LA POLYVALENCE ÉLEVÉE AU RANG D’ART
Le Sénégal a profité du match amical contre le Luxembourg pour tenter beaucoup de choses - Que cela soit en terme de systèmes ou de positionnement de joueurs, les Lions de la Teranga semblent prêts à parer toute éventualité

Au moment de livrer sa liste de 23 pour une compétition internationale, il faut toujours garder en tête le risque de pépins physiques. Une problématique qui semble avoir été bien gérée par Aliou Cissé. Aujourd’hui, le groupe sénégalais possède des joueurs de qualité partout. Surtout, ils peuvent tous jouer sur plusieurs postes. Une force sans commune mesure au moment d’aborder la deuxième Coupe du Monde de son histoire. Jeudi soir, le 4-2-3-1 mis en place a permis de tirer le meilleur du onze aligné au stade Josy Barthel.
« DES COMBINAISONS INTÉRESSANTES »
Défensivement tout d’abord. Des latéraux jeunes et explosifs avec Saliou Ciss et Moussa Wagué et une charnière expérimentée avec Cheikhou Kouyaté et Kalidou Koulibaly ont permis à Khadim N’Diaye de passer une soirée tranquille. Presque dommage vu qu’il était aligné par Aliou Cissé pour être jugé. Au milieu, Idrissa Gueye a joué le rôle de métronome à la perfection. Comme à son habitude. Chez les attaquants, Moussa Konaté n’a pas été souvent trouvé. La faute à un Mbaye Niang très offensif qui se retrouvait plus souvent dans le rôle d’attaquant que de meneur. « C’est envisageable de jouer avec deux attaquants. On a la polyvalence nécessaire pour évoluer sur plusieurs systèmes, notamment en attaque. Mbaye Niang a proposé des combinaisons intéressantes en jouant très haut », analyse Aliou Cissé. Ce 4-4-2 aménagé sur certaines phases offensives a permis le siège du but d’Anthony Moris. Il faut dire qu’il profitait du danger permanent présent sur les ailes. Les virevoltants Ismaila Sarr et Keita Baldé ont fait vivre un cauchemar à des vis-a-vis toujours dépassés et souvent obligés de faire faute.
UNE ÉQUIPE DANS TOUS SES ÉTATS
En deuxième période, les nombreux changements ont permis d’autres essais tactiques. Moussa Wagué a joué une période de chaque côté de la défense sans que son rendement ne baisse. En fin de match, le 4-3-3 était adopté pour forcer le verrou du coffre-fort luxembourgeois. Mais Diafra Sakho, Mame Biram Diouf et Mbaye Niang n’ont pas réussi à faire sauter la banque. Le trident offensif est une nouvelle corde à l’arc du sélectionneur qui avait déjà expérimenté une défense à 5 contre la Bosnie en mars. Mais ce dernier système n’est pas son premier choix. «« Le système avec trois défenseurs centraux peut être une évolution en cours de match. Je veux que les joueurs maîtrisent cet alignement pour pouvoir basculer s’il le faut. En tout cas, on ne commencera pas comme ça. » Sur les coups de pied arrêtés, le Sénégal a aussi essayé différentes choses. Tantôt en misant sur le physique de Kalidou Koulibaly, tantôt en jouant en déviation au premier poteau. Différentes options qui, une fois bien assimilées, pourront permettre de faire la différence. Par sa qualité technique ou par sa multitude d’options, le Sénégal peut surprendre. Mais la plus grosse surprise ce jeudi soir a été son incapacité à marquer.