BASKET, CES REVELATIONS QUI ATTENDENT TOUJOURS DES REPONSES
Dans son communiqué au vitriol, Boniface Ndong a fait des révélations assez surprenantes qui interpellent le président de la Fédération de basket, mais aussi le ministre des Sports.
Dans son communiqué au vitriol, Boniface Ndong a fait des révélations assez surprenantes qui interpellent le président de la Fédération de basket, mais aussi le ministre des Sports.
Face aux attaques frontales de Boniface Ndong, le président de la Fédération sénégalaise de basket a essayé de «noyer le poisson» en insistant sur le dîner offert aux Lions de retour d’Egypte. Une manière pour le patron du basket sénégalais de banaliser le malaise qui a fini de gagner la Tanière au sortir de l’échec d’Alexan¬drie.
Mais Me Ndiaye, qui a tenté de justifier le limogeage de Boniface Ndong, est toujours attendu sur les interpellations de l’ex-coach des Lions qui a fait des révélations assez graves et surprenantes.
D’abord concernant l’absence d’un préparateur physique à Alexandrie, Boniface révèle : «Après le match contre l’Egypte, Tapha Gaye me dit que l’équipe s’est mal échauffée. Pourtant la Fédération préfère emmener cinq délégués fédéraux qui sont en vacances, logés et nourris avec primes, au lieu d’un préparateur physique.»
L’absence d’un élément aussi important au sein du staff technique, à la place de «vacanciers», a de quoi surprendre. D’ailleurs sur les 9 conditions approuvées (mais pas signées) par les Lions, lors de leur rencontre secrète à Alexandrie, il y a celle concernant justement la présence exigée «d’un préparateur physique pour chaque regroupement».
Un staff sans préparateur physique ni assistant-vidéo
D’où ces questions qui reviennent au rebond : où est le préparateur physique des Lions qui exigent dorénavant sa présence ? Pourquoi il n’était pas à Alexandrie ? Le Sénégal a-t-il pris la mauvaise habitude de voyager sans préparateur physique ? Comment expliquer la présence de ces 5 délégués fédéraux pour seulement trois jours de compétition ? Me Babacar Ndiaye et son Dtn, Tapha Gaye, ont sûrement la réponse.
L’ex-coach des Lions a aussi lancé une grosse pierre dans le jardin du Dtn. «Moustapha Gaye ne s’y connais pas en programme-vidéo. Il faut arrêter de vous cacher sous votre médiocrité. Je comprends que les entraîneurs locaux manquent de moyens pour travailler mais la même règle ne peut plus s’appliquer à la sélection nationale. Je me rappelle toujours l’appel téléphonique de Porfirio me disant que ses assistants sénégalais ne savaient pas faire de «scouting». Ce que je lui avais dit.»
Toujours dans son «communiqué-dunk», Boniface a fait aussi une autre révélation. Et cette fois-ci ça concerne le meneur des Lions, Henry Pierria. «Le président Babacar Ndiaye, par le biais de Assane Badji, m’a remis l’argent de l’Afrobasket 2021 qu’il avait refusé de payer à Henry Pierria», informe-t-il.
Que s’est-il passé ? Pourquoi la prime de 5000 euros du meneur américain a été bloquée depuis un an ? On attend là aussi des éclairages du président de la Fédé. D’ailleurs les Lions en avait fait une exigence avant que Me Ndiaye ne se décide à libérer enfin ladite somme.
Ces longs périples qui rappellent l’odyssée des Jo de Rio 2016
Concernant maintenant le choix de l’itinéraire sur la route d’Egypte, il y a certaines bizarreries. Et là c’est le ministre des Sports qui est interpellé à ce trajet. En effet, beaucoup d’observateurs s’étonnent du choix de l’escale d’Istanbul, en Turquie. Et là aussi, les Lions ont émis des doléances dans ce sens en insistant que l’on «envoie les billets d’avion des joueurs et du staff au moins un mois avant le début de chaque regroupement ou compétition». De même, les coéquipiers de Gorgui Sy Dieng ne veulent plus de «billets d’avion avec plus de deux escales…».
Accroché par Le Quotidien, un chef d’Agence de voyages se dit surpris et explique. «Si tout était sérieusement planifié, ils auraient dû étudier les options, via Paris ou via Casablanca ou via Tunis ou Alger.
En l’occurrence, choisir l’option la plus courte pour permettre à l’équipe d’arriver au moins 3 à 4 jours avant le début de la compétition. Mais encore une fois, cela suppose avoir une réelle stratégie dès le départ. Tout est une question de planification», argumente notre interlocuteur. Qui s’étonne qu’on attende «le dernier moment pour acheter des billets (plus chers) alors que tout le monde connaissait le programme des Lions des mois avant».
Et d’ailleurs ce trajet nous rappelle celui des Jeux Olympi¬ques de Rio 2016, où pour aller au Brésil, la délégation sénégalaise a fait le tour de l’Afrique. En passant par Bamako, Addis-Abeba, Luanda, pour enfin rallier Rio. Soit au total 23 heures de vol.
Et pour cette fois-ci, ce sont les Lions du basket qui ont eu leur dose