NON À L'AFFAIRISME !
Le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf est monté au front pour fustiger la décision prise le 24 septembre 2019 par le sous-préfet de Dakar-Plateau levant la suspension et «sans motivation» des travaux du stade
Le Collectif pour la sauvegarde et la réhabilitation du stade Assane Diouf a dénoncé la levée de la suspension des travaux de leur stade décidée par le préfet du Dakar-Plateau, à travers un arrêté qui a été pris le 24 septembre. Dans une déclaration qu’il a rendue publique hier, lundi 14 octobre, ledit collectif estime qu’à ce jour, aucune décision émanant du Président Macky Sall n’est venue subroger celle prise en Conseil de Ministres en 2016. A cet effet, il demande aux autorités de revenir sur cette dernière décision « contraire à l’Etat de Droit et à la bonne gouvernance » et qui, prévient-il, « pourrait être lourde de conséquences ».
L e Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf est monté au front pour fustiger la décision prise le 24 septembre 2019 par le sous-préfet de Dakar-Plateau Djiby Diallo levant la suspension et « sans motivation » des travaux du stade Assane Diouf.
Dans une déclaration faite lundi, ledit collectif s’est étonné de ce revirement de l’autorité administrative qui intervient cinq jours seulement après le premier arrêté sorti le 19 septembre 2019 par la même autorité sous préfectorale et portant prescription de suspension des travaux du stade.
En prenant cette décision, l’autorité administrative, note le collectif du stade, l’avait ainsi motivée par « la non-existence d’une autorisation de construire visée par les autorités compétentes, l’absence d’étude d’impact environnemental, le risque de troubles à l’ordre public Le contexte était bien choisi », rappelle t-il, avant de revenir sur les démarches que la structure avait lui même entreprises et ayant abouti au premier arrêté du 19 septembre. « On était à trois jours de l’inauguration de la Grande mosquée Massalikoul Jinnan et des retrouvailles annoncées Macky Sall-Abdoulaye Wade. En réalité, que s’est-il réellement passé ?
Informé de la reprise des travaux du stade Assane Diouf, le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf entreprit des démarches auprès des autorités administratives pour être imprégné des tenants et des aboutissants de cette affaire. Instruit de l’absence d’une autorisation de construire délivrée par les autorités compétentes, le Collectif rencontre le Commissaire de la police de Rebeuss pour l’informer sur les risques de trouble à l’ordre public.
L’arrêté du 19 septembre 2019 fit respecter la loi et magnifia le sens de responsabilité des membres du Collectif », explique-t-on dans la déclaration. Face à ce revirement, le collectif a demandé au sous-préfet de revenir sur sa décision qui, estime t-il, « peut être lourde de conséquences parce que contraire à l’Etat de Droit et à la bonne gouvernance » « Le Collectif tient à informer l’opinion nationale qu’à ce jour, aucune décision émanant du Président de la République n’est venue subroger celle prise en Conseil de Ministres le 22 juillet 2016 concernant le stade Assane Diouf dont la démolition a entrainé de nombreuses conséquences.
L’absence d’infrastructures sportives dans la commune de Dakar-plateau a déjà eu des suites fâcheuses pour la population de Dakar», prévient-il. Se disant soucieux de la défense des intérêts des Dakarois, avec les populations du Plateau, de la Médina, de la Gueule Tapée, de Fass, de Colobane, de Fann, le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf souligne qu’il « fera face, avec fermeté, aux affairistes de tout bord préoccupés que par le gain facile, contre vents et marée ».
Le Collectif pour la Sauvegarde et la Réhabilitation du stade Assane Diouf lance enfin un appel à la Fédération sénégalaise de football, la Ligue professionnelle, les anciens sportifs, tous les patriotes à se mobiliser « pour la préservation de ce patrimoine historique, de cet outil pédagogique, afin que les faits historiques dont il est porteur soient préservés à jamais », lit-on dans la déclaration.