INFANTINO, UNE VISITE-ECLAIR QUI N’ECLAIRE PAS
L’affaire de l’élection à la présidence de la Caf où l’on reproche à la Fifa de faire de l’ingérence, est devenue un sujet sensible.
L’affaire de l’élection à la présidence de la Caf où l’on reproche à la Fifa de faire de l’ingérence, est devenue un sujet sensible. C’est donc sans surprise que les principaux concernés ne se sont pas exprimés là-dessus publiquement. A l’image du président de la Fifa qui après son audience avec le président de la République, a préféré axer diplomatiquement sa déclaration sur «l’Afrique qui doit s’unir au lieu de se diviser», en faisant allusion aux élections du 12 mars. En fait, il est évident que la visite-éclair de Infantino à Dakar hier était scrutée parce que beaucoup attendue, pour quelqu’un à qui on prête l’intention de rouler pour un candidat, en l’occurrence le Sud-Africain, Patrice Motsepe.
Yahya la fausse piste, Motsepe la vraie piste
Si le Mauritanien Ahmed Yahya est aussi cité comme étant un «poulain» de Infantino, il n’est en fait qu’une fausse piste pour éviter que toute l’attention se porte sur le Sud-Africain. Et pour éviter les questions gênantes liées au rôle décrié de la Fifa dans ces élections à la Caf, le patron de l’instance mondiale a préféré «parler seulement foot» après sa rencontre avec le président de la Fédération. «J’ai effectué quelques voyages en Afrique et c’est avec cet esprit que je suis venu rendre visite à la Fédération sénégalaise de football, à Augustin (Senghor). Le Sénégal, c’est un pays de football, un pays de légende, un pays qui a contribué à écrire des pages importantes de notre sport, pas seulement en Afrique, mais dans le monde entier», a soutenu le patron de la Fifa. Qui ajoute : «C’est pour cela que je me réjouis toujours d’être là, de pouvoir discuter, voir un tout petit peu, comment évoluent certains des projets qu’on a commencé à mettre en place, en termes de formation, de développement, mais aussi au niveau infrastructurel. En tant que président de la Fifa, je me réjouis donc d’avoir eu quelques conversations avec Augustin Senghor et son équipe.»