UN HAVRE DE PAIX POUR LES ENFANTS LAISSÉS-POUR-COMPTE
La journée «portes ouvertes» organisée hier au centre «Ginddi» a permis de lever un coin du voile sur ce lieu d’accueil pour enfant en situation difficile
La journée «portes ouvertes» organisée hier au centre «Ginddi» a permis de lever un coin du voile sur ce lieu d’accueil pour enfant en situation difficile. ces activités entrent dans le cadre de la célébration de la semaine de l’enfant africain.
Contribuer au retrait et à la réinsertion des enfants en situation de maltraitance. Voilà la mission que s’est assigné le centre «Ginddi» depuis 2003. Ce centre d’accueil, d’information et d’orientation pour les enfants en situation difficile assure la promotion de la ligne d’assistance dans le système national de protection. Ce qui cadre avec le thème de cette année, à savoir : «Aucun enfant laissé pour compte pour le développement de l’Afrique».
Pour la directrice du centre, Maimouna Baldé, «la vocation du centre est de recevoir un enfant de transit. C’est-à-dire quand l’enfant vient, on le retourne en famille, car l’Etat juge que la place de l’enfant est dans sa famille. La médiation peut durer parce qu’il y a des parents qui ne veulent plus recevoir leurs enfants à la maison».
Revenant sur les objectifs assignés à Ginddi, elle affirme que «le centre accueille les enfants en situation difficile et vulnérables, des enfants battus et maltraités». En l’en croire, «ces enfants sont pris en charge dès leur arrivée par des travailleurs sociaux, parce qu’ils viennent avec des haillons. Et après cela, on fait une recherche de sa famille».
La journée «portes ouvertes» a été saisie par la directrice pour soulever les difficultés rencontrées par ce centre. «Comme tous les centres où il y a prise en charge des enfants, il y a des problèmes d’ordre matériel, humain ou financier», soutient la directrice du Centre qui contribue à la bonne intégration de plus de 400 enfants par an, pour une capacité de 80 lits pour les garçons et 12 lits pour les filles.
Selon le secrétaire général du ministère de la Protection de l’enfance, Omar El Foutiyou Ba, «le centre a toujours une capacité d’accueil qui n’évolue pas à cause de sa situation géographique. De sa capacité d’accueil, dépend également le nombre d’enfants qui sont recueillis».
Poursuivant son argumentaire, M. Ba a estimé que la structure a atteint ses limites. «Il va falloir qu’on réfléchisse sur un très grand centre de référence, mais aussi construire un centre local dans chaque département de Dakar. La volonté politique est là et nous nous y attelons ». Cette journée de portes ouvertes s’est terminée par une visite guidée des lieux avec le ministre de la Protection de l’enfance, Ramatoulaye Gueye Diop et la représentante de l’Unicef au Sénégal, Leyla Moshri.