« POURQUOI JE N’AI PAS SÉLECTIONNÉ AYA… »
Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal est revenu sur la séance de préparation en vue de la Coupe du monde qui se déroulera du 22 au 30 septembre en Espagne - ENTRETIEN
Le sélectionneur de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal est revenu sur la séance de préparation en vue de la Coupe du monde qui se déroulera du 22 au 30 septembre en Espagne. Cheikh Sarr en a profité pour s’expliquer sur la non sélection de l’ancienne capitaine des Lionnes, Aya Traoré.
L’As : comment expliquez-vous la non sélection de l’ancienne capitaine Aya Traoré ?
Cheikh Sarr : C’est vrai que nous avons un bon noyau de filles très expérimentées. Elles ont un bon vécu sur le jeu. Mais je ne pourrai pas garder tout le monde. Il fallait faire des choix. Et ces choix je les ai faits en me basant sur le leadership. C’est vrai Aya est une fille qui a beaucoup fait pour l’équipe nationale. Elle a été dominante à son poste, même si cela n’a pas été le cas lors des deux dernières éditions de l’Afrobasket. Mais cela n’est pas la raison de sa non-sélection. Je suis un nouvel entraineur et je veux orienter mon propre leadership. Et instaurer du sang neuf. Et pour accéder à cela, il faut un nouveau capitanat. Et si elle était présente dans ce groupe, je ne pourrai pas lui enlever le brassard de capitaine. Cela ne se fait pas. Ce serait la déshonorer. C’est une internationale et on peut avoir besoin de ses services à tout moment. Elle n’est pas out. C’est juste un choix. On peut avoir besoin de ses services pour les autres compétitions. Il y a d’autres filles qui n’ont pas été appelées pour des considérations purement techniques et stratégiques. Mais pour Aya, c’est purement pour des raisons de leadership. C’est cela ma vision, que je veux orienter vers un nouveau capitanat pour booster et renouveler le leadership, et donner du sang neuf. Ce n’est dans mes habitudes de continuer avec la routine. Je veux marquer mon empreinte avec une autre capitaine.
Coach, pouvez-vous revenir sur la séance d’aujourd’hui ?
Pour cette séance d’aujourd’hui (hier), nous avons 19 basketteuses qui étaient présentes. Le travail était accès sur le travail physique et le travail individuel par poste. Ensuite, on voulait aussi tester leur niveau mais on ne l’a pas fait. Parce que Oumou Thiam, Ndeye Fall et Aminata Fall étaient absentes. Elles sont arrivées, hier nuit et elles sont fatiguées. C’est pourquoi, on n’a pas pu le faire. Nous avons été obligés de changer le planning pour rester sur le travail physique individuel
Pourquoi insistez-vous sur l’aspect physique des joueuses ?
On a remarqué que 60% des filles sont restées quatre mois sans jouer en équipe. On voudrait savoir qu’est-ce qu’elles ont dans la tête et le cœur et dans les jambes. C’est pourquoi, on a fait le travail individuel physique. Maintenant avec le préparateur physique on a beaucoup de choses à rectifier. On a senti un déficit sur le plan physique, en dehors des filles qui ont terminé le championnat la semaine passée
Pourquoi avez-vous fait appel à un expatrié pour préparer les joueuses sur le plan physique ?
Ici au Sénégal, on manque de préparateur physique orientés vers le basket. Manuel Carballo est un entraineur mais aussi un expert de la Fiba qui est orienté sur la préparation physique. Il a son propre matériel et il fait son boulot. C’est un ami et quand je l’ai rencontré j’ai dit que j’aimerai avoir ça. Si j’avais un préparateur physique sénégalais, je n’aurai pas fait appel à un étranger. Il s’est engagé avec nous et il nous aide sur ce plan.
Pouvez-vous revenir sur les absentes ?
Pour les absences, nous avons Astou Traoré, Aida Fall et Binetou Diémé. Elles doivent être avec nous au plus tard le 21 août prochain. Elles ont donné des explications par rapport à leur absence.