«ON CONNAIT LE SENEGAL ; ON LE CONNAIT MEME TRES BIEN»
Ce sont des retrouvailles assez particulières que vont vivre Sénégalais et Tunisiens ce dimanche en demi finale de la Can.
Ce sont des retrouvailles assez particulières que vont vivre Sénégalais et Tunisiens ce dimanche en demi finale de la Can. En effet, les yeux seront rivés sur le sélectionneur des Aigles de Carthage, Alain Giresse, qui a eu à coacher la bande à Sadio Mané.
Sénégal-Tunisie, c’est l’une des affiches des demi-finales de la Can. Une affiche prévue ce dimanche et qui aura un parfum de retrouvailles entre Lions et Aigles. Mais aussi entre certains joueurs sénégalais et leur coach, Alain Giresse, qui a été le patron de la Tanière de entre 2013 et 2015. Accroché hier soir par Canal+, à la fin de son match gagné face à Madagascar, le technicien français dit ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Par rapport à son adversaire, il dit vouloir se baser sur son passé de sélectionneur des Lions du Sénégal pour contrecarrer les plans de son collègue d’en face Aliou Cissé.
«On ne veut pas s’arrêter là. On connait notre adversaire le Sénégal. Je le connais même très bien, évidemment. Maintenant on va tout faire pour continuer l’aventure. On sait que ça ne sera pas facile. Mais en tout cas quand on a gouté à cette Can comme on est en train de savourer les moments que l’on vit, on a envie qu’ils se prolongent encore. En tout cas, on sait qu’on est là pour deux matchs», a-t-il argumenté.
Sur la valeur de l’Equipe sénégalaise, Giresse est élogieux. «C’est une grande équipe, complète dans toutes ses lignes avec beaucoup de possibilités et un effectif assez large. Donc ce ne sera pas facile pour nous», a-t-il ajouté.
Des relations difficiles avec la presse sénégalaise
Faut noter que les relations entre Alain Giresse et les Sénégalais n’ont du tout été un fleuve tranquille. Invité de Rmc,
le 29 janvier 2015, il n’avait pas raté la presse sénégalaise qui demandait sa démission. «Je condamne le comportement de la presse. On a dépassé les limites de la correction. C’était d’une violence verbale et presque physique assez inouïe. Ils se sont presque jetés sur moi à la fin de la conférence de presse. C’était une chasse à l’homme. Comme si la défaite tombait bien, pour pouvoir enfin se jeter sur moi et m’anéantir. Nos relations étaient plus que distendues, et j’avais mis en place une organisation professionnelle, avec des entraîneurs à huis clos. Et ça, ça ne convient pas là-bas. L’Equipe nationale, pour eux, doit être au service de la presse. Toute cette organisation les dérangeait.
Et j’en étais le principal instigateur», avait-il dénoncé. Avant de poursuivre : «A mon arrivée, l’équipe était 80e, là elle est 35e au classement Fifa. On a perdu 3 matchs sur 19, et pas contre de petites nations. A leurs yeux, ce bilan n’existe pas. Ils ont une haute idée de leur football, qui n’a jamais rien gagné !» Comme quoi, les retrouvailles ne seront pas seulement sur le terrain mais aussi en salle de conférence. Ambiance !