PAPE MASSATA DIACK MET LA FRANCE AU BANC DES ACCUSES
AFFAIRE LAMINE DIACK, EX-PRESIDENT DE L’IAAF
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La justice française serait impliquée dans «le plus grand mensonge de l’histoire du sport mondial», notamment dans l’affaire Lamine Diack, poursuivi par le Parquet national financier du tribunal de grande instance de Paris. C’est du moins la conviction de son fils, Pape Massata Diack, invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm du dimanche 1er octobre dernier. L’expert en Marketing sportif qui espère que l’organisation des Jeux olympiques de 2024 par la France peut amener la justice à lâcher du lest lance tout de même un appel aux autorités.
La France aurait au travers de la gorge le non-soutien de l’ancien président de la Fédération internationale des associations d’athlétisme (Iaaf), Lamine Diack pour l’organisation des Jeux olympiques de 2008 remportés par Pékin et ceux de 2012 organisés par Londres. C’est ce qui expliquerait, selon Pape Massata Diack, fils de Lamine Diack, l’implication de la France dans «le plus grand mensonge de l’histoire du sport mondial». Invité de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm du dimanche 1er octobre, l’expert en Marketing sportif accuse la justice française de «partialité» dans l’affaire de corruption impliquant Lamine Diack. En effet, il trouve que les gens qui ont effectué l’enquête, notamment le Parquet national financier du tribunal de grande instance de Paris, «n’ont pas respecté le principe du contradictoire». Ensuite, il estime que ladite instance n’est pas compétente pour cette affaire, dans la mesure où l’Iaaf «est une association de droit monégasque». Poursuivant sa diatribe contre la justice française, il dira que son père qui était détenteur d’un passeport diplomatique n’a pas été assisté, conformément à la Convention de Vienne.
Pape Massata Diack qui réfute toutes les accusations portées contre son père et lui-même, estime que Lamine Diack «est un dommage collatéral d’un combat que menaient les Occidentaux contre la Russie pour des faits extra-sportifs». Donc, pour lui, Lamine Diack a été la «cible» idéale pour atteindre la Russie. Dans la foulée, il a dénoncé la violation de la présomption d’innocence, citant en exemple les cas de Sept Blatter, Michel Platini, etc. Il a indiqué, en fait, que la seule enquête dans le domaine sportif où on entend des fuites dans la presse, c’est l’affaire Lamine DiacK. Par conséquent, il déclare que «le juge, dans sa stratégie, d’enquêter, cherche à mettre un coup de pied dans la fourmilière en pensant que Pape Massata Diack va sortir pour fournir des preuves par voie de presse».
Toutefois, Pape Massata Diack reste convaincu que son père et lui n’ont rien à se reprocher. Pour preuve, il révèle que «depuis 22 mois, l’enquête piétine». Donc, il en déduit que la justice française ne cherche pas aller vers une correctionnelle où des preuves sont établies, mais plutôt «ils (juges français) cherchent à humilier et à les tenir en laisse par rapport à leur candidature aux Jo». Maintenant que c’est acquis avec l’organisation des Jo de 2024, il reste persuadé que la justice française va lâcher du lest. Saluant le soutien de l’Etat sénégalais et des citoyens sénégalais, il a lancé un appel aux autorités nationales et internationales pour faire revenir au pays «cet homme de 84 ans qui a tout donné à ce pays, qui a tout donné au sport au niveau national et international».