VERS L’INDUSTRIALISATION DU MODELE DE DECHARGE DE SINDIA
La gestion de la décharge sise dans le village de Gandigal, va être confiée à la société « Savoie S.A », qui va être une société de capital sénégalais avec une solide expérience dans le domaine du Bench-marking
Pour la gestion de la décharge de Sindia, une convention d’exploitation a été signée entre la commune de Sindia et la société «Savoie S.A». En prélude du démarrage des activités du repreneur, une visite de terrain a été effectuée le week-end dernier en compagnie du maire de Sindia. Le Directeur Général de «Savoie S.A» a révélé à l’occasion de cette visite de site que la décharge de Gandigal reçoit chaque jour 500 tonnes de déchets dont 200 à 225 de la commune de Mbour.
La gestion de la décharge de Sindia, sise dans le village de Gandigal, va être confiée à la société « Savoie S.A », qui va être une société de capital sénégalais mis en place grâce à un partenariat avec des experts nationaux et internationaux riches d’une solide expérience dans le domaine du bench- marking. Après la signature de la convention d’exploitation, la société de gestion a jugé utile d’effectuer une visite de terrain, histoire de mieux s’imprégner du site.
Cette visite de terrain effectuée en compagnie du maire de Sindia, Thierno Diagne, a été une occasion pour le Directeur Général de «Savoie S.A «, de dégager les priorités de son projet « Nous venons faire avec le maire de Sindia pour un état des lieux en vue de voir par rapport au schéma industriel que nous comptons réaliser au niveau de la décharge; comment vraiment l’implanter et comment trouver des solutions écologiques face aux difficultés et aux problèmes que rencontrent la décharge de Gandigal, les innovations que nous amenons au niveau de cette décharge » a dit d’emblée Babacar Lam, le D.G de «Savoie S.A» « On a un schéma directeur. On commence avec la mairie de Sindia avec Gandigal, on va essayer de régler le problème de la décharge de Gandigal qui crée un impact négatif pour notre environnement. Les gens en souffrent et puis les conditions dans lesquelles la décharge travaille sont vraiment difficiles et lamentables. Nous démarrons par l’organisation en mettant des éléments pour la sécurité et après créer une unité de transformation pour éradiquer le problème des déchets définitivement », a expliqué M.Lam. « Nous sommes venus aujourd’hui pour dire pourquoi démarrer avec la décharge de Gandigal en phase test et si on le réussit avec le maire de la commune de Gandigal, nous allons avancer et mettre une unité industrielle pour la transformation parce que ce que nous voyons que cette destruction des déchets par le feu crée un impact très négatif à l’environnement de l’habitation de notre très cher maire et c’est vraiment difficile. Ça leur préoccupe, c’est pourquoi il a validé le projet ».
Un schéma cent pour cent écologique
Selon Babacar Lam, le Directeur Général de Savoie S.A, dans cette phase de proposition, il s’agira de faire une unité de prélise. Ce premier schéma est un schéma écologique qui fait la destruction par le feu et qui permet de transformer les déchets soit en énergie renouvelable ou autres. Pour le démarrage, il sera possible d’avoir 100 à 200 tonnes / jour en employant 24 jusqu’à 48 personnes. Cette destruction en plus, peut être un modèle de transformation en énergie pour d’autres possibilités. Dans ce projet, il y a le Ministère du Cadre de Vie et de l’Hygiène Publique, via l’Unité de Coordination de la Gestion des Déchets Solides (UCG). Selon le Directeur Général de « Savoie S.A », le constat qui a été fait c’est que c’est Mbour qui décharge le plus dans la décharge de Gandigal et aujourd’hui d’après l’équipe, il est établi que la décharge de Gandigal reçoit 500 tonnes de déchets solides par jour dont 200 tonnes voire 225 tonnes par la commune de Mbour et le reste les autres communes.
Une projection de transformation de 400 tonnes/jour
Compte tenu de la nature et du coût du projet qui va s’étendre jusqu’à 13 milliards en deux phases, il a été étendu à d’autres communes comme Diass et Poponguine, dans le cadre de l’intercommunalité. Ce sont 2 milliards qui sont prévus pour la première phase et 11 autres Milliards de Frs Cfa pour la deuxième phase qui va consister en l’implantation d’une autre unité avec un gazéificateur qui permettra de pouvoir transformer les ordures au minimum 200 à 400 tonnes par jour ce qui permettra en conséquence de réduire le problème des déchets. « Maintenant ça va être un schéma beaucoup plus organisé que nous comptons mettre en tant que société et vraiment nous avons l’étude, le fond d’investissement, la collaboration de Sindia. Maintenant il nous a poussés dans l’intercommunalité ».
Selon Babacar Lam, le coordonnateur de L’UCG Ibrahima Mbaye qui a été rencontré dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, a exprimé toute la disponibilité de ses services à accompagner le projet. C’est parce que l’UCG est à 20% seulement de taux d’exécution par rapport à la gestion des déchets solides, pour le reste elle se retrouve obligée d’impliquer les charrettes faute de moyens logistiques suffisants pour parvenir à l’objectif « zéro déchet » préconisé par le Président Macky Sall. M. Lam a aussi exprimé ses remerciements au maire Thierno Diagne pour son appui indéfectible à la réalisation du projet. Il souligne que pendant deux ans, grâce à son appui, avec la participation des autres communes, ils sont parvenus à faire une étude technique sur les problèmes liés aux déchets au niveau du département.