la Casamance, dernier poumon vert du Sénégal, sont menacés de disparition à plus ou moins brève échéance, une situation qui résulte principalement de la surexploitation frauduleuse des ressources naturelles ...
Certains massifs forestiers de la Casamance, dernier poumon vert du Sénégal, sont menacés de disparition à plus ou moins brève échéance, une situation qui résulte principalement de la surexploitation frauduleuse des ressources naturelles dans un contexte d’insécurité lié au conflit auquel est en proie cette région naturelle depuis 1982.
Aujourd’hui, malgré la croisade engagée par les forces de défense et de sécurité pour lutter contre le trafic illicite de bois et la protection stricte des communautés dans bien des contrées pour préserver leur environnement, le phénomène de l’exploitation illicite du bois persiste. Conséquence de cette situation, les espèces forestières s’amenuisent de plus en plus.
En Casamance, les massifs forestiers sont composés du domaine forestier protégé et du domaine forestier classé. Le domaine forestier classé polarise vingt-huit forêts et s’étend sur 169 805,7 ha. Selon des données recueillies auprès de l’inspection régionale des eaux et forêts (IREF) de Ziguinchor, l’essentiel de la superficie du domaine forestier est concentré dans le département de Bignona avec une superficie classée totale de 100.315,3 ha répartis sur 18 forêts classées.
‘’Aujourd’hui, il est relativement difficile de faire une évaluation objective du niveau de conservation des massifs forestiers de la Casamance du fait d’un manque de données d’inventaires forestiers récentes’’, fait remarquer l’IREF de Ziguinchor.
Néanmoins, malgré l’absence d’une évaluation scientifique globale de la dynamique des écosystèmes forestiers en Casamance, des signes évidents d’une diminution des surfaces forestières permettent d’affirmer que le phénomène de désertification gagne la région. Une situation qui est le résultat de l’action anthropique et d’une mauvaise gestion des décideurs politiques, voire des communautés de ce milieu fragile.
Du coup, la végétation jadis luxuriante qui avait valu à la région sa réputation de verte Casamance s’est fortement dégradée. Ainsi, derrière les rideaux de verdure qui s’offrent à la vue dans certaines contrées ou défilent le long de certains axes routiers, se cachent parfois des paysages dévastés.
Même si les conséquences des feux de brousse ne sont pas à négliger, forte est de reconnaître que cette situation résulte grandement de l’exploitation abusive et clandestine de la forêt dans le contexte d’un conflit armé qui a duré près de 40 ans.
Des actions anthropiques nuisibles aux forêts classées
En Casamance, l’action anthropique a détruit la forêt à travers les feux de brousse mais aussi et surtout, l’exploitation abusive et clandestine du bois.
Dans la région de Ziguinchor, en près de 40 ans de conflit et d’insécurité, le business du bois et ses implications géopolitiques au niveau de la Sénégambie méridionale a causé des atteintes environnementales qui n’ont pas épargné les forêts classées.
C’est le cas de celles localisées dans les départements de Ziguinchor et Bignona, où l’action de l’homme a tout détruit. Plusieurs massifs forestiers ont été perdus par la région, qui compte une trentaine de forêts classées.
Un rapport présenté il y a près d’une quinzaine d’années déjà par le Projet d’appui au développement rural en Casamance (PADERCA) relevait que ‘’la première contrainte de la gestion du domaine forestier classé en Casamance, demeure l’insécurité (…)’’. Le rapport fait valoir que celle-ci ‘’ne permet plus au service forestier d’effectuer des opérations de surveillance et d’accomplir leurs missions régaliennes’’.
Ce document indiquait également que cette insécurité favorise l’exploitation frauduleuse massive qui pourrait être perçue comme l’enjeu majeur du conflit casamançais. ‘’Bien que ces massifs n’aient fait l’objet d’aucun déclassement, ils subissent différentes formes de dégradations affectant la biodiversité et la densité végétale’’.
