LES PRIMES DE LA DISCORDE
Championnats d'Afrique d'athlétisme - « J’espère que les autres pays vont suivre en octroyant des primes aux athlètes dans les championnats d’Afrique », soutient le président du comité d'organisation Asaba 2018
3000 dollars pour la médaille d’or. 2000 dollars pour la médaille d’argent et 1000 dollars pour la médaille de bronze. Ces sont les différentes primes que le comité local d’organisation de la 21ème édition des championnats d’Afrique d’athlétisme a décidé d’octroyer aux différents athlètes qui seront sur le podium. Toutefois, si un tel «prize money», trouvaille de Frankie Fredericks, a été salué par la Confédération africaine d’athlétisme, sa validation n’est pas si évidente.
(ASABA, Nigéria) –«Nous avons décidé d’octroyer des primes aux médaillés qui vont s’établir comme suit : 3000 dollars pour la médaille d’or, 2000 dollars pour la médaille d’argent et 1000 dollars pour la médaille de bronze». C’est la déclaration faite par le président du comité d’organisation Asaba 2018, Salomon Ogba, hier, dimanche, face à la presse.
Convaincu d’avoir posé une «action d’éclat», le président de l’instance fédérale nigériane dit espérer qu’elle puisse faire tache d’huile. «J’espère que les autres pays vont suivre en octroyant des primes aux athlètes dans les championnats d’Afrique», soutient M. Ogba.
Mais, c’est exactement, à ce niveau qu’il y a véritablement un problème. Et pour cause, selon des membres du Conseil de la CAA que nous avons contacté, le «prize money» que le comité local d’Asaba a décidé d’accorder aux athlètes ne devrait pas être perçu comme un acquis. «Il faut éviter de créer d’emblée des confusions dans les têtes des athlètes», avertit un proche collaborateur du président, Hamad Kalkaba Maloum.
«S’ils (les Nigérians) veulent faire plaisir aux athlètes, nous disons OK. C’est une bonne chose. Mais, le risque qu’il y a, c’est qu’une telle prime soit perçue pour un acquis. La conséquence, c’est qu’elle risque d’alourdir le cahier des charges pour les futures villes hôtes et de dissuader des candidats à l’organisation des championnats d’Afrique d’athlétisme», explique notre source. «D’ailleurs, c’est pour cette raison que nous avons laissé en suspens cette belle idée de Frankie Ferericks», conclut notre interlocuteur.
5000 DOLLARS A L’AIPS-AFRIQUE
Les largesses du comité local d’organisation des championnats d’Afrique d’athlétisme Asaba 2018, ne sont pas limitées à récompenser les athlètes médaillés. Encore moins d’octroyer 2000 dollars à chaque fédération qui aura déplacé au moins quatre athlètes. Elles ont été élargies jusqu’à la presse. En effet, Salomon Ogba a confié aux médias avoir pris la décision d’offrir 5000 dollars à l’AIPS-Afrique, qui était représenté par son président, le Nigérian, Obi Mitchell.
ECHOS...ECHOS...
ASABA PASSE LE TEMOIN A ORAN
Les rideaux sont tombés sur les championnats d’Afrique d’Asaba hier, dimanche 5 août. Le riche Etat du Delta a passé le témoin à la ville d’Oran d’Algérie qui va abriter la 22ème édition des championnats d’Afrique d’athlétisme senior. Le Président de la CAA, Hamad Kalkaba Malboum a remis le drapeau de l’instance africaine au président de la Fédération algérienne d’athlétisme.
L’AFRIQUE DU SUD TRONE SUR L’AFRIQUE
Comme, il y a deux ans à Durban, la nation arc-en-ciel a dominé l’athlétisme africaine. La sélection sud-africaine, amenée, par Caster Semenya, au summum de son art, a dominé de la tête aux épaules, la 21ème édition des championnats d’Afrique d’athlétisme. L’Afrique du Sud est suivie par le pays hôte, le Nigeria. Le Kenya ferme le podium.
MOUSSA FALL N°1
Alors que la sélection sénégalaise est rentrée bredouille (l’objectif, précisions le quand même, n’était pas de gagner une médaille, d’après le directeur technique national), un Sénégalais a brillé de mille feux à Asaba. Il s’agit de Moussa Fall n°1. Parti coaché un jeune kenyan (SAWE) au saut en hauteur, il a remporté la médaille d’or. Un grand bravo, à cet ancien champion du Sénégal de la génération des El Hadji Amadou Dia Bâ. Hier, il a été contacté par l’Afrique du Sud. Qui disait que nul n’est prophète chez lui.