«ON NE PEUT PLUS SE TRIMBALER AVEC DES MILLIARDS»
Le ministre des Sports a rendu hier visite à la presse sénégalaise présente au Caire. Matar Bâ en a profité pour faire le bilan des phases de poules, mais surtout évoquer plusieurs sujets soulevés ces derniers jours dans la tanière
Le ministre des Sports a rendu hier visite à la presse sénégalaise présente au Caire. Matar Bâ en a profité pour faire le bilan des phases de poules, mais surtout évoquer plusieurs sujets soulevés ces derniers jours dans la tanière.
BILAN DES PHASES DE POULES
«Mon message, c’est celui de l’unité, de la solidarité. Il faut faire confiance à ces jeunes, à cette équipe. Elle est consciente qu’elle est là pour un objectif bien précis, c’est–à dire, le trophée. C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai vécu les résultats de l’équipe nationale. C’est vrai que tout le monde avait mal, car nous avons trébuché contre l’Algérie. Mais, les joueurs que j’avais vus aux entraînements n’avaient pas peur. Et ils n’ont pas du tout douté. Mais, nous qui sommes supporters, nous avions beaucoup plus de pression. Je ne vous le cache pas, en tant que ministre des Sports, j’avais des appréhensions contre le Kenya. Qui connait le sport, sait qu’il est difficile de jouer contre une équipe que l’on pense être en dessous de vous. C’est extrêmement difficile. C’est pourquoi, nous avons vécu 45 minutes de doute. Mais, ces joueurs qui sont des professionnels savaient qu’en aucun moment, le Kenya ne pouvait prendre le dessus sur le Sénégal».
LE MATCH DE VENDREDI CONTRE L’OUGANDA
«C’était difficile quand nous avions perdu ce match contre l’Algérie. Mais, je pense que c’était ça la bonne voie. Nous allons vers des huitièmes de finale. Nous avons tous vu les matchs. Ce sont des matchs de feu, très disputés. Contre l’Ouganda aussi, ce sera un très grand match. Mais, nous espérons gagner ce match et continuer notre chemin. En réalité, nous n’avons pas caché notre objectif et notre ambition. Comme je le dis tout le temps, il faut rester dans le domaine du sport. Il est normal et tout à fait logique d’avoir de l’ambition, de se fixer des objectifs. Mais, dans le domaine du sport, on ne maîtrise pas tout le temps tous les paramètres. Mais, il faut y aller avec beaucoup de sérénité, de courage et d’engagement. Et je pense qu’on pourra toujours avoir un résultat positif»
LA BLESSURE DU GARDIEN EDOUARD MENDY
«Dans le milieu professionnel, il faut d’abord cette solidarité. Elle a été exprimée par le président de la fédération
sénégalaise de football et par moi-même. Nous avons l’habitude de partager ces moments de douleur, de difficulté avec les concernés. Edouard Mendy qui un joueur confirmé, nous quitte, à quelques minutes du coup d’envoi. Heureusement qu’à ce poste là, nous avons des remplaçants qui peuvent faire le travail. Nous marquons notre solidarité et nous continuerons. Il est parti hier (mardi) et dès que nous aurons tous les résultats, la fédération va déterminer avec l’Etat la conduite à tenir. Mais, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’au niveau de la fédération et de l’Etat du Sénégal, nous sommes tout à fait solidaires avec lui. Et je sais qu’il regrette de ne pouvoir pas continuer. Il était venu pour gagner. C’est quelqu’un qui haranguait la défense, l’équipe nationale. C’est ça sa personnalité. Alfred Gomis qui est là, a fait de belles performances. Il a assuré et nous espérons qu’il va continuer comme ça».
LA QUESTION DES PRIMES DES JOUEURS
«Avec la Fédération sénégalaise de football, nous avons une belle organisation. Et nous continuerons à travailler comme ça. Il y a un budget qui est établi. Et ce budget, de concert avec la fédération, est approuvé par l’autorité et envoyé au niveau des finances. Avant de pouvoir dépenser ce budget, il faut lister l’ensemble des dépenses possibles et les envoyer au ministère des Finances. Et on ne peut pas faire des dépenses qui sortent de cette liste. Nous savions que cette fois-ci, il y aura une étape de 8e de finale. Ce qui a été intégré. Nous sommes en train de travailler avec la fédération, avec beaucoup d’intelligence, pour éviter ce qui se faisait. On ne peut plus trimbaler avec des milliards pour payer des primes. Il faut changer de système, comme on l’a fait avec la fédération, avec des bons du trésor. Le but, c’est de permettre aux ayants droit de recevoir leurs primes. Il faut aussi rappeler que le budget de CAN est monté, en fonction de l’équipe et des acteurs. Je l’ai dit, la fois dernière, les VIP sont les joueurs. Quand on prend le budget de l’équipe nationale, le plus important se situe au niveau des primes.
BAMBOULA SUR LES BORDS DU NIL
«Pour Sadio Mané, le conseiller en communication avait publié une note pour préciser. Mais vous savez que nous sommes là en toute transparence. Nous essayons de nous faire violence. Vous avez laissé de meilleures conditions chez vous. Mais, vous êtes là pour votre pays. Nous aussi, nous avons les meilleures conditions et nous sommes là pour notre pays. Il y a des malades, d’autres qui ont d’autres problèmes. Mais, ils ont oublié ça, par patriotisme.