En outre, poursuit le rapport de synthèse du PADERCA sur le milieu naturel, ‘’les forêts classées subissent des processus d’empiètement plus ou moins importants selon les zones’’.
Ainsi, même s’il est relativement difficile aujourd’hui de faire une évaluation objective du niveau de conservation des massifs forestiers de la Casamance du fait d’un manque de données d’inventaires forestiers récentes, force est de reconnaître que les surfaces forestières de la Casamance s’amenuisent.
Les milieux naturels se dégradent. La pression exercée par l’homme sur les forêts impacte la biodiversité floristique et réduit l’habitat sauvage. Des défrichements pour une quête permanente de nouvelles terres de culture transforment et fragmentent les massifs forestiers.
Par ailleurs, l’urbanisation, caractérisée par une apparition brutale de nouveaux quartiers, se fait au détriment des espaces naturels, comme c’est le cas au niveau de Niamone, une commune confrontée à la dégradation de la forêt classée de Bignona.
D’ailleurs, un autre diagnostic de l’état actuel de la forêt et de son mode de gestion réalisé par L. Juratic dans le cadre de la coopération entre la Savoie (France) et le conseil départemental de Bignona, décrit une forêt très appauvrie.
Il fait état en même de la présence, dans la commune de Bignona, d’une centaine de scieries mécaniques et manuelles illégales orientées vers la coupe frauduleuse de troncs de bois de teck et de vène, un phénomène qui accentue la dégradation des forêts.
‘’La réglementation de la filière commerciale bois est si contraignante et la quantité de bois dont l’exploitation est légalement autorisée si faible, que le recours à la fraude devient une nécessité pour faire face à une demande en forte croissance du fait de l’exode rural’’, avait déploré M. Juratic.
Sa conclusion était sans appel : ‘’La forêt classée de Bignona, poumon vert du Sénégal, est gravement malade et est menacée de disparaitre à plus ou moins brève échéance si on ne change pas de façon drastique, la gestion de ce milieu fragile. Il faut le soigner vite et fort.‘’
Inventaire alarmant dans les contrées du Naran et du Fogny
Dans le cadre du programme ”Karoghen”, des inventaires ont été réalisés dans une période récente dans les forêts de Songo (commune de Sindian), de Kouloukou (commune de Djignaky) et de Djiro (commune d’Oulampane).
‘’Et dans l’ensemble de ces forêts, nous avons remarqué que des espèces de valeurs, comme le vène, le linké, etc. sont en train de se raréfier terriblement, parce que tout simplement ce sont des espèces qui ont été ciblées dans la filière bois d’œuvre à destination de la Gambie’’, s’inquiète le colonel Mamadou Lamine Bodian, un agent du Service national des eaux et forêts à la retraite.
M. Bodian, qui est par ailleurs le président de l’Association ‘’Karamba’’ (la forêt en joola), est d’avis que la forêt casamançaise est ”dégradée d’une manière générale”.
‘’Dans les communes de Sindian et de Djignaky, le constat est que tous les pieds d’arbre de diamètre supérieur à 10 m ont été systématiquement coupés. Et pire, au niveau de la régénération naturelle, ces espèces n’apparaissent pas. Cela est un signe très fort de leurs raréfaction’’, soutient-il.
A Oulampane, une commune située au nord du département de Bignona et polarisant 48 villages, le phénomène de l’exploitation illicite des ressources forestières, circonscrit au départ le long de la bande frontalière, a progressé par la suite vers l’intérieur de la commune.
‘’Le phénomène persiste ! Au départ, c’était pratiquement au niveau de la bande frontalière où la coupe abusive de bois était très accentuée. Mais, entre temps, avec l’ampleur du trafic, toute la bande est terminée, sauf quelques exceptions près’’, se désole Sagar Coly, le maire d’Oulampane.
