LE DÉFI ROYAL POUR LE TITRE DE «ROI DES ARÈNES»
L'arène sénégalaise vivra ce samedi 28 juillet au stade Leopold Senghor, des moments intenses de lutte à l'occasion du combat vedette qui opposera Serigne Dia «Bombardier» de l’écurie Mbour à Eumeu Sène de l'écurie Tay Shinger
L'arène sénégalaise vivra ce samedi 28 juillet au stade Leopold Senghor, des moments intenses de lutte à l'occasion du combat vedette qui opposera Serigne Dia «Bombardier» de l’écurie Mbour à Eumeu Sène de l'écurie Tay Shinger. Le titre de «Roi des arènes» que le Mbourois garde précieusement sur ses épaules, sera le principal enjeu de ce choc royal proposé par Leewtoo Production et dont l’issue redessinera sans doute une nouvelle configuration dans le cercle très restreint des ténors ou Vip de l’arène.
L e stade Léopold Senghor sera ce samedi 28 juillet le point de ralliement des amateurs de lutte avec le grand gala organisé par Lewtoo Production avec comme tête d’affiche le choc royal entre Serigne Dia «Bombardier» de l’écurie de Mbour et Eumeu Séne de Tay Shinger. Attendu depuis plus d’un an, le combat sera la dernière grande affiche d’une saison déjà riche en émotions. Et ce sont les amateurs de lutte qui vont se frotter les mains avec un plateau qui sera riche des 10 autres combats. Le titre de Roi des arènes sera l’enjeu majeur du choc entre le Mbourois et le Pikinois. A vu d’œil, les forces seront inégales et nombre d’observateurs, de spécialistes ou même de profane n’ont pas hésité pas à se pencher du côté du chef de file de l’écurie de Mbour pour le désigner comme super favori. Ce en mettant en balance ses dispositions athlétiques plus développés. Si on y ajoute le statut de Roi des arènes, beaucoup d’entre eux ne donnent pas non plus beaucoup de marge à son challenger Eumeu Sene. Mais la comparaison s’arrête sans doute là car, on sait que la lutte comporte cette part d’incertudes et chaque lutteur dispose de réelles armes pour trouver l'issue heureuse.
Sorti de deux succès consécutifs qui lui ont permis de ravir le titre de Roi des arénes à Balla Gaye 2, de terrasser l’ingénieux Modou Lô, le B52 avait certainement fini de démontrer au plus sceptiques qu’il avait gagné en expérience et en confiance. Mais avait aussi appris de ses défaites successives surtout face à des lutteurs comme Yékini qui s’est joué de lui à trois reprises, Tapha Tine qui l’a presque ensenglanté avant de lui ravir la victoire ou encore Baboye qui a joué sur sa vivacité pour le pousser à l’erreur et le terrasser à la surpise générale en 2006. Le Géant de la Petite Côte fera une fois de plus faire prévaloir son capital expérience pour réussir le défi de taille qu’il s’est fixé. Sur ce, il a encore été on ne peut plus clair : «Mon ambition est d'aller à la retraite avec la couronne de Roi des arènes». Mais à quel prix ? Le B52 mesure sans doute l’ampleur de la tâche face à un adversaire comme Eumeu Sène qui s’est souvent tiré d’affaire face à des lutteurs plus lotis sur le plan athlétique. Souley Dop dit Hollifield, Gris Bordeaux, Lac de Guiers ou Balla Gaye 2 ont tous mesuré la technicité et pugnacité du Pikinois.
Pétri de qualités techniques insoupçonnées, le leader de Tay Shinger est assez outillé. Mieux, il est présenté comme l’un des plus techniques de l'arène. Plus que jamais sa bonne assise physique alliée à sa rapidité d’exécution lui sera encore précieuse pour confondre la force herculéenne incarnée par Bombardier. Une victoire au bout ouvrira sans doute une nouvelle ère au Pikinois et redessiner une nouvelle recomposition de l’arène. Faute de quoi, la couronne aura encore de beaux jours chez le lutteur mbourois qui est à trois saisons de la retraite sportive.