VERS UNE PARALYSIE DE LA COLLECTE ET DU RAMASSAGE DES ORDURES MÉNAGÈRES
10 milliards de dette due par l’Ucg aux concessionnaires du nettoiement
Au moment où le président de la République ordonne la relance des activités du programmes des «Cleaning Days», reprise sous le vocable «Bësup Setal» dans tout le Sénégal, le Collectif des concessionnaires décident d’un arrêt de travail à partir du début du nouvel an, pour faute de carburants. A l’origine de cette situation, le non-respect, par les autorités étatiques de leur engagement de faire un acompte durant ce mois de décembre.
«Nous, les concessionnaires, tenons à informer l’opinion nationale que les activités de collecte et de ramassage des ordures ménagères seront paralysées à partir du 05 janvier 2022, pour faute de carburant». Ce sont les concessionnaires du secteur du nettoiement qui préviennent ainsi de perturbation dans le ramassage et la collecte des ordures ménagères notamment dans la capitale sénégalaise, Dakar et sa banlieue. En assemblée générale, le mardi 28 décembre dernier, pour statuer sur la situation financière de leurs entreprises, les concessionnaires du secteur du nettoiement ont révélé qu’ils croulent sous le poids de dette. Une importante somme d’argent que doit honorer l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCG).
A en croire Ndongo Fall, un des membres du collectif des concessionnaires, l’ardoise s’élève à 10 milliards FCFA. «Il a été relevé que la dette due par l’UCG à nos entreprises est évaluée à 10 milliards. Nous signalons qu’une lettre d’alerte a été adressé monsieur le ministre Abdoulaye Saydou Sow, depuis le 16 novembre 2021, à la suite d’une réunion avec les concessionnaires», a alerté ce dernier. Il poursuit : «Le ministre avait pris des engagements, séance tenante, pour donner une avance conséquente au courant du mois de décembre et jusque-là rien n’a été faite», renseigne Ndongo Fall qui dévoile la résolution des concessionnaires d’arrêter la collecte des ordures, «à partir du 05 janvier 2022, pour faute de carburant», indique ce membre du collectif qui estime que les fournisseurs qui accompagnaient les concessionnaires ont décidé de leur fermer les robinets, avant d’exiger le payement intégral des factures.