UN GARDIEN ET UN VENDEUR RETROUVÉS LES TÊTES FRACASSÉES PAR DES BRIQUES
Double meurtre dans une pharmacie à Ndioum

Le fait macabre était sur toutes les lèvres hier, au marché hebdomadaire de Ndioum où commerçants et clients, encore sous le choc, ont plié bagages beaucoup plus tôt que d’habitude. Le gardien Ibrahima Diallo et le vendeur Moustapha Faye, de la pharmacie «Yeelitaare» de Jêrome Thiaré ont été sauvagement tués, les têtes fracassées avec des briques maculées de sang, trouvées sur les lieux.
L’horreur s’est produite dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 novembre 2016 à Ndioum. La technicienne de surface partie nettoyer la pharmacie «Yeelitaare» de Jêrome Thiaré sise dans la localité a trouvé le gardien Ibrahima Diallo et le vendeur Moustapha Faye (neveu du propriétaire de la pharmacie), inertes, baignant dans leur sang. Les premiers témoins ont pensé qu’ils ont été égorgés, mais un parent par alliance de Ibrahima Diallo, Tidiane Djiby Diallo, qui a vu les corps, soutient qu’ils ont été tués avec des briques, trouvées sur place, maculées de sang. Hier, vers 21 h, les corps quittaient l’hôpital de Ndioum pour Ndioum Walo, pour de meilleures conditions de conservation.
«Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé parce que les faits ont eu lieu probablement la nuit. C’était effroyable. Je profite de cette occasion pour dire que nous manquons de sécurité ici. La nuit, nous n’osons même pas nous mettre devant nos maisons pour prendre de l’air, encore moins, nous éloigner à 50 ou 100 mètres. Même chez soi, on a peur. L’obscurité est totale. Nous voulons un renforcement de l’effectif de la brigade de gendarmerie de Ndioum. Ils ne sont que 5 éléments, alors que Ndioum est une grande ville. Beaucoup de personnes se rencontrent ici, avec le marché hebdomadaire. On a qu’à nous installer un commissariat de Police. Nous avons besoin de plus de sécurité. Les gendarmes n’ont même pas de véhicule. La dernière fois, on a attaqué le Crédit Mutuel, mais ils ne pouvaient même pas intervenir, faute de véhicule. Ils font ce qu’ils peuvent, mais ils n’ont pas les moyens », confie Tidiane Djiby Diallo, encore sous le choc.