«L’IMAM ALIOUNE MOUSSA SAMB AIME BEAUCOUP L’ARGENT, IL ME HARCELAIT…»
PAPE SAMBA MBOUP, ANCIEN CHEF DE CABINET DU PRESIDENT WADE
Si à travers son sermon controversé, il voulait défrayer la chronique et faire le buzz, l’imam ratib de la grande mosquée de dakar peut s’estimer heureux et se dire qu’il est parvenu à ses fins. en invitant le président Macky Sall à ne pas réduire son mandat conformément à ses promesses, l’imam Alioune Moussa Samb a irrité Pape Samba Mboup qui fait des révélations fracassantes sur ses rapports insoupçonnés avec l’argent. le responsable libéral a décidé de ne plus prier derrière l’imam ratib de la grande mosquée de dakar.
Faut-il établir un lien entre la «digression» de l’imam ratib de la grande mosquée de Dakar et l’argent ? L’ancien chef de cabinet politique du président Wade ne saurait répondre par l’affirmative. Par contre, ce qu’il sait de l’imam Alioune Moussa Samb à qui il remettait chaque mois le salaire, c’est qu’il a un penchant pour les espèces sonnantes et trébuchantes. Dans un entretien téléphonique, Pape Samba Mboup fait des révélations fracassantes sur le rapport que l’imam entretient avec l’argent.
«En ma qualité de musulman très ordinaire, je ne me serai jamais permis de m’adresser publiquement à un imam, fut-il l’imam Alioune Moussa Samb, imam ratib de la grande mosquée de Dakar. Il se trouve qu’à l’occasion de son sermon de korité, il est descendu de son piédestal que lui confère la dignité de la chaire du Prophète, «Minbar», pour descendre dans l’arène politique», a dit le responsable libéral qui garde encore en mémoire les nombreux appels téléphoniques de ce dernier à l’époque où Me Abdoulaye Wade était au pouvoir. «Je connais bien l’imam Alioune Samb qui me mettait une pression insoutenable à chaque fin du mois pour recevoir une enveloppe mensuelle que je lui remettais de la part du Président Wade. Chaque mois, je lui donnais un salaire tout comme son adjoint. Je suppose que son appel entre dans le cadre de la même pression. L’avenir nous édifiera», a révélé le chef de cabinet du Président Wade qui lui concède comme tout citoyen le droit et la liberté de choisir son camp.
«C’ETAIT DES «MON ARGENT, MON ARGENT» A N’EN PLUS FINIR»
Toutefois, selon M. Mboup, l’imam Samb ne doit en aucune façon abuser de la tribune que lui offre l’islam pour s’adresser en ces termes à des fidèles qui appartiennent à différentes chapelles politiques. Et de s’interroger sur les motivations réelles de ce sermon particulièrement controversé. «Qu’est-ce qui l’a poussé à faire une telle sortie ?», se demande Pape Samba Mboup. «Je n’en sais rien. Mais, ce dont je suis sûr, c’est que l’imam Alioune Samb aime beaucoup l’argent, parce qu’à chaque fin du mois il me harcelait. Il n’arrêtait pas de me demander : «où se trouve mon argent ? C’était des «mon argent, mon argent» à n’en plus finir?».
Selon Pape Samba Mboup, l’imam a poussé le bouchon plus loin en lui demandant de dire au Président Wade de doubler son salaire. Mais, Pape Samba Mboup avait fait la sourde oreille. «Je n’ai pas voulu le dire au Président Wade, parce que je trouvais gênant qu’un imam se permette de demander qu’on double son salaire. Il me harcelait tellement qu’à la fin, j’ai demandé au Président Wade de désigner quelqu’un d’autre pour s’occuper de lui. Car, il m’empêchait de travailler pendant les fins du mois», confesse le collaborateur de Me Wade.
Ainsi, fort de tout ce qui précède, Pape Samb Mboup a décidé de boycotter la grande mosquée tant que Alioune Moussa Samb en reste l’imam ratib. «Moi Pape Samba Mboup, je ne participerais plus à une prière que dirige l’imam Alioune Samb. Il faut que les Sénégalais ouvrent les yeux.Si un imam veut faire de la politique qu’il organise un meeting. Mais, il ne doit pas choisir un jour saint, assis sur la chaire sur laquelle s’asseyait le prophète Mohamed (Psl), pour se prononcer sur un sujet qui n’intéresse pas les Sénégalais. Il cherche à abuser les fidèles musulmans. C’est inacceptable», fulmine M. Mboup qui pense que les autres musulmans devraient faire de même parce que Alioune Moussa Samb n’exerce pas les fonctions d’un imam digne de ce nom. À ses yeux, un imam n’est pas choisi pour tenir des propos politiques lors des sermons.