«UNE TELLE DECISION NE NOUS A PAS SURPRIS…MAIS NOUS ALLONS REAGIR»
Ababacar Mboup, coordonnateur du collectif non a la franc-maçonnerie

«Nous venons d’être informés de cette situation et nous avons pris acte. Nous avons bien lu l’arrêté abrogeant celui du 31 janvier 2018 interdisant la tenue de réunions maçonniques au Sénégal. Nous sommes maintenant en consultation et l’opinion nationale et internationale nous entendra sur cette question dans les plus brefs délais. (…)
Une telle décision ne nous a pas surpris. Parce que si vous vous rappelez le communiqué du Grand orient de France, le 26 janvier 2018, ils avaient proféré des menaces et avaient invité le chef de l’Etat à prendre toutes ses responsabilités pour garantir les libertés de tout le monde. Ils avaient aussi prévu de sévir. Je pense c’est ce qui a amené le préfet à faire ce virage à 180 degrés. (…) C’est désolant. Vous savez, la souveraineté de nos pays, n’est que de nom. Nos Etats ne sont pas souverains malheureusement. Je suis désolé de le dire, mais c’est ce que nous constatons. (…) Nous sommes actuellement en concertation et l’opinion nationale et internationale nous entendra sur cette question. (…) Notre collectif qui regroupe une trentaine de structures (associations islamiques et mouvements citoyens) va réagir le plus rapidement possible (…).
Les autorités disent vouloir sauvegarder les libertés. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que ce n’est que de façade. Imaginez en France où on chante la liberté, on n’a pas le droit d’avoir deux femmes. Et pourtant, au nom de la liberté, les autorités françaises devraient l’accepter. Je pense qu’on doit respecter le peuple sénégalais dans toute sa souveraineté en respectant ses us, ses coutumes et ses valeurs.»