L’ARÈNE NATIONALE,UN INVESTISSEMENT A PERTE?
Aucun combat majeur depuis son inauguration - Avec ses 22 milles places, l’infrastructure serait petite pour les chocs entre les ténors - Les amateurs pensent que c’est inadmissible.
Inaugurée en grandes pompes le 22 juillet dernier, l’arène nationale avait pour but de soulager le stade Léopold Sédar Senghor, pris en otage par les promoteurs de lutte. Mais 7 mois après sa « mise à service », l’arène n’a accueilli aucune grande affiche. Ce qui remet en cause l’utilité de cette infrastructure dont le coût est estimé à plus de 32 milliards de francs CFa.
Il y a sept mois, le président chinois Xi Jinping remettait les clés de l’arène nationale au président de la République Macky Sall. Un moment fort pour le monde de la lutte qui en avait fait une doléance, des années durant. Les promoteurs qui squattaient le stade Léopold Sédar Senghor pour leurs combats y voyaient la fin de leur calvaire.
Mais sept mois après son inauguration aux allures politiques, l’infrastructure n’a presque rien changé au quotidien des acteurs de la lutte. Aucun grand combat ne s’est tenu dans la nouvelle arène, suscitant ainsi l’incompréhension des amateurs. Longtemps annoncé comme le combat qui va véritablement ouvrir l’arène, le choc Modou Lô / Balla Gaye avait été finalement délocalisé au stade Léopold Sédar Senghor.
Programmé au 28 juillet 2019, le combat royal qui va opposer le roi des arènes Eumeu Séne à Modou Lô devrait lui aussi se tenir au stade Père Léo. Son promoteur Moustapha Diop en a déjà fait la demande, lors de la cérémonie de signature des contrats des deux lutteurs. Au niveau des acteurs, on parle d’une « incapacité » de l’arène à accueillir de telles affiches. Avec ses 22 milles places, l’infrastructure serait petite pour les chocs entre les ténors de l’arène nationale. Ce qui serait inadmissible pour les acteurs de la lutte que nous avons rencontrés.