Il estime que la désertification est devenue aujourd’hui manifeste, dans la quasi-totalité du périmètre communal, aussi bien le long de la bande frontalière qu’à l’intérieur de la commune.
‘’Si vous prenez la RN4 [Route nationale 4] qui va de Sénoba à Bignona, à partir de la commune d’Oulampane, toute la partie située vers la droite est complètement dévastée. Tous les arbres ont été abattus, sauf quelques rares espèces’’, s’alarme Sagar Coly.
Il ajoute que tous les villages situés du côté gauche de la Route nationale n°4 en allant vers Bignona sont affectés également par le trafic de bois. Selon l’édile Oulampane, les bûcherons n’épargnent aucun arbre. Il soutient que le phénomène de la coupe abusive du bois s’accentue même d’année en année.
‘’Et le comble, c’est que les trafiquants débarquent en pleine nuit, traversent la RN4 pour rallier le sud de la commune en toute liberté’’, s’offusque-t-il.
Intérêts contradictoires
Nouha Cissé, observateur de la crise casamançaise, considère le parc forestier casamançais comme le siège de conflits d’intérêts entre ceux qui veulent bien le protéger, parce qu’ils s’y soignent, et d’autres qui l’utilisent aux fins de bois d’œuvre, de coupe, de charbonnage, ou pour le commerce illicite.
Il y a aussi que, dit-il, la forêt sert d’’’abri pour les combattants du MFDC [Mouvement des forces démocratiques de Casamance] qui luttent et pour qui la forêt constitue un atout important dans le cadre de la guerre qu’ils ont entreprise en Casamance’’, soutient-il.
Seulement, soupçonne M. Cissé, la complicité des populations locales semble évidente dans le cadre de l’exploitation de la forêt faute d’autres sources de revenus. Ainsi, dans les terroirs du Naran et du Fogny, les gens assistent, impuissants, à l’arrivée quasi quotidien de camions en provenance de la Gambie voisine.
‘’C’est en pleine journée, vers les coups de 14 heures, que le trafic s’opère avec des camions qui entrent et stationnent dans la forêt, jusque tard dans la nuit. Et c’est environ entre 2 heures et 4 heures du matin qu’ils rallient la frontière gambienne avec leur cargaison de bois’’, soutient l’édile d’Oulampane.
Sagar Coly affirme que la complicité d’une frange de la population locale ne fait guère de doute. ‘’Quoiqu’on puisse dire, les trafiquants ne peuvent pas traverser la frontière, venir jusqu’au niveau de la RN4 à environ 30 km de la frontière, sans pouvoir bénéficier de complicités’’, dit-il.
A l’en croire, ces complices seraient en relation directe avec les trafiquants et joueraient même parfois le rôle de sentinelles pour ces derniers qui ne vivent que de cette économie illicite.
D’ailleurs, si l’on croit le chef du sous-secteur des eaux et forêts de Bignona, capitaine Cheikh Oumar Dieng, plus d’un million de troncs d’arbres ont été exportés vers la Gambie entre 2012 et 2022.
Des chiffres alarmants qui attestent de la montée des périls environnementaux au niveau de cette bande frontalière, jadis sous la mainmise des trafiquants et d”éléments armés.
Un business qui persiste
Dans le Nord Sindian, ce ne sont pas les dénonciations qui font défaut, si l’on en croit certains observateurs. ‘’Il y a des gens qui alertent en pleine nuit, mais il se trouve que les populations, désarmées, tout comme les agents des eaux et forêts ne peuvent pénétrer dans les zones insécures sans autorisation de l’armée’’, explique Sagar Coly.
‘’Mais, tout compte fait, nous ne cesserons à notre niveau de dénoncer, de sensibiliser de concert avec les chefs de village, les jeunes, les femmes, toutes les forces vives de la commune’’, assure-t-il.
