BASKET, MAIS OÙ NOUS MÈNE LE DUO BABACAR NDIAYE-TAPHA GAYE ?
Comment comprendre que le président de la Fédération nationale et son DTN enregistrent depuis des contre-performances, tant chez les Dames que chez les Hommes, sans pouvoir se relever ?
Et si le duo Babacar Ndiaye-Moustapha Gaye pensait que le basket sénégalais leur appartient. Sinon comment comprendre que le président de la Fédération et son DTN enregistrent depuis des contre-performances, tant chez les Dames que chez les Hommes, sans pouvoir se relever. Pas étonnant, quand la gouvernance du basket sénégalais repose que sur deux personnes. Décryptage !
L’image est à la limite humiliante : voir l’Egypte surclasser avec la manière les Lions de… 33 points a été difficile à digérer pour la famille de la «balle orange». Surtout pour un pays comme le Sénégal qui a marqué le basket africain. Et ce qui choque surtout c’est le gros écart enregistré face à un adversaire qui n’avait pas fait le poids à Dakar Aréna. Cette gifle des Pharaons a été suivie par celle subie face à la Rd Congo, vainqueur de 12 points. Et là, c’est encore plus inquiétant car étant un remake de la défaite concédée face au même adversaire à domicile. Et même contre le Kenya, petit poucet du groupe, les Lions ont peiné en première période avant de s’arracher lors des deux derniers quarts-temps. Suffisant pour alerter par rapport à la pente dangereuse prise par le basket sénégalais ces dernières années. Une alerte lancée d’ailleurs par le coach Boniface Ndong : «Nous devons nous regarder dans le miroir. Le basket est un sport majeur au Sénégal, mais les autres pays progressent, et tout le monde a de la fierté. Tant que nous ne jouerons pas avec la même fierté que les sélections sénégalaises qui nous ont précédés, nous allons continuer à perdre. Plus personne n’a peur de nous.»
Ça ne sent pas bon pour le Mondial
Evidemment pour expliquer la contre-performance d’Alexandrie, les dirigeants sénégalais seront prompts à avancer l’argument de l’absence de certains cadres et des conditions de voyage sur la route de l’Egypte. Mais cela n’explique pas tout. Car ce n’est pas un premier faux pas chez les Hommes. En effet, en jetant un regard dans le rétroviseur, il y a les images de l’échec de l’Afrobasket 2021 au Rwanda où le Sénégal, pourtant grandissime favori, a encore raté la reconquête du titre qui le fuit depuis 1997. Conséquence du bilan d’Alexandrie, le basket sénégalais est mal parti pour le Mondial 2023. Car il va falloir batailler ferme lors du second tour face à la Tunisie, le Sud Soudan et le Cameroun, des adversaires redoutables.
Après Cheikh Sarr et Adidas, Boniface prochain bouc émissaire ?
Du coup, un énième échec des Lions, après celui de Kigali 2021, serait la goutte de trop pour la Fédération et la Dtn. Evidemment souvent en cas d’échec, le bouc émissaire est tout trouvé avec le coach qui est souvent limogé. On pense à Cheikh Sarr (Lionnes) et Abdourahmane Ndiaye Adidas (Lions) qui sont passés à la trappe sur fond de polémique. Des limogeages qui n’ont pas empêché le basket sénégalais d’être toujours à la traîne. A l’image des Lionnes qui elles aussi peinent à retrouver le toit de l’Afrique depuis 2015. Les Filles de Tapha Gaye ayant été humiliées à l’Afrobasket 2021, à Yaoundé, en ratant le podium, qu’elles n’avaient plus quitté depuis…1990. Comme pour dire que le mal du basket sénégalais est plus profond. Et que ce n’est pas seulement une question de technicien ou de niveau des joueurs, mais surtout de management. Et sur ce chapitre, le président de la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb) et son Dtn sont interpellés.
Dtn-coach : un cumul de complaisance qui dure
En effet, apparemment Me Babacar Ndiaye et Moustapha Gaye pensent que le basket sénégalais leur appartient. D’abord techniquement, comment comprendre ce cumul de complaisance, marqué par la démarche du président de la Fsbb qui considère le Dtn comme un «indispensable» ou un «incontournable» du basket sénégalais ; lui laissant toute initiative de nomination tant chez les Hommes que chez les Dames. Avec au bout des échecs répétitifs par la faute d’un cumul, avalisé par le ministère des Sports, et qui passe mal au sein de la famille de la balle orange. Et pire, malgré l’échec de Yaoundé, Tapha Gaye a été confirmé sur le banc des Filles. Comme si au Sénégal, il n’y a aucun autre technicien compétent. Le problème de formation des entraîneurs étant un vrai faux prétexte. A cela, il faut ajouter la démission du Manager général, Makhtar Ndiaye, et le «départ» de Désagana Diop qui n’ont pas apporté assez de sérénité au sein du staff technique.
Un président soliste, une Fédération sans Nr 2…
Sur le plan administratif, Me Babacar Ndiaye semble seul au milieu du panier. On ne sent pas une équipe derrière lui. Officiellement 1er vice-président de la Fsbb, Demba Seck, qui n’a toujours pas été remplacé, a disparu des radars. Affecté à Bruxelles, le Colonel des Douanes a depuis enlevé son manteau de Nr 2, laissant seul son président qui malheureusement se contente d’une Cellule de communication sans pilote. Cela fait beaucoup pour le patron du basket sénégalais et son Dtn qui pourraient ne pas survivre à une élimination au Mondial 2023, qui serait l’échec de trop.