LES BLEUS AU PETIT TROT
Comme en 2014 et en 2016, la France a terminé par un match nul et vierge au terme d’une partie bien terne face au Danemark - Elle jouera son huitième de finale samedi à Kazan
Et de trois. Comme à la Coupe du Monde 2014 et à l’Euro 2016, l’équipe de France, assurée de sa qualification après les deux premiers matchs, a terminé la phase de poule par un petit 0–0 ce mardi à Moscou face au Danemark. Si l’absence de toute intensité de la seconde période n’a guère plu au public russe, qui a copieusement sifflé, le scénario a été celui que l’on prévoyait.
Les Danois ont verrouillé à double tour pour valider leur billet pour les 8es de finale, et les Tricolores, manquant trop de justesse pour trouver la clé en première période, se sont contentés d’un point qui leur offre la première place. Ils disputeront leur huitième de finale, sans avoir vraiment convaincu jusqu’ici, samedi à Kazan (17 heures, 16 heures en France), contre le deuxième du groupe D dont l’identité sera connue ce mardi soir.
Le match : une possession totalement stérile
Les Tricolores ont mis quinze minutes pour mettre le nez à la fenêtre. Un quart d’heure ponctué d’erreurs techniques, de mauvaises coordinations et deux raids de Martin Braithwaite dans une défense fébrile. Heureusement, l’attaquant prêté les cinq derniers mois aux Girondins s’est emmêlé au moment de conclure sur le premier (3e) et Kanté est revenu sur le second (4e).
Le tir d’Hernandez claqué par Schmeichel (14e), conclusion de la seule bonne action collective aboutie du match, a marqué le début d’une reprise en main, dans la possession (65% à la pause) et la maîtrise du moins. Pour rien, ou presque – frappe de Dembélé à côté (33e) après un bon appui de Giroud : les Bleus ont manqué de justesse dans les dernières passes, souvent, de vitesse aussi, pour surprendre des Danois défendant à neuf (une ligne de quatre et une autre de cinq) dans leurs 30 mètres.
Dans la lignée de deux matchs moyens, Antoine Griezmann n’a pas vraiment rassuré, cherchant sa place, venant marcher sur les pieds de Lemar lors des rentrées entre les lignes de son futur coéquipier à l’Atlético. Griezmann a juste été intéressant lorsqu’il a pris la profondeur, offrant une balle de but à Giroud après un joli ballon de Lemar (45e) dans une fin de mi-temps plus percutante. Mais le Mâconnais était hors-jeu. L’autre grosse frayeur de la période, après un ballon perdu par Kanté et un contre mené par Cornelius, a été pour les Bleus : Mandanda est venu contrer in-extremis Eriksen dans ses pieds (30e).
Mis au courant des buts du Pérou face à l’Australie (2–0) les mettant encore un peu plus à l’abri pour la qualification, les Danois sont (un peu) sortis de leur coquille après la pause, aidés par des Français jouant (volontairement ?) plus bas et multipliant les pertes de balle à l’image de Dembélé et Lemar. Eriksen, sur coup-franc (54e) puis en pivot (58e), a testé Mandanda.
Nabil Fekir, entré en jeu à la place de Griezmann (69e), a secoué le cocotier (71e à côté, 82e sur Schmeichel) alors que des sifflets tombaient drus du Loujniki. L’entrée du Lyonnais, aidé par un Kylian Mbappé sorti du banc avec de l’envie, aura été l’un des seuls points positifs. L’autre aura été de ne pas prendre de buts. Samedi sera une toute autre histoire.
Le chiffre : 41
Le nombre de minutes jouées par Benjamin Mendy. Didier Deschamps avait surpris en ne titularisant pas le latéral gauche de Manchester City, il l’a lancé après la pause à la place d’un Lucas Hernandez boitillant et pas vraiment convaincant. L’ex-Monégasque s’est montré appliqué, a proposé sans rien d’apporter de décisif non plus. La seule fois où il a été trouvé lancé, par Lemar, son centre s’est envolé.
Les notes
6/10 Varane, Mandanda
5/10 Kimpembe, Kanté
4/10 Lemar, Sidibé, Hernandez, Nzonzi
3/10 Dembélé, Griezmann, Giroud