Pour le maire d’Oulampane, les populations locales ne peuvent faire autre chose qu’alerter. Mais cette démarche est, pour l’heure, loin de porter ses fruits. Par exemple, le 21 juin dernier, des troncs d’arbres coupés dans la forêt entre Féragnab, Balankine, Djilonguia et Djinoubor ont été retrouvés dans la brousse.
‘’Il s’agit de 51 troncs d’arbres composés de pieds de caïlcédrats abattus dont 35 ont été transportés par des éléments non identifiés et 16 troncs récupérés par le service des eaux et forêts’’, renseigne le maire d’Oulampane. Sagar Coly semble d’ailleurs désarmé face à la montée des périls.
‘’Tous les grands arbres ont été ravagés du fait de ce trafic international et nous n’avons pas encore le pouvoir et les moyens d’arrêter ce phénomène’’, lâche-t-il. Ce que confirme le capitaine Cheikh Oumar Dieng, chef du sous-secteur des eaux et forêts de Bignona.
Il avertit que des espèces, comme le vène, le bois rouge et les caïlcédrats sont en voie de disparaître dans le Fogny.
‘’Toutefois, les opérations que nous menons conjointement avec les forces de défense de sécurité ont fait baisser le trafic dans cette contrée du département de Bignona’’, rassure-t-il.
Des chargements de cargaison de bois à 200 000 FCA
A l’instar d’Oulampane, c’est tout le nord Sindian qui est victime du trafic illicite de bois.
‘’Pas plus tard que le 30 juillet dernier, l’armée a brûlé deux camions immatriculés en Gambie, entre Kandiadiou et Tampindo’’, révèle un habitant de Diocadou, une commune de Djibidione.
C’est dire selon lui que la coupe de bois dans le Nord Sindian continue de plus belle, malgré la présence des militaires qui tentent par tous les moyens de stopper ce phénomène.
‘’Tous les camions sont immatriculés gambiens. Ils viennent de la Gambie, entrent dans la zone, achètent et chargent le bois moyennant 10 mille dalasis, soit environ 200 mille francs CFA et repartent ensuite avec leur chargement’’, explique l’homme sous le couvert de l’anonymat.
Pour lui, il existe une complicité entre des populations locales et des trafiquants de bois venant de la Gambie. Une connexion qui gêne, avoue-t-il, les patrouilles de l’armée. ‘’Au départ, les trafiquants passaient par Alacounda, mais dès que l’armée a occupé ce secteur, ils ont créé d’autres brèches, d’autres circuits qui mènent vers Kanilaye en Gambie’’, souligne le natif de Diocadou.
‘’(…) L’armée est en train de tout faire, mais ce sont les populations qui ne jouent pas franchement le jeu’’, estime-t-il.
En attendant, c’est un ballet incessant de camions qui est notée entre ces contrées du Fogny et la Gambie voisine. En atteste le témoignage de ce natif du nord Sindian établi dans une localité gambienne et choqué de voir ces files de camions d’une trentaine de tonnes chargés de bois en provenance des forêts de Casamance.
‘’Je vois passer régulièrement des camions provenant de la Casamance avec leurs chargements de bois. La situation est plus que complexe, compliquée, car le trafic de bois continue de plus belle’’, déclare-t-il.
D’après lui, les camions partent le plus souvent des localités de Katimba, Alacounda, Djalankine, où l’environnement se dégrade de jour en jour, pour entrer ensuite en Gambie.
‘’Dans ces localités comme tant d’autres, on continue toujours à couper [le bois] malgré les efforts de l’armée. La situation est vraiment désolante’’, s’indigne-t-il. Les dégâts sont tels, le long de la bande frontalière, qu’il n’y a pratiquement plus d’arbres.
A Kandiadiou, une zone qui ‘’semble quasiment déserte, voire sur l’axe Kandiadiou-Alacounda-Kafonda où le trafic est intense, difficile de voir un pied de caïlcédrats ou de vène. Tout est parti’’, confie une source locale.
