UN AGENT DE POLICE STAGIAIRE MALMENÉ PAR DEUX DAMES
chargé de filtrer les entrées au Radisson Blu
Les deux dames qui avaient fait dernièrement un boucan, à l’entrée de l’hôtel Radisson Blu et qui avaient, dans les mêmes circonstances, outragé un agent de police stagiaire, ont fait face hier aux juges du tribunal des flagrants délits. Jugées pour outrage à agent dans l'exercice de ses fonctions, à l'occasion d'un contrôle de sécurité, elles ont finalement eu la chance de s’en tirer avec le sursis.
En se rendant à l’hôtel Radisson Blue, Bilel Dia et Mariétou Lô qui est de passage à Dakar, depuis le 19 avril et devait rentrer ce 24 avril aux USA, ne devaient certainement pas ignorer que désormais, il fallait faire patte blanche pour accéder dans cet hôtel qui a doublé les mesures sécuritaires, depuis la psychose des attaques terroristes.
En tout, si l’on en croit l'agent de police stagiaire, Hadj Malik Kandji, qui poursuit les deux dames pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions, la dame Bilel Mignonne Dia a passé avec succès le contrôle de sécurité. Mais lorsque ce fût le tour de Mariétou Lo, venant des Usa, elle a catégoriquement refusé d'ouvrir elle-même le sac en plastique qu'elle détenait pour laisser voir son contenu. Toutes choses qui font que le policier lui a alors interdit l’accès dans l’hôtel. Frustrée, Mariétou Lo a élevé le ton et la tension est montée d’un cran.
C’est ainsi, raconte l'agent de police que la dame Bilel Mignonne Dia a sorti une décharge électrique pour l'électrocuter, tout en lui disant : " Tu n'es rien, tu ne fais même pas ton travail correctement, je vais appeler le général Sall et tu vas voir tout de suite". Et comme si cela ne suffisait pas, raconte toujours le plaignant, cette dernière s’est saisi des bretelles du casque de protection du policier. Là, où, dit-il, Mariétou Lô, qui avait l’insulte à la bouche, l’a traité de "haram". Ce que cette dernière a nié devant la barre. Mariétou Lo, qui a raté son retour aux Usa, a en effet juré sur tous les saints qu'elles n’ont jamais sorti de décharge électrique.
Selon elle, si cette affaire en est arrivée jusque-là, c’est seulement, elle avait révélé au policier qu’elle était la nièce du général Ousmane Sall et que Bilel Mignonne Dia a réclamé en vain le matricule du policier qu’elle a voulu prendre en photo. Selon les deux dames, qui ont regretté les faits, elles ont simplement voulu se défendre face à la brutalité du policier. Le ministère public ayant demandé l'application de la loi, les avocats de la défense ont plaidé la clémence, tout en déclarant que les dames n’avaient pas l'intention de malmener ou de commettre une quelconque infraction. Finalement, le tribunal a déclaré coupables les deux dames avant de les condamner à une peine de 15 jours assortie de sursis.