Cette situation désolante révulse presque Youssouph Diédhiou, un natif du village de Balinia, dans la commune de Djibidione.
‘’Même si le trafic illicite est moins intense que les années précédentes, le phénomène persiste encore dans la zone et ce notamment dans certains villages situés à la lisière de la frontière et où les tronçonneuses sont encore en activité’’, confie-t-il.
Ce dernier reconnaît toutefois un ralentissement du phénomène dans la commune de Djibidione, une situation qui contraste avec celle de la commune de Sindian.
‘’ (…) à Djibidione, tout a été dévasté. Les gros arbres tels que les caïlcédrats ont tous été abattus et il n’y a plus rien. C’est pourquoi l’affaire est réglée ici avec de moins en moins de fréquentation des trafiquants de bois dans notre zone’’, justifie-t-il.
Tout le contraire au niveau de la commune de Sindian où les trafiquants continuent de converger en provenance de la Gambie voisine. Pendant ce temps, le ballet des gros camions se poursuit de plus belle entre les contrées du Fogny et les localités gambiennes.
‘’Les populations s’organisent même si elles sont désarmées. (…)’’, déclare un habitant du Nord Sindian.
Ce dernier relève que le malaise est bien profond chez les communautés locales. Un sentiment à la hauteur du désarroi qui habite les populations d’Oulampane.
‘’Il ne reste pratiquement rien au niveau de toute cette bande forestière’’, se désole Sagar Coly. Le maire d’Oulampane en veut pour preuve la situation dans les localités de Kafounda, Alacounda, Tampindo, Koudioughor, Diamaye-Kansirani, Diamaye-Inor, Boukékoum, Nialokane, Kandiadiou, Welmoundaye, Welkalir, Mambigné-Kantapor, Mararan, Katimba, Djiro, Grand Coulaye, Gongoulou, Digobel, Djipacoum, etc.
Autant de villages où tout est ravagé, souligne-t-il. Face au trafic du bois, autorités locales et communautés interpellent l’Etat.
‘’Les autorités sénégalaises doivent solliciter de la Gambie des engagements fermes par rapport au trafic illicite de bois’’, soutient un natif de Diocadou. Il espère que le salut viendra de l’installation de camps militaires à Diocadou et Kandiadiou, pour freiner, voire atténuer fortement ce trafic.
‘’Moi, à mon niveau, je ne peux pas comprendre que des gens viennent de la Gambie, pillent les ressources de la Casamance et rentrent tranquillement chez eux où ils sont en paix et où personne ne les traque’’, s’offusque le maire d’Oulampane. Sagar Coly invite les nouvelles autorités sénégalaises à travailler dans ce sens pour inciter les autorités gambiennes à faire preuve de solidarité sur la question.
‘’Aujourd’hui, nous nous référons à l’Etat central qui a les moyens de mettre fin à ce phénomène’’, renchérit l’édile d’Oulampane. Pour ce dernier, tout le monde connaît les voies de passage des trafiquants dans la zone.
‘’Pourquoi ne pas chercher donc à implanter des positions dans la zone pour fermer ces voies de passage?’’, s’interroge-t-il. A croire le premier magistrat d’Oulampane, des déserts de naitre tout au long de la frontière au nord de la commune. Cela fait extrêmement mal, dit-il.
‘’Nous n’avons plus des forêts dans la commune mais plutôt des steppes, la savane’’, constate-t-il. Il interpelle à nouveau les autorités étatiques par rapport au chaos qui guette le territoire du Fogny.
‘’Si on n’y prend garde, si les autorités ne prennent pas à-bras-le-corps ce phénomène, il n’y aura plus d’arbres dans cette zone-là’’, prévient-il.
‘’J’ose croire et espérer qu’avec les nouvelles autorités, la donne va changer et que ce trafic illicite de bois sera définitivement éradiqué dans le nord Sindian et partout en Casamance’’, déclare-